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  • Pianos droits et à quai

    Parfois, des événements appelés à être modestes et éphémères s’avèrent être d’exceptionnels marqueurs sociaux. C’est le cas de l’opération "Piano en gare".

    Il y a cinq ans, entre le 25 juin et 8 juillet 2012, 40 pianos relookés par des artistes avaient été disposés pour la première fois dans des lieux publics, dont deux dans la gare de Paris-Montparnasse. Cette opération, nommée "Play Me I'm Yours", fut déclinée par la SNCF à partir du 20 décembre 2012. La compagnie nationale installa un piano au cœur de la gare Montparnasse dans le cadre d'un événement qui devait, lui aussi, rester éphémère.
    Contre toute attente, cinq ans après, une centaine de gares en France ont adopté cette idée. La décision de la SNCF de mettre un piano à la disposition de ses voyageurs suscite un fort assentiment, en particulier chez les amateurs de piano qui n'ont pas tous les moyens ou la place d'en avoir un à leur domicile. L’idée a même été reprise dans d’autres publics, comme certains hôpitaux (celui du CHR La Source Orléans, notamment).

    À l'occasion du 5ème anniversaire de l'opération "Piano en gare", l'Ifop a réalisé pour Piano Lab une enquête qui confirme l'engouement indiscutable du public pour les pianos en libre-service dans les gares en France.

    87% des Français déclarent approuver l'installation par la SNCF de nombreux pianos dans des halls, 40% se disant même approuver "tout à fait" cette initiative d'aménagement des espaces de circulation comme les gares. Le taux d'approbation du projet "piano dans les gares" est encore plus élevé dans les catégories socioprofessionnelles supérieures (91 au-dessus du niveau baccalauréat, 92% chez les cadres et professions intellectuelles, 91% chez les plus aisés) ainsi que chez les musiciens et mélomanes : 93% des personnes sachant jouer d'un instrument approuvent cette initiative, de même que 90% de ceux qui n'ont pas appris mais le regrettent, et contre seulement 68% des personnes qui ne regrettent pas de ce ne savoir jouer d'aucun instrument.

    L’Ifop a élargi son étude à la pratique du piano et des instruments à musique dans les foyers français. Un Français sur dix possède actuellement un piano (10%), son taux d'équipement tendant à croître avec le niveau de diplôme, le niveau social et le niveau de revenu des personnes interrogées. Par exemple, seuls 2% des ouvriers en possèdent, contre 15% des cadres et professions intellectuelles supérieures. La proportion de Français qui souhaiteraient acquérir un piano est, elle, deux fois plus élevée : 20% des Français en expriment le souhait, en particulier dans les rangs des jeunes de moins de 25 ans (28%) et des cadres et professions intellectuelles supérieures (28%). Si cette aspiration à acquérir un piano apparaît notamment bridée par le prix d'achat – cité comme un frein par 65% des personnes qui aimeraient en posséder – elle est aussi essentiellement contrariée par le manque de place dans son logement (57%).

    Le piano est l'instrument qui compte le plus d'amateurs chez les Français jouant de la musique à l'heure actuelle : un tiers des personnes jouant d'un instrument de temps en temps déclarent savoir jouer du piano (32%), contre un quart de la flûte (26%) et environ un sur cinq de la guitare (21%). Il est vrai que le piano est aussi l'instrument ayant été enseigné au plus grand nombre de Français : plus d'un tiers des Français ayant appris à jouer d'au moins un instrument au cours de leur vie ont étudié le piano (39%), soit un taux légèrement supérieur à la flûte (38%) et à la guitare (33%).

    Le plébiscite pour le "Piano en gare" semble bien faire de cette opération au départ éphémère un service appelé à demeurer pérenne. En tout cas, c’est ce que le public semble plébisciter.

    À propos de l’étude : Étude Ifop pour Piano Lab. réalisée auprès d'un échantillon de 2 000 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l'échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 27 avril au 3 mai 2017.

    https://www.pianolab.fr
    Étude Ifop

  • Qui veut la peau de Monsieur Chat ?

    Monsieur Chat est ce personnage devenu célèbre, un chat jaune aux yeux en forme d’amande et au large sourire espiègle, créé par l’artiste franco-suisse de street-art, Thoma Vuille. Monsieur Chat est devenu si familier pour des millions de citadins de Paris, New-York ou Tokyo que l’on peine à imaginer que cette icône puisse être attaquée.

    C’est pourtant ce qui se passe en ce moment. La SNCF a en effet traîné en justice Thomas Vuille pour avoir dessiné Monsieur Chat sur des parois en travaux de la Gare du Nord. Le facétieux félin, figure emblématique de l’art de rue, pourrait valoir à son auteur trois mois de prison ferme, pour récidive, Thomas Vuille ayant déjà été, par le passé, condamné à des amendes pour des faits similaires. La vieille compagnie ferroviaire ne rigole pas avec la dégradation de ses biens, y compris pour de sordides panneaux en travaux, et ce même s’il s’agit d’œuvres d’arts éphémères par un artiste internationalement reconnu.

    Quel que soit le verdict, attendu le 13 octobre 2016, pas sûr que la SNCF sorte grandie par ce procès d’un autre temps.

    Le bloggeur reviendra plus longuement sur le street-art dans un article à paraître demain sur Bla Bla Blog.

    http://www.monsieurchat.fr

  • Voyager de Paris à Montargis via Nemours, un jour d’inondation

    Moret Nemours.PNGEn ce jour de catastrophe climatique, le blog Caravane (blog nomade de l'actualité internationale) offre un témoignage complètement décalé : "Voyager en dépit des inondations et des grèves, de Paris à Montargis, en passant par Nemours".

    Un vrai challenge, reconnaît l'auteur de cet exploit accompli cette semaine : "En principe, ce jeudi 2 juin 2016, toute personne un petit peu sensée, serait restée dans un périmètre de 1 km autour de chez elle. Surtout dans la moitié Nord de la France. Et encore plus entre Paris et Montargis, un axe entre Loing et Seine, sous l'eau et particulièrement perturbé par les grèves de transports. Toute personne dotée d'un peu de cervelle dans la tête, même loin de chez elle, aurait lancé "à la guerre comme à la guerre", et aurait pris la sage décision de passer une journée et une nuit de plus dans la capitale. Mais pas moi. Je voulais rentrer chez moi, obstinément, "là où le ciel est plus beau qu'ailleurs" comme l'écrit Tourgueniev dans Père et fils...

    La bloggeuse témoigne sur son site d'un trajet effectué quotidiennement par des milliers de voyageurs (Paris-Montargis) devenu cette semaine une mission quasi impossible. Quasi impossible : avec une pugnacité à saluer, la bloggeuse considère avoir été "la seule voyageuse qui aura fait, un jour de grèves et d'inondations, le trajet Gare de Lyon - Montargis, certes en trois heures et demi, mais en agréable compagnie, sans avoir jamais marcher plus de 50 mètres. Et sans avoir été mouillée. Un record imbécile, mais un record quand même.Lisez le compte-rendu complet de ce voyage sur le blog de Caravane.

    La circulation des trains est toujours suspendue ce week-end entre Paris et Montargis.

    "Voyager en dépit des inondations et des grèves, de Paris à Montargis, en passant par Nemours", Caravane, 2 juin 2016
    "Après les pluies diluviennes, deux lignes sont interrompues au départ de Paris et le trafic subit de nombreux ralentissements", Libération, 1er juin 2016

     

  • Prenez le train avec Monet et ses amis

    ©-Wikipedia-la-gare-saint-lazare-claude-monet-1877-1024x767.jpgLe festival Normandie Impressionniste a pour partenaire la SNCF qui a mis en place depuis Paris Gare Saint-Lazare un Train de l’Impressionnisme. Ce TER, cofinancé par la région Normandie, circule les week-end jusqu’au 26 septembre et a été custosmisé aux couleurs du festival. Il dessert Rouen, Le Havre et n’oublie pas la gare de Vernon-Giverny, la patrie de Claude Monet.

    Pourquoi Saint-Lazare ? Pour des raisons touristiques évidentes, mais également en référence à la série "Gare Saint-Lazare" réalisée par l’homme aux nymphéas. Douze tableaux différents sur le même lieu ont été peints, saisissant autant d’impressions différentes. La Vie du Rail souligne que d’autres gares SNCF – Le Havre, Rouen, Caen, Bernay, Lisieux et Saint-Lô – célèbrent elles aussi le festival Normandie Impressionniste en accueillant des expositions d’œuvres appartenant aux collections de musées normands.

    Voyager avec Monet et consorts au pays des Impressionnistes peut donc se vivre dès votre embarquement dans les TER normands.

    Train de Impressionnisme, du 16 avril au 26 septembre, depuis la Gare Paris Saint-Lazare
    Tarifs spéciaux pour les bénéficiaires de la carte du festival
    http://www.normandie-impressionniste.fr
    http://haute-normandie.ter.sncf.com
    http://basse-normandie.ter.sncf.com

  • Ceux qui aiment lire ont une raison supplémentaire de prendre le train

    Je parlais il y a plusieurs mois de cela d'une expérimentation de la SNCF de bibliothèque numérique disponible dans les trains de Lorraine et de Languedoc-Roussillon.

    Fort du succès de ce service E-LIVRE, l'entreprise publique de transport généralise cette fois à toute la France cette initiative bienvenue pour les amateurs de lecture.

    Le principe de ce service gratuit est simple : grâce à une application et un site, chaque voyageur peut s'inscrire à E-LIVRE avec une adresse mail. Gratuitement pendant 45 jours, il pourra bénéficier de plusieurs milliers de livres téléchargeables sur son téléphone ou sa tablette. Le service devient payant après ces 45 jours (9,90 euros par mois) mais peut être résilié à tout moment.

    Transporteur ferroviaire, la SNCF semble soucieux de développer quelques services aux voyageurs. Espérons que cela ne soit pas qu'un simple mirage.

    SNCF e-LIVRE
    "Ceux qui lisent prendront le train"


    La SNCF met en place une bibliothèque digitale... par ITELE

  • Ceux qui lisent prendront le train

    Chanceux voyageurs en train du Languedoc-Roussillon !

    Le bloggeur apprend que depuis le 3 février dernier, les TER de cette région proposent un service gratuit de bibliothèque numérique, service qui est également présent dans les TER de Lorraine.

    Le principe : chaque usager muni d'un smartphone ou d'une tablette pourra télécharger un ouvrage gratuitement (certains sont payants, à partir de 0,99 euros). Les livres sont en libre lecture pour la durée du voyage (soit, d'un quart d'heure à une heure).

    Ce service, mis en place avec Languedoc Roussillon Livre et Lecture, est encore balbutiant (seuls 60 titres sont disponibles) mais pourrait être une idée pour redorer l'image vieillissante et ringarde des trains. 

    "Une bibliothèque digitale à bord des TER", La Vie du Rail, 20 février 2015
    Bibliothèques numériques à bord
    Languedoc Roussillon Livre et Lecture