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photographe

  • Art à boire

    Puisque la saison estivale va doucement vers sa fin, il est sans doute temps de garder la tête au soleil et à la fête avec une bonne idée de sortie le Festival Art & Vin 2024 qui poursuit son périple festif, artistique et vinicole jusqu’au 31 octobre 2024.

    Pour sa 26e édition,  Art & Vin propose un menu des plus alléchants, dans plusieurs domaines et châteaux de la Provence-Alpes-Côte d’Azur et Corse  : Soirées concert, théâtre, photographie, arts visuels, expositions, streetart, peinture, danse, sculpture, conférences, balades vigneronnes, sans oublier une série de focus passionnants sur l’art d’accorder les mets et les vins.

    Art. Nous y voilà. "Les vignerons ne sont-ils pas des artistes qui façonnent un produit ancestral et toujours nouveau ?" questionnent avec justesse les organisatrices et organisateurs. "En accueillant les œuvres d’art dans leur domaine, les vigneronn.e.s ouvrent des espaces de liberté, créent des connexions, contribuent à la diffusion d’une pensée libre", disent-ils encore.

    Artistes et vignerons partagent ainsi leur savoir-faire et, ensemble, ils contribuent au rayonnement des talents de leur région. Véritable rassemblement de cœurs, l’événement permet aux visiteurs de venir aiguiser leur sensibilité esthétique et gustative dans une quarantaine de domaines et châteaux de la Région Sud, et ce jusqu’au mois d’octobre.

    "Les vignerons ne sont-ils pas des artistes qui façonnent un produit ancestral et toujours nouveau ?"

    Pendant encore deux mois, plusieurs domaines vinicoles ouvriront leurs portes à des artistes aussi différents que la céramiste VOS au Château de Majoulière à Villecroze (jusqu’au 30 octobre), la peintre Bernadette Van Baarsen au Domaine des Feraud à Vidauban (jusqu’au 30 septembre), la peintre Chouette Nia au Domaine du Dragon à Draguignan (jusqu’au 31 octobre), l’artiste textile Claire Wyldbore au Château Les Crostes à Lorgues (jusqu’au 15 septembre) au peintre Vincent Savatier au Château du Roüet au Muy (jusqu’au 30 septembre), au peintre Virgile Virgilien aux  Terres de Saint Hilaire à Ollières (jusqu’au 30 septembre), au photographe Pixeliums au Château Nestuby à Cotignac (jusqu’au 31 octobre), à la sculptrice Josso et au sculpteur Miguel Martin au Château de Mauvane à Hyères (jusqu’au 8 septembre, pour ne pas dire très bientôt).

    À ne pas manquer non plus, des œuvres de la peintre ukrainienne Natalia Kuruch au Font des Pères au Beausset (jusqu’au 30 septembre). D’autres artistes sont à noter. Au Domaine de L’anglade au Lavandou exposent les peintres Thomas Reiheisser et Natalija Vincic (jusqu’au 30 septembre). Au Domaine de La Suffrène à La Cadière d’Azur, c’est le photographe Frédéric Laban qui est de la fête (jusqu’au 15 septembre). Au Clos des Roses à Fréjus, l’architecte Ludovic Regnault a installé ses créations jusqu’au 6 septembre. À Terre de Mistral à Rousset, la peintre Maryse Silenziano expose  ses toiles. Au Domaine Isle Saint Pierre en Camargue, ce sont la peintre allemande Valery Muller et le photographe Louis Rivière qui sont mis à l’honneur (jusqu’au 30 septembre). Citons enfin l’artiste protéiforme Catherine Arniac au Mas de Valériole en Camargue, jusqu’au 31 octobre.

    Que des artistes aux univers aussi variés et passionnants investissent des lieux vinicoles, voilà qui est remarquable.

    "Art & vin en liberté"
    Du 1er mai au 31 octobre 2024
    https://artetvinvar.fr

    Voir aussi : Du vin, des arts et de la fête"
    "Vins et vignobles, des Gaulois à la Ve République"

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  • Photo Days, l’autre salon de la photo

    Photo Days revient pour la 3e fois. Pendant deux mois, ce festival francilien célèbre la photo dans les galeries, institutions et lieux privés de la capitale. Le festival a pour habitude d’investir des lieux atypiques, hors des sentiers battus (Rotonde Balzac, Café de Flore, Sorbonne Artgallery, We are…) et démarre en ce moment sa troisième édition qui se déroule du 15 octobre au 11 décembre 2022.

    Plus de 100 lieux (galeries, une quinzaine de musées - Centre Georges Pompidou, Musée d’art moderne de Paris, Maison Européenne de la Photographie, Musée du Quai Branly – Jacques Chirac… – et plusieurs fondations, foires, festivals et lieux privés) sont partenaires de ce festival en plein essor. Photo Days est devenu, après deux éditions réussies, l’un des plus importants évènements consacrés à la photographie en France et en Europe.

    Entre la première et la deuxième édition, le festival s’est largement développé, avec une croissance de près de 200%, preuve que l’offre proposée par Photo Days est très appréciée des professionnels comme du grand public. Emmanuelle de L’Ecotais, fondatrice et directrice du festival, présente ainsi cette manifestation : “Photo Days réunit pendant deux mois de nombreuses propositions des principaux acteurs privés et publics de la photographie à Paris. Nous proposons des parcours individualisés pour les collectionneurs que nous connaissons bien, mais aussi pour les amateurs et les curieux".

    Désacraliser l’art contemporain et sortir la photographie de son quant-à-soi : voilà bien l’un des objectifs de cet événement qui entend aussi brasser différents genres. “L’art contemporain se caractérise par le mélange de styles, de méthodes, de matériaux et de concepts. Aucune idéologie unique ne résume complètement l’art d’aujourd’hui, dépourvu de règles. Nous vivons désormais dans un monde d’images et la photographie, si omniprésente, n’est plus ressentie comme une technique, mais plutôt comme le prolongement de notre regard”, confient aussi Anne-Pierre d’Albis-Ganem (Parcours Saint-Germain) et Emmanuelle de L’Ecotais.

    Désacraliser l’art contemporain et sortir la photographie de son quant-à-soi 

    Photo Days s’engage auprès de la création contemporaine en faisant des commandes aux artistes pour des lieux spécifiques. L’édition 2022 sera ainsi l’occasion pour le public, de découvrir des lieux parisiens qui leur étaient, jusque-là, interdits, comme la Rotonde Balzac, dans les jardins de l'hôtel Rothschild, qui sera investie par Yann Toma puis Jean-Michel Fauquet. Gregor Hildebrandt, lui, revisite Le Flore, Nancy Wilson-Pajic est présentée chez we are_ et Pieter Hugo à la Sorbonne Artgallery.

    Le festival sera divisé en deux parties : "Photo pas Photo", associé au Parcours Saint-Germain, du 15 octobre au 6 novembre et "Place à la Photo", du 8 novembre au 11 décembre.

    Parmi les expositions phares, citons Georges Rousse (du 18 au 29 octobre, "Photo Pas Photo", chez Nespresso, du 28 octobre au 1er janvier, Planches Contact à Deauville), Mohamed Bourouissa (du 15 octobre au 21 novembre sur la Place Saint-Germain-des-Prés), FLORE (du 17 au 29 octobre 2022 au Café Louise), Gregor Hildebrandt (du 17 au 29 octobre 2022 au Café de Flore), Yann Toma (du 15 octobre au 2 novembre à la Rotonde Balzac, Fondation des Artistes, dans les jardins de l’Hôtel Salomon de Rothschild), Jean-Michel Fauquet (du 7 novembre au 11 décembre à la Rotonde Balzac, Fondation des Artistes, dans les jardins de l’Hôtel Salomon de Rothschild), Nancy Wilson-Pajic (du 17 octobre au 16 novembre dans les salons du club We are₎, SMITH (du 7 au 20 novembre à La Caserne, exposition du lauréat 2021 du Grand Prix Paris je t’aime x Photo Days), Esther Shalev-Gerz (du 3 au 28 octobre à la Sorbonne Artgallery, Galerie Soufflot, au cœur de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne), Pieter Hugo (du 8 novembre au 11 décembre à la Sorbonne Artgallery, Galerie Soufflot, au cœur de l’Université Paris 1-Panthéon Sorbonne) et  les Artistes de la fondation photo4food (du 17 au 27 novembre à l’Espace photographique de Sauroy).

    Pas de doute : l’hiver parisien sera bien photographique cette année. 

    Photo Days, du 15 octobre au 11 décembre 2022
    Dans plus de 100 lieux en Île-de-France
    https://photodays.paris

    Voir aussi : "Rock stars en photographies"

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  • Rock stars en photographies

    Alors que les Rolling Stones sont en tournée anniversaire, la ville de Dinard accueille une exposition estivale originale et inattendue sur le rock'n roll, avec des photos de scène de ces icônes britanniques… entre autres. L'exposition Rock Star #PhotosEvelyneCoutas se poursuit jusqu'au 30 septembre à La Villa Les Roches Brunes. 

    Plus de 100 photographies, des tirages argentiques en noir et blanc pour la plupart, des impressions numériques dont quelques-unes grandeur nature, font découvrir l’histoire de ce phénomène musical, des années 1976 à nos jours, à travers la démarche artistique d’une photographe, Evelyne Coutas.

    Passionnée de musique et de danse rock, assistante de Michel Journiac, initiateur du Body art, Évelyne Coutas participe aux concerts de rock des groupes les plus fameux. En compagnie de Dominique Benoiste, elle arpente les scènes rock françaises. Elle est publiée dans le fanzine français Sneakers et dans des magazines de rock français et internationaux.

    Elle a ainsi photographié les artistes qui appartiennent désormais à la grande Histoire du Rock : les Who, les Rolling Stones, Paul McCartney, Eric Burdon, Pink Floyd, Peter Gabriel ainsi que ceux qui ont créé à partir des années 75, la mouvance de la scène Punk : Iggy Pop, Ramones, Sex Pistols, Clash, Jam, Damned, Police… Elle les a suivis dans toutes les grandes salles parisiennes et les festivals en France. Elle a saisi leurs postures, leurs gestes, leur force et leur radicalité. Et ces dernières années, son regard a ciblé les groupes émergents tels que les Blood Red Shoes, Temperance Movement, Bloc Party, les pépites du Festival Les Femmes s’en mêlent ainsi que les artistes auxquels elle est toujours restée fidèle comme Paul McCartney, Eric Burdon ou Patti Smith.

    Une figure atypique de la photographie

    Figure atypique de la photographie, Évelyne Coutas a toujours bousculé les codes en multipliant les expérimentations, le questionnement du réel et les mécanismes de représentation à une époque où la photographie en France n’était pas (encore) considérée comme un art.

    Après des années d’interruption et suite à des propositions de la Galerie des Filles du Calvaire à Bruxelles et Paris pour les expositions Radical Postures et Les Femmes s’en mêlent revisited : facts and fantaisies, Évelyne Coutas revisite ses archives, reprend ses boîtiers et renoue avec ses origines photographiques. Elle retrouve ses idoles d’antan, Patti Smith, Paul McCartney, et nous fait découvrir des groupes émergents tels les Blood Red Shoes, Temperance Movement et bien d’autres.

    À La Villa Les Roches Brunes, dans ce monument historique de style néo-Louis XIII surplombant la mer, le contraste entre le château de mer insolent et l’énergie du Rock n’en est que plus éclatant. Cette singularité est renforcée par la scénographie mise en œuvre par Françoise Wasserman, commissaire de l'exposition. Les photographies s'accompagnent d'une mise en musique, d'instruments de collection et de souvenirs de concerts.

    L’exposition Rock Star #PhotosEvelyneCoutas est à voir à Dinard tout l’été, et à entendre aussi.

    Exposition Rock Star #PhotosEvelyneCoutas
    Du 9 juillet au 30 septembre 2022
    Villa Les Roches Brunes, 1 allée des Douaniers, 35800 Dinard
    Du mardi au dimanche, de 11H à 19H en juillet et août et de 14H à 19H en septembre
    https://www.ville-dinard.fr/actualites/rock-star-photosevelynecoutas-laffiche-de-lexposition-de-cet-ete

    Voir aussi : "Chanteuses, je vous aime"

    photographe,photo,photographie,exposition,rock,dinard,ille-et-vilaine,bretagne,Rock Star #PhotosEvelyneCoutas

    Photos : © Evelyne Coutas/Dalle – AC/DC, Angus Young, Nuit punk, Pavillon de Paris, 1979
    © Evelyne Coutas/Dalle – MC5, Wayne Kramer et Marcus Durant, Élysée Montmartre, Paris 2018

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  • Bataille contre la mafia

    "Bataille" est traduit en italien par "Battaglia". "Battaglia" comme Letizia Battaglia, une photographe sicilienne qui s’est battue toute sa vie contre ce fléau qu’est la mafia. Elle est au cœur de l’ouvrage de Frederika Abbate, Letizia Battaglia, Une Femme contre la Mafia (éd. de la Reine Rouge).

    L’essai n’a pas vocation d’être exhaustif mais plutôt de faire découvrir une figure héroïque qui a fait de son art un combat contre la pieuvre mafieuse. Letizia Battaglia, décédée en avril dernier, s’est souvent expliquée sur sa démarche et sur ce choix qui a mis sa vie en danger : "On a voulu faire croire à l’opinion publique, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’Italie, que la mafia prospérait en Sicile à cause de la société civile, d’une certaine mentalité. Mais c’est une affirmation injuste qui nous humilie et nous dénigre".

    L’appareil-photo de Letizia Battaglia est sa meilleure arme pour montrer que tout n’est pas perdu et que, face au crime, les mafiosos ne sont pas ces gentlemen dignes de figurer dans Le Parrain, mais des personnages vulgaires, violents et cruels. Disons aussi que sur l’œuvre de la photographe plane en premier lieu l’ombre de la mort.

    Cette mort, écrit Frederika Abbate, "elle la photographie avec respect". Ces clichés "sont aussi des actes de dénonciation et de combat qui produisent leur effet". Dans ses noirs et blancs, derrière la grâce, la beauté et l’innocence se cache le deuil, la violence et le désespoir. 

    Guerre civile en Sicile

    Le livre de Frederika Abbate pose quelques jalons chronologiques sur cette femme née une Sicile conservatrice, meurtrie par une agression sexuelle, enfermée par ses parents puis mariée jeune, avant que la photo ne la sauve littéralement. Elle vouera toujours un amour inconditionnel à la Sicile et à Palerme où elle est née, un amour auquel vient faire écho la propre histoire de l’auteure, transformant par moment l’essai biographique en hommage personnel.

    Le livre revient en quelques pages sur les décennies de crimes impunies suivies de l’opération "Mains propres" menée par quelques juges et personnalités incorruptibles qui ont souvent payé de leur vie leur bataille contre la mafia, qu’elle s’appelle Cosa Nostra, Camorra ou 'Ndrangheta. Un des chapitres du livre se nomme "Guerre civile en Sicile", comme pour mieux marquer l’extrême violence de ces États dans l’État. On peine à croire que Letizia Battaglia a pu survivre aux attentats, règlements de compte et exactions sur une île qu’elle a très peu quittée et qu’elle a photographiée, le plus souvent pour le journal communiste L’Ora. Elle est décédée le 13 avril dernier à l'âge de 87 ans. 

    S’écartant de l’essai biographe pur, Frederika Abbate consacre plusieurs chapitres sur les séries et les clichés de Letizia Battaglia pour mieux y faire ressortir ses influences classiques autant que sa modernité (sa passion pour Pasolini, ses photos montrant la vie quotidienne à Palerme et son engagement féministe par exemple). La mort y est toujours présente, d’une manière ou d’une autre, cette mort qu’elle savait photographier à hauteur de femme et d’homme pour mieux lutter contre la mafia, devenue son ennemi intime – et sans doute aussi le nôtre : "Avant de lutter contre la mafia, tu dois faire ton propre examen de conscience et ensuite, après avoir détruit la mafia à l’intérieur de toi, tu peux combattre la mafia qui se trouve dans ton cercle amical. La mafia, c’est nous-même et notre mauvaise façon de nous comporter". 

    Frederika Abbate, Letizia Battaglia, Une Femme contre la Mafia, éd. de la Reine Rouge), 2022, 182 p. 
    https://frederika-abbate.com
    https://www.facebook.com/letiziabattagliaofficial

    Voir aussi : "Rêves violents"

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  • Bla Bla Blog vous souhaite une très bonne année 2022

    Photo : Pexels - Cottonbro

  • Bla Bla Blog vous souhaite un joyeux Noël

    Photo : Pexels - Jill Wellington

  • Des cris aux ventes aux enchères

    Nous avions parlé à plusieurs reprises de l’excellent travail de Christophe Keip, qui a immortalisé sur photo des anonymes poussant leur cri, "acte fondamental, au centre même du geste de la création", comme l’a décrit Charles Berling à propos de ce projet artistique.

    Après une première exposition à Aix-en-Provence ("Hurle la vie"), suivie d’un somptueux ouvrage, à l’occasion du salon Paris Photo qui se déroule du 11 au 14 novembre 2021, Christophe Keip et la maison de ventes Rossini organisent une vente inédite composée de 54 photographies en tirage d’artiste et leur NFT 1/1. La vente sera accessible sur le site Drouot online du 11 au 17 novembre.

    Entre janvier et mars 2021, 521 personnes sont venues hurler devant l’objectif de Christophe Keip, leurs colères, manifester frustrations et tristesses, crier le désir de vivre, ou de partager une joie.     Si pour chacun, il s’agit d’une expérience libératrice qui répond aux besoins d’une situation conjoncturelle, en l’occurrence la crise sanitaire, cette expérience est pour beaucoup un acte révélateur, une prise de conscience, un pas insoupçonné vers l’écoute de soi. Autant de portes ouvertes aux émotions durant la pandémie.

    Vente aux enchères 100% numérique, 100% NFT

    L'artiste propose aujourd’hui pour la première fois une sélection d’œuvres revêtant le double caractère du physique et du numérique, vente aux enchères 100% numérique, 100% NFT.

    Un petit mot sur la NFT : depuis quelques mois, les NFT ont envahi le monde du marché de l’art et ces objets numériques certifiés dans la blockchain passionnent tout particulièrement les artistes et les nouveaux collectionneurs férus de technologies.

    Cet acronyme (Non Fongible Token) pourrait être traduit en langue de Molière par actif numérique unique.
    Spécialement imaginé pour cette collaboration avec le site TokenToMe, ce travail a été divulgué dans les derniers jours de l’exposition "physique" et a ainsi créé une continuité digitale au travail commencé en début d’année. Une sélection emblématique des participants sera proposée au feu des enchères par la maison de Ventes Rossini, résolument tournée vers le numérique via le site Drouot digital.

    Alliant support physique et dématérialisation, l’artiste nous amène à nous poser la question de l’impermanence et de la persistante d’une image, d’un son, d’une émotion vécue par tous mais ressentie différemment par chaque personne. Une visite virtuelle et immersive sera proposée grâce à une toute nouvelle technologie.

    Cette collection qui portera le nom de cryptocries sera la première d’une série d’événements qui ouvriront de nouvelles perspectives pour l'art et les collections de demain.

    Christophe Keip, Paris Photo
    Drouot online, du 11 au 17 novembre 2021
    https://www.hurlealavie.com
    https://www.ckeip.com
    https://drouot.com
    http://www.rossini.fr
    http://www.oncyber.io/keip
    https://opensea.io/collection/ckeip

    Voir aussi : "#Hurlelavie en livre"
    "Faire tomber le masque"

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  • Audrey Borgel : Oui, on peut dire que "small is beautiful"

    Après avoir parlé du projet photographique d'Audrey Borgel autour des Polaroids, il paraissait pertinent d'interroger l'intéressée. Pourquoi le choix de cette technique déjà ancienne ? Comment travaille-t-elle le Polaroid ? Avec quels supports ? Et bien entendu, quelle est son actualité ? Autant de questions qu'elle a bien voulu répondre.

    Bla Bla Blog – Bonjour Audrey. On retient d’abord de ton œuvre ton travail sur le Polaroid. Peux-tu nous dire d’où vient ton désir de t’emparer d’une technique qui semble aujourd’hui dépassée ?  
    Audrey Borgel – J'aime utiliser les appareils anciens et particulièrement le Polaroid pour son rendu particulier. Mais j'utilise également des appareils Polaroids ou Fujifilm récents, Polaroid propose régulièrement de nouveaux films ou appareils. J'ai découvert le Polaroid par mon père qui m’en a offert un quand j'avais 14 ans : le JoyCam et cela avant mes études de "photographie".

    BBB – Peux-tu nous parler de l’appareil que tu utilises pour ces Polaroids ? 
    AB – J'utilise le plus un appareil ancien, le Polaroid 600 Land Camera, grâce à cet appareil ancien j'arrive à obtenir les ombres et contrastes que j'aime. J'utilise aussi des appareils Polaroids récents ou Fujifilm, j'aime bien utiliser tous les formats.

    BBB – Le numérique a été un vrai raz-de-marée dans le milieu de la photographie. Est-ce que l’analogique est un moyen pour toi de revenir au cœur de ton métier ?
    AB – J'ai commencé par apprendre la photo argentique à l'école (j'étais dans les dernières années où c'était complètement en argentique). Oui, c'est plus fort pour moi ce côté de la photographie.

    BBB – On est bluffés par tes clichés en noir et blanc au grain incroyable. La lumière, les ombres, les contrastes : j’ai l’impression que c’est ce que qui t’inspire le plus. 
    AB – Oui, ce que je préfère, c'est photographier les moments de vies, les choses sur lesquelles on ne s'attardent pas forcément, j'aime l'instant où l'objet rencontre une douce ou forte lumière qui vient se poser sur lui. 

    "J'ai découvert le Polaroid par mon père qui m’en a offert un quand j'avais 14 ans"

    BBB – Tes Polaroids ne sont pas sans rappeler ces clichés que des millions de Français faisaient en vacances ou non. Il y a ce côté "photos vieillies" et "couleurs passées" : c’est un moyen pour toi de prendre à contre-pied le numérique ?
    AB – Pas forcément. Je trouve qu'il y a quelque chose de plus esthétique, de plus doux et sensible dans le Polaroid. 

    BBB – Quelle est ta méthode de travail et que deviennent ces clichés une fois développés, car certains sont retravaillés ensuite ?  
    AB – En général je travaille sur une série à la fois, mais parfois j'ai une autre idée donc deux séries naissent en même temps. Tous les polaroids sont numérisés pour les poster sur mon site et les recenser dans un livret avec les légendes, de là je fais des réimpressions des visuels sur du papier haute qualité très souvent cartonné ou différents types de supports, je vais les intégrer dans des cadres anciens, des filtres photos, y ajouter de la peinture, du feutre des collages. Les visuels se retrouvent parfois démultipliés ou collés sur des morceaux en bois, j'ouvre même les polaroids pour les présenter sous une autre forme ou n'en garde qu'une partie. 

    BBB – On sera surpris de constater que dans tes œuvres le petit format s’adapte aussi bien aux scènes intérieures qu’aux paysages. Peut-on dire que "small is beautiful" ? 
    AB – Oui, on peut dire que "small is beautiful". Il y a quelque chose qui me plaît dans les petits formats, ça n'empêche pas que j'aime agrandir certains visuels Polaroid. 

    BBB – Ton site Internet présente une large gamme de ton œuvre : Polaroids, bien sûr, mais aussi cartes postales, mini-albums ou livres photo. J’ai l’impression que c’est le "recyclage" de techniques anciennes qui est au cœur de ton parcours artistique. Je me trompe ? 
    AB – C'est vrai, j'aime tout ce qui est ancien : esthétiquement c'est très intéressant. Je suis une collectionneuse aussi, donc j'apprécie ce que les objets racontent. J'aime les photos anciennes, les cartes postales aussi parce qu'elles racontent un moment de vie.

    BBB – La crise sanitaire a mis, j’imagine, tes projets d’expositions en suspens. Quelle est aujourd’hui ton actualité et quels sont tes projets ? 
    AB – En effet, trois expositions au moins ont été annulées depuis, dont Arles où je devais aller pour une expo Polaroids. La prochaine sera probablement en 2022. Je participe au Festival international de la photo expérimentale à Barcelone en juillet 2021, je vendrai des tirages photos Polaroids retravaillés, les tirages sont limités à 30 exemplaire, numérotés et signés avec le certificat donc. Egalement une de mes photos retravaillée se trouve dans une installation à l'école IEFC. Normalement, je participe à Instant Cologne en Allemagne fin août 2021, du 27 au 29. C'est une exposition regroupant des artistes internationaux autour du Polaroid. Il devrait y avoir "Instant Paris", rue de Turenne en novembre et le festival Expolaroid se prépare pour 2022.

    BBB – Merci, Audrey.
    AB – Merci, Bruno.

    http://audreyborgel.com
    https://www.facebook.com/audrey.photographe
    @MoodEphotos

    Voir aussi : "Polas d'Audrey"
    "Rencontre avec Patricia LM""

    Photo :  Audrey Borgel

    audrey borgel,photographe,photographie,polaroid,polaroids,pola,itw,interview

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