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Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Alma Viva. Il sera visible du 13 au 18 juillet 2023.
Comme chaque été, la petite Salomé retrouve le village familial, niché au creux des montagnes portugaises, le temps des vacances. Tandis que celles-ci commencent dans l’insouciance, sa grand-mère adorée meurt subitement. Alors que les adultes se déchirent au sujet des obsèques, Salomé est hantée par l’esprit de celle que l’on considérait comme une sorcière.
Film présenté à la Semaine de la critique - Festival de Cannes 2022
Alma Viva, drame portuguais de Cristèle Alves Meira avec Lua Michel, Ana Padrão, Jacqueline Corado Scénario : Cristèle Alves Meira et Laurent Lunetta, 2023, 88 mn https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1347
Qu’on ne s’y trompe pas : l’album Symphony de Jean-Michel Pilc est, contrairement à ce qu’indique son titre, une suite de solos de piano. Et, à vrai dire, les influences de l’album seraient plus à chercher du côté du jazz que du classique, à l’instar de "Leaving", qui ouvre l’album.
L’opus est né lors d’une séance d'improvisation en solo en 2021 au studio OJM au Portugal. "Juste après l’enregistrement de l'album Contradictio du saxophoniste espagnol Xose Miguelez, j’ai été inspiré par les conditions parfaites des studios OJM au Portugal - un magnifique Steinway, une acoustique et des paramètres techniques parfaits. J'ai alors décidé qu'il était temps de faire une session ‘mémorable’ dans le cadre de mon projet solo", confie le musicien. C’est dans ce climat de totale liberté que s’exprime le mieux le prolifique et inclassable pianiste. Qu’il est justement nommé son album "Symphony" prouve s’il en était besoin que l’artiste est autant facétieux que hors- cadre.
Jean-Michel Pilc fait de son opus une pérégrination aventureuse, assumant complètement le goût pour la découverte, les influences contemporaines et l’improvisation ("Discovery"). La sensibilité du musicien est évidente dans "The Encounter". La retenue et le choix de la mélodie donnent à ce morceau une facture romantique, à telle enseigne que le morceau aurait complètement sa place dans le répertoire classique ou dans une BO de film.
Le pianiste revient dans "First Dance" à ce qui est le cœur de son opus : le jazz. Mais c’est un jazz à la fausse coolitude, traversé de passages où la virtuosité de Jean-Michel Pilc s’exprime. "Just Get Up" sort des sentiers battus avec le choix de sons contemporains où s’exprime une forme de douleur, comme un appel vibrant et brutal à se relever.
Symphony ressemble à un chaînon manquant entre jazz, classique et contemporain
Né à Paris et aujourd'hui citoyen américain, Jean-Michel Pilc a joué avec de nombreux géants du jazz tels que Roy Haynes, Michael Brecker, Dave Liebman, Jean Toussaint, Marcus Miller, ou John Abercrombie.
Symphony ressemble à un chaînon manquant entre jazz, classique et contemporain. C’est d’autant plus évident dans la composition "Way To Go" qui désarçonnera forcément – mais qui séduira et passionnera tout autant.
Jean-Michel Pilc connaît tout autant ses classiques. Que l’on pense au délicat "Understanding" ou à l’étonnante et légère valse "Waltz For Xose", dont les lointaines inspirations de Bach émergent, mais c'est un Bach qui se serait catapulté dans un jazz-club de New York City. Voilà qui fait de ce morceau une des plus belles réussites de l’album.
De là à dire que Jean-Michel Pilc renie son univers jazz ? Non. La preuve avec le cool "Not Falling This Time" où l’improvisation se fait reine, ou encore cet autre morceau en forme de promesse : "I’ll Be Bach", dont l’orchestration symphonique ferait à coup sûr merveille. Grandiose ! Du très grand Pilc !
40 artistes portugaises de 1900 à 2020 servent de fil conducteur à un large panorama de la création lusitanienne : peintures, sculptures, dessins, objets, livres, céramiques, installations, films et vidéos, du début du XXe siècle à nos jours.
Sous le signe de Lou Andreas-Salomé, une des premières voix féministes, les femmes sont mises au devant de la scène pour rappeler que dans les galeries des musées, la moitié de l’humanité a été "oubliée" depuis des siècles. Ce sont 40 créatrices – toutes venues du Portugal – que l’exposition "Tout ce que je veux" entend faire découvrir ou redécouvrir.
Sous le regard sombre et bouleversant d’Aurélia de Souza
Grâce à ces créations, l’exposition explore comment, dans un univers majoritairement masculin, les femmes sont passées du statut de muse à celui de créatrice. Le public pourra y découvrir des artistes de référence comme Aurélia de Sousa, Maria Helena Vieira da Silva, Lourdes Castro, Paula Rego, Ana Vieira, Salette Tavares, Helena Almeida, Joana Vasconcelos, Maria José Oliveira, Fernanda Fragateiro ou encore Grada Kilomba.
"La motivation [de l’exposition] la plus immédiate est certes de concourir à la réparation de certaines injustices dans le vaste contexte de l’historiographie au Portugal mais cette exposition cherche aussi à comprendre pourquoi et comment, dans la seconde moitié du XXe siècle, les artistes portugaises ont atteint tant de notoriété, au niveau international notamment" a commenté ainsi Isabel Mota, Présidente du Conseil d’administration de la Fondation Calouste Gulbenkian.
Sous le regard sombre et bouleversant d’Aurélia de Souza, peint en 1900, il semble que l’injustice soit en partie réparée grâce à un projet artistique rondement mené dans toute sa diversité.
Exposition "Tout ce que je veux, 40 artistes portugaises de 1900 à 2020" Fondation Calouste Gulbenkian, Centre de création contemporain Olivier Debré, Tours Du 25 mars au 4 septembre 2022. https://gulbenkian.pt/paris https://www.cccod.fr