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Les séries, on le sait, sont l’une des grandes révolutions culturelles de ces vingt dernières années. C’est donc fort logiquement que l'elles peuvent être d’un intérêt considérable lorsqu’il s’agit d’étudier leur impact dans la société.
Marie Potvain, doctorante chercheuse en Santé Publique, travaille actuellement sur les séries (Netflix, Amazon ou Disney+) et leur usage potentiel pour la promotion de la santé sexuelle des jeunes. Cette étude a pour but de promouvoir une éducation aux sexualités plus inclusive, plus ancrée dans les centres d'intérêts des jeunes. L’un des objectifs est de développer de nouveaux outils de promotion de la santé.
Pour ce faire, la chercheuse de l’Inserm est à la recherche de jeunes volontaires ayant entre 11 et 24 ans pour participer à des entretiens. Pendant 1 heure 30 à 2 heures environ, les personnes intéressées peuvent parler de ce qu’ils aiment, de ce qu’ils regardent sur les écrans et de leurs expériences avec les séries et comment les séries parlent d'amour, de sexualité et de genre. Tel est l'objet de ces entretiens qui prennent la forme d'une discussion informelle. Aucun prérequis n'est nécessaire à part regarder des séries.
Les personnes intéressées (âgées de 11 à 24 ans) peuvent contacter Marie Potvain. La participation se fait sur la base du volontariat. Chacun peut se retirer de l'étude à tout moment.
Soyons honnêtes : Le dernier livre de Flore Cherry, L’Écriture érotique (éd. La Musardine) aurait sans doute mérité le pluriel. Car les écritures érotiques ont des visées et des objectifs différents ? Quoi de commun en effet entre la création d’un roman, la rédaction d’une lettre à un amant ou à une maîtresse, l’envoi de sextos ou la publication de posts plus ou moins personnels sur un blog ? Un dénominateur rassemble ces écritures : comment exprimer le désir ?
Voilà un vrai challenge, voire même une "science" comme le déclare l’auteure qui a fait de l’écriture érotique un vrai travail – comme l’attestent ses ateliers des "Écrits polissons", son Salon de la littérature érotique, ses fonctions au magazine Unionou ses chroniques pour Sud Radio.
L’Écriture érotique entend donner au lecteur des outils, des idées mais aussi de l’inspiration pour exprimer sur papier – ou sur ordinateur – le désir, l’excitation et la tension sexuelle. Avec, dès l’introduction, cette remarque : "Et la différence entre écriture "érotique" et "pornographique", alors ? Personnellement, je pense qu’elle est là où vous placez votre morale, votre pudeur et votre expérience de lecture."
Flore Cherry consacre les premiers chapitres de son manuel à un préliminaire : "À quoi ça sert de bien écrire du cul ?" Voilà une question pas si anodine que cela, sauf si, comme elle le dit, vous choisissez d’esquiver le sujet en considérant que l’indicible – ici, le désir, l’attirance, les pulsions sexuelles – ne s’écrit pas. Pourtant, l’auteure voit bien des avantages à se lancer dans l’écriture érotique : commencer, voire entretenir, un lien intime avec son ou sa partenaire, vivre pleinement des fantasmes via la plume ou le clavier, "mieux se comprendre soi-même", s’affirmer et passer au-dessus de sa timidité naturelle et, pourquoi pas, "participer à une révolution." Car la littérature érotique est depuis longtemps un genre qui a su dépasser le stade de création légère. Elle porte aujourd’hui "l’étendard d’autres combats plus sociétaux. On pourrait citer en premier lieu celui des luttes féministes." Les exemples de manquent pas : Virginie Despentes (Baise-moi), Catherine Millet (La Vie sexuelle de Catherine M.) ou, moins connus, Marie-Anne Paveau (Le Discours pornographique, éd.La Musardine) et Françoise Simpère (Ce qui trouble Lola, éd. Blanche).
Oscar Wilde, Anaïs Nin, Roald Dahl Jean de la Fontaine et même… Emmanuel Macron
La deuxième partie de l’essai de Flore Cherry aborde le cœur de ce qu’est l’écriture érotique, et comment se lancer. Et pour cela, la créatrice des "Écrits polissons" propose une série de réflexions et d’entraînements autour de différents thèmes : la description physique, la description sensuelle, les sentiments, les rapports de pouvoir, le jeu ou l’humour.
Mieux que de simples exercices – avec tout de même ce qu’il faut de théorie – Flore Cherry n’oublie pas de proposer des passages savamment épicées : le lecteur trouvera ainsi une série de déclinaisons sur l’art d’écrire sur la fellation sur un mode factuel, amoureux, violent, transgressif ou dégoûté.
Avec la dernière partie de L’Écriture érotique vient enfin l’objectif ultime qui est de se retrousser les manches et de mettre en application les conseils prodigués dans l’ouvrage. Le lecteur – et, gageons-le, futur auteur – trouvera là de quoi passer au-dessus de la leucosélophobie – autrement dit la "peur de la page blanche." Des conseils qui peuvent s’appliquer à l’écriture de manière plus générale. Là d’ailleurs est aussi l’intérêt du manuel qui peut faire office de vade-mecum pour un écrivain en herbe quel qu’il soit : Où écrire ? Avec quels outils (plume, crayon, ordinateur… ou smartphone...) ? Comment trouver le temps ? Preuve du sérieux de cet ouvrage, Flore Cherry insiste sur l’importance du vocabulaire – particulièrement capital dans la littérature érotique –, de la ponctuation mais aussi de l’orthographe, un sujet qu’elle sait dédramatiser. Le lecteur trouvera enfin des chapitres spécifiques "pour écrire un texte érotique, quel qu’il soit et quelle que soit sa fonction" : lettres d’amour, sextos, journal intime, roman, théâtre, blog, voire chanson paillarde ! Flore Cherry a enrichi son manuel de trucs, d’idées, de fiches pratiques (en fin de volume) et de multiples fiches d’entraînement.
L’ultime conseil de Flore Cherry est pour les lecteurs ou lectrices encore réfractaires à un genre encore mal considéré : arrêtons de nous "trouver des excuses", dit-elle. Et de rappeler que la littérature érotique regorge de célébrités qui s’y sont adonnées : outre Sade, elle cite Oscar Wilde, Anaïs Nin, Roald Dahl (l’auteur de Charlie et la Chocolaterie), Jean de la Fontaine et même… Emmanuel Macron.