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olivia cooke

  • Des bâtards, des dragons et des reines

    Alors que la deuxième saison de House of the Dragon est maintenant disponible dans son intégralité sur Max, il est sans doute temps de faire le point sur le célèbre préquel de Game of Thrones.

    L’adaptation télé de la saga de fantasy de George R.R. Martin avait été un choc, pour ne pas dire un événement culturel et artistique qui a fait date. En dépit du dernière saison qui a pu laisser beaucoup de fans sur leur faim, il a été beaucoup pardonné au créateur du monde de Westeros et de son fameux Trône de Fer. Un tel succès rendait quasi obligatoire une suite, sinon une déclinaison de Game of Thrones. C’est donc chose faite avec les deux premières saisons de House of the Dragon.

    Oublions les personnages légendaires que sont Tyrion Lannister, l’inquiétante Cersei, son frère Jaime, Arya Stark, le bâtard Jon Snow, l’inquiétant Theon Greyjoy, sans oublier la reine des dragons, Daenerys Targaryen.

    C’est du reste la famille des Targaryen qui est au cœur de la série House of the Dragon. L’histoire se passe 170 ans avant les événements de GOT. Lorsque le roi Viserys s’assoit sur le Trône de Fer, après une succession qui ne se passe sans rancœur, il a une fille unique, Rhaenyra. Faute de garçon, c’est elle qu'il proclame comme son héritière. Tourne autour du roi et de la dauphine Daemon, le frère de Viserys, un homme aussi imprévisible et violent qu’audacieux et attiré par la jeune femme. Mais il faut aussi compter sur l’aristocratie de Westeros où les ambitieux et ambitieuses ne manquent pas. Viserys tente de contenir les animosités. Mais jusqu’à quand ?

    Les dragons, autant animaux fabuleux qu’armes de destruction massive

    Les fans de Game of Thrones seront à la fois en terrain connu et dépaysés par cette histoire de pouvoirs, de guerres et de coups tordus. Le rythme est plus lent et les précautions d’usage lorsqu’il est question de violences, de sexe et de tortures.

    La vague Meetoo est passée par là, ce qui est visible lorsque les créateurs font des femmes de grandes héroïnes – ou anti-héroïnes. C’est Rhaenyra que l’on suit jeune (la formidable et envoûtante Milly Alcock) et plus âgée (la non moins extraordinaire Emma D'Arcy). C’est la reine Lady Alicent Hightower (Olivia Cooke) ou encore Mysaria, dite Le Ver Blanc (Sonoya Mizuno). La guerre qui ne va pas manquer d’éclater pour le Trône de Fer s’avère être un conflit d’héritage dans lequel les femmes et les enfants ont un rôle central. Stratèges, coups fourrés et trahisons ne manquent pas dans cette excellente série, pas plus que les dragons, autant animaux fabuleux qu’armes de destruction massive. Évidemment un clin d’œil à notre époque, ce qui rend cette production HBO particulièrement maligne.    

    House of the Dragon, série de fantasy américaine de George R.R. Martin, avec Paddy Considine, Matt Smith, Olivia Cooke, Emma D'Arcy, Rhys Ifans, Steve Toussaint, Eve Best, Fabien Frankel, Sonoya Mizuno, Milly Alcock, Emily Carey et Graham McTavish, HBO, Max, depuis 2022
    https://play.max.com/show/c68e69d7-9317-428a-a615-cdf8fe5a2e06
    https://gameofthrones.fandom.com/fr/wiki/House_of_the_Dragon

    Voir aussi : "Game of Thrones, saison 8 et fin, normalement"  

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  • Joueur 1, prêt, partez

    Que les lecteurs de Bla Bla Blog m’excusent : l’écriture d’une chronique sur Ready Player One, le nouveau Speilberg, aurait nécessité un double, voire triple visionnage, démarche que le bloggeur avoue ne pas avoir faite. Il est vrai aussi que le dernier long-métrage de Spielberg, qui est aussi le premier film de SF qu’il a réalisé depuis La Guerre des Mondes (2005) vient de sortir dans les salles.

    Bien entendu, ce n’est pas l’histoire en elle-même qui nécessite une relecture et une analyse pointue. Elle est même d’une simplicité évangélique : en 2045, dans un futur rongé par la pollution, les conflits et la misère sociale, les habitants, fatalistes, se réfugient dans le jeu, en l’occurrence un monde idéal et virtuel, l’OASIS. Wade Owen Watts fait partie de ces drogués à ce jeu en ligne. Son avatar Parzival, navigue tel un super héros, à la recherche d’un trésor, l’easter egg, caché par le créateur de l’OASIS, James Halliday. Mais d’autres joueurs sont à la recherche de cet objet virtuel et surtout de sa récompense de 500 milliards de dollars, bien réelle celle-ci.

    Les amateurs de Spielberg boiront comme du petit lait ce pur divertissement, aux effets visuels bluffants. Mais ce sont les fans de pop culture qui se régaleront le plus devant un film aux références nombreuses : Akira, Le Géant de Fer ou Retour vers le Futur. Les nostalgiques auront également droit à un grand bain dans les années 80, avec une grande place accordée aux jeux vidéos de cette époque. Mais la séquence phare du film restera sans doute celle consacrée à Shining de Kubrick. Un Kubrick qui, au moment de son décès en 1999, travaillait sur le projet de film A.I. Intelligence artificielle, que réalisa finalement... Steven Spielberg.

    Inspiré du roman Player One d'Ernest Cline, Ready Player One peut autant se voir comme un objet ludique que comme un hommage d’un réalisateur culte au cinéma qu’il aime.

    Ready Player One, de Steven Spielberg, avec Tye Sheridan, Olivia Cooke, Ben Mendelsohn, T. J. Miller, Simon Pegg et Mark Rylance, USA, 2018, 140 mn