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Miniature hommage à Agnès Varda
Le 2 avril 2024, La Poste émet un timbre à l’effigie d’Agnès Varda, photographe, cinéaste et artiste plasticienne disparue il y a cinq ans.
Le timbre est illustré par une photo d’Agnès Varda posant avec son chat Zgougou. Rien détonnant pour celle qui disait : "C’est tout ce dont vous avez besoin dans la vie : un ordinateur, un appareil photo et un chat". Sur le contour de la feuille de timbres sont imprimés les titres de films réalisés par Agnès Varda.
Photographe, cinéaste et artiste plasticienne, Agnès Varda n’a cessé d’ouvrir de nouvelles portes et d’expérimenter différents moyens d’expression, mue par l’urgence, disait-elle, "de capter l’instant fragile et magnifique". Son oeuvre très personnelle, entre documentaire, fiction et autobiographie, raconte la plupart du temps des moments de vie, de la difficulté de vivre à la jubilation du bonheur.
Agnès Varda s’intéresse d’abord à la photographie. Dès 1949, elle devient la photographe attitrée du Festival d’Avignon et du Théâtre National Populaire. Elle en gardera le goût de la rigueur, cherchant à "atteindre le plus grand nombre en mettant la barre très haut".
Mission accomplie dès son premier film, La Pointe courte (1954). Un film radical, annonciateur de la Nouvelle Vague, où elle crée son propre langage. S’émancipant des codes de l’époque, elle réinvente la construction du récit, décloisonnant documentaire et fiction.
"Un ordinateur, un appareil photo et un chat"
Sa filmographie compte plus de 40 courts et longs métrages. Elle aborde des sujets difficiles : la France des sans-abris avec Sans toit ni loi (1985), Lion d’or à la Mostra de Venise, la surconsommation avec Les Glaneurs et la Glaneuse (2000), la cause féministe avec L’une chante, l’autre pas (1977), les bouleversements sociaux du monde… Tout sauf moraliste, ancrée dans son temps, elle veut faire avancer les causes, avec un bel équilibre entre l’objectivité de la réalité et la subjectivité de la rêverie. Jacquot de Nantes (1991), dédié à son mari et complice Jacques Demy, emprunte le chemin de la mémoire intime.
En 2003, invitée à la Biennale de Venise, elle entame, avec succès, une nouvelle carrière d’artiste visuelle inaugurant le format d’installation d’art contemporain. Aussi indépendante que ses amis les chats, fidèle à sa légendaire coupe au bol, joyeuse et surtout libre, Agnès Varda laisse une œuvre rare à la renommée internationale.
Le timbre sera vendu en avant-première les vendredi 29 et samedi 30 mars à Paris au Carré d’Encre.
Timbre Agnès Varda
Photographie : Didier Doussin
Impression : héliogravure Format du timbre : 40,85 x 30 mm
Présentation : 15 timbres à la feuille Tirage : 702 000 exemplaires
Valeur faciale : 1,96 € Lettre Internationale
Conception graphique timbre à date : Ségolène Carron
https://www.laposte.fr/boutique
https://www.lecarredencre.fr
Voir aussi : "”The Kid” mis à l’honneur par La Poste"
© La Poste - Fabienne Azire - Tous droits réservés
Illustration : Mise en page Ségolène Carron
Photographie Didier Doussin © ciné-tamaris
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