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  • Mini Solidays pour les soignants mais maxi générosité

    Solidarité Sida s’est lancé un nouveau défi : faire en sorte que les premiers à fêter le retour des festivals en plein air soient les professionnels de santé. Le symbole est beau et le rendez-vous est pris. Ce sera le 4 juillet à Paris-Longchamp.

    Les pandémies bouleversent le monde tout comme nos certitudes et frappent de plein fouet les plus vulnérables. La Covid-19 nous le rappelle dramatiquement aujourd’hui, comme le VIH l’a déjà fait hier. À chaque fois, les soldats de la première ligne sont les soignants. Pour Solidarité Sida, leur dignité, leur courage et leur dévotion méritent d’être à nouveau salués. Mais cette fois-ci, en musique.

    Voilà pourquoi, le dimanche 4 juillet, l’hippodrome de Paris-Longchamp ouvrira ses portes pour une 23e édition de Solidays inattendue, gratuite et réservée aux femmes et aux hommes qui font vivre la santé. Une dizaine d’artistes seront à l’affiche.

    Pour participer à cette édition spéciale intitulée "Merci aux soignants", il suffit de s’inscrire en ligne à partir du 10 juin sur le site Solidays.org. Un tirage au sort sera effectué. Les heureux gagnants bénéficieront d’une invitation personnelle et non cessible, valable pour 2 personnes.

    C’est un véritable tour de force pour Solidarité Sida d’organiser ce "mini Solidays", décidé il y a à peine quelques jours. Surtout quand on sait que l’association n’est pas remise des difficultés financières liées à la double annulation de son festival. L‘envie de rendre un vibrant hommage aux soignants et la joie de retrouver un peu de normalité dans nos vies, grâce au soutien généreux de partenaires fidèles de Solidays, auront eu raison des dernières incertitudes.

    23e édition de Solidays
    Paris-Longchamp, 4 juillet
    https://www.solidays.org

    Voir aussi : "50 artistes musicaux contre la précarité étudiante"

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  • Gwenvaël est de retour

    Laure Izabel vient de ressortir son roman Caladrius aux éditions Juno. C’est un en quelque sorte un grand retour pour son personnage principal, Gwenvaël June, après une première vie aux éditions L’ivre-book

    Parler de "renaissance" est du reste le terme approprié pour un récit à la fois sombre, gothique, tourmenté et rythmé par l’érotisme et le fantastique.

    Gwenvaël, brillant écrivain et spécialiste des mythes et légendes, est convié à animer dans sa ville du Havre une conférence sur ce sujet, dans une université où il a été lui-même étudiant. C’est une parenthèse qui s’offre à lui alors que ce quasi quadra voit arriver la mort à grands pas, en raison du Sida qu’il a contracté, lui et son compagnon Yannou, bien plus mal en point que lui ("Combien de temps au juste ? Un mois, deux, six… un an, quelques semaines, jours ?"). C’est aussi l’occasion de revenir sur ses jeunes années et sur ses tourments ("Impossible d’être aimé. Peu à peu, le lionceau devint un jeune lion condamné à avoir mal, à faire le mal, se faire mal…").

    Alors qu’il traîne sa morgue en attendant sa conférence, il croise un étrange étudiant, Ulric, à la beauté du diable. L’apparition le foudroie sur place : "Est-ce un ange, un Dieu ? Un être si plein de mansuétude qu’il en irradie l’âme ?"

    Bedroom trip

    Pour Gwenvaël, l’attirance et le rejet se disputent en lui, face à ce garçon attirant mais aux intentions sourdes et qui ne vont pas tarder à se dévoiler. L’attirance est sulfureuse mais aussi dangereuse : "Je sais que ce n’est pas de l’amour. Enfin, je crois. Non, c’est certain. Pas de coup de foudre, rien qui ressemblerait à du relationnel intime. " Par ailleurs, il y a Yannou, avec qui il a le devoir de rester jusqu’au bout.

    La maladie est dépeinte avec cruauté, voire crudité. L’auteure en profite pour entrer dans l’intérieur qu’on imagine bobo d’un couple, rythmé par les protocoles thérapeutiques, les soins infirmiers mais aussi la présence réconfortante des parents de Yannou.

    Déchiré entre son compagnon atteint par le sarcome de Kaposi et cet Ulric éclatant de santé et d’envies, Gwenvaël est entre la mort et la vie. À moins qu’il n’aie pas à choisir, et doive se laisse guider jusqu’à un "bedroom trip" de 72 heures au Normandy de Fécamp. Au bout de ce voyage, l’écrivain souffrant pourrait bien connaître non seulement des réponses à ses questions mais aussi des révélations qu’il ne soupçonnait pas.

    Dans ce roman tendu, à la fois sensuel et sombre, Laure Izabel entraîne le lecteur dans une intrigue aux lourds et terribles secrets. Les dernières pages éclairent le titre de ce roman au terme d’une ballade mystérieuse battue par le vent de la vie, malgré tout. 

    Laure Izabel, Caladrius, éd. Juno, 2020, 118 p. 
    https://www.facebook.com/laure.izabel
    https://juno-publishing.com/product/caladrius

    Voir aussi : "Mon amie Marlena"

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