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Fondé en 2012 par Annabelle Sodi-Thibault, le trio musical explosif est un cocktail de bonne humeur et de swing, s’inscrivant dans la grande tradition des Andrew Sisters. Avec une belle dose d’impertinence, les Swing Cockt’Elles se délectent à mélanger les genres : du rock à la Andrew Sisters, bien sûr, mais aussi de l’opéra, de la chanson française, de la pop ou des musiques de film dans une mise en scène aussi endiablée, imaginative et virtuose que les trois chanteuses elels-mêmes.
Et Dieu créa le Swing est une réinterprétation de l’histoire du monde à travers la voix… des Swing Cockt'elles, accompagnées au piano par le survolté Jonathan Soucasse. Après avoir mis en scène pendant plus de 25 ans les quatre garçons du célèbre groupe “Le Quatuor”, l'éternel ne pouvant être que féminin, c'est cette combinaison parfaite qui a convaincu Alain Sachs de concevoir et mettre en scène ce spectacle.
De l’ouverture de 2001 L’Odyssée de l’Espace à Jacques Brel, en passant par Verdi ou Aretha Franklin
De l’ouverture de 2001 L’Odyssée de l’Espace à Jacques Brel, en passant par Verdi ou Aretha Franklin : le trio vocal ne s’interdit rien dans ce spectacle musical célébrant d’abord la vie, la joie et la musique, bien entendu. Sans doute Dieu a-t-il été bien avisé le jour où il a inventé le swing, surtout s’il est joué et chanté par trois femmes tout aussi inspirées.
Et Dieu créa le Swing des Swing Cockt'elles se déroule en ce moment au Théâtre de la Comédie Bastille tous les dimanches à 17 heures jusqu’au 9 janvier 2022. Et de nouvelles dates sont annoncées pour la période des fêtes : le Jeudi 23 décembre à 21 heures, le vendredi 24 décembre à 19h heures, le samedi 25 décembre à 21 heures, le jeudi 30 décembre à 21 heures, le vendredi 31 décembre à 19 heures, le samedi 1er janvier à 21 heures, le dimanche 2 janvier à 17 heures et le dimanche 9 janvier à 17 heures.
Swing Cockt'elles, Et Dieu créa le Swing, mise en scène d’Alain Sachs Théâtre La Comédie Bastille Tous les dimanches à 17h du 26 septembre 2021 au 9 janvier 2022 Avec Annabelle Sodi-Thibault, Ita Graffin, Morgane Touzalin et Jonathan Soucasse au piano Direction musicale et arrangements Annabelle Sodi-Thibault Créations costumes Hervé Delachambre Son et Lumière Nicolas Thibault https://comedie-bastille.com/appert/product.php?id_product=152 http://www.swing-cocktelles.com
Lioness Shape est d’abord un trio de trois musiciennes : Manon Chevalier au chant et aux compositions, Maya Cros aux claviers et Ophélie Luminati à la batterie. Les trois musiciennes ont sorti ce printemps leur premier album Impermanence, un opus de jazz au caractère bien trempé.
Impermanence revendique son message féministe, "pour que les femmes soient plus que beauté et tranquillité. Pour qu’elles expriment leur art, et développent leur créativité. Pour qu’elles se rendent compte de cette force incroyable qu’elles ont en elles. Force qu’elles s’efforcent de réprimer chaque jour au nom de la beauté". C’est ce qu’exprime à sa manière le premier morceau "Somos tantas" ("Nous sommes nombreuses"), un jazz à la fois méditatif et rythmé – oui, c’est possible ! – et en espagnol s’il vous plaît…
Tout aussi voyageur, "El Canto de mi deseo" voit le jazz se teindre là encore d’accents latins, avec un naturel désarmant. Le groupe Lioness Shape s’aventure sur des terres mariant pop, rock, world et jazz, bien entendu, à l’image de "Self-reliance", au cool porté par la voix chaleureuse, veloutée et chaloupée de Manon Chevalier.
Audacieux, fou et intelligent
Audacieux, fou et intelligent, le trio joue de l’alternance dans un album qui ne cesse d’alterner passages complètement dingues et respirations bienvenues, quand elles ne sont pas zen ("Blue Wooden Chair"). Les musiciennes savent tout aussi bien alterner les langues : l’anglais, l’espagnol et le français et même l’irlandais ("Tóg go bog é").
Je parlais d’audace. Elle est bien présente dans le titre "L’origine". Ce morceau, d’abord très lent, s’emballe grâce à une singulière composition contemporaine que l’on peut rapprocher du "sauvage" morceau mystérieusement intitulé "Tóg go bog é" dont le titre signifie : "détendez-vous". Tout un programme.
Parlons également de "My Tame Bird" qui peut se définir comme un morceau jazz dopé aux percussions et aux sons électro, avec la voix incroyable de Manon Chevalier s’envolant tel un oiseau. Tout aussi enthousiasmant, "Sand World" est enthousiasmant grâce encore à son interprétation aux accents faisant penser à la chanteuse pop islandaise Björk. La chanteuse de Lioness Shape se surpasse encore dans "The Last Lullaby", un titre dans lequel elle se fait crooneuse.
Au final, Impermanence frappe par son étrangeté omniprésente, à l’instar de "Water" qui vient clôturer cet album étonnant de créativité, de folie et d’enthousiasme grâce à trois filles formidables.
Mais qu’est ce qui lui a pris, au jazzman Gaël Rouilhac d’avoir composé un morceau intitulé "La valse des parachutistes belges ", dans son premier album d’une pureté magnifique ? Mais qu’on ne se fie pas à ce titre loufoque car cette vraie valse respire la joie de vivre. Fermer les yeux c’est voir virevolter des corps sous les lampions et les jupes parachutes.
Il souffle dans Waterworks un souffle chaleureux, servi par les deux autres membres de son trio, Caroline Bugala au violon (de formation classique, elle a été l’élève Didier Lockwood et a aussi partagé la scène avec lui) et Roberto Gervasi à l'accordéon, véritable révélation de la scène italienne.
Gaël Rouilhac dit ceci au sujet de son premier opus : "Encore beaucoup de projets menés de front encore cette année, mais si il y en a un qui me tient à cœur et m'occupe beaucoup en ce moment, c'est mon premier groupe en tant que leader et compositeur."
Entre tradition et modernité
Waterworks, naviguant entre tradition et modernité, propose une série de rencontres entre le jazz et le tango, avec un violon à la la Lockwood ("Cap Cod") et un accordéon à la Piazzola ("Home"), sans oublier la merveilleuse guitare manouche de Gaël Rouilhac ("Un point c’est tout"). Mais sans percussions, ce qui est singulier pour un album de jazz.
Pour le morceau "Diamant rouge", le trio nous invite à de savoureuses balades que l’on croirait méditerranéennes, après le titre "Cap Cod", mélancolique et bouleversant.
Tour à tour lyrique, frais ou léger, le groupe de Gaël Rouilhac invite au farniente au cœur d’une nature vivifiante ("La montagne verte").
Le guitariste signe avec "Time flies" une complainte sur la fuite du temps, avec ces trémolos déchirants, avant cette danse endiablée à la Django Reinhardt nous sauvant d’une fin inexorable.
"Solo" est une très belle ballade à la guitare interprétée par Gaël Rouilhac. "Mood", une étude plus qu’une envolée jazz, et qui propose un voyage au long cours dans un Combi brinquebalant sur la côte irlandaise : il suffit juste de fermer les yeux.
L’opus se termine avec dernier titre à la facture cette fois contemporaine, "Ça c’est l’enfer mon frère".
Beethoven est célébré cette année, certes assez discrètement : nous fêtons en effet ses 250 ans, précisément aujourd’hui (même si la biographie officielle hésite entre les dates du 15 ou 16 novembre 1750 pour la naissance du compositeur à Bonn). Cet anniversaire méritait bien une chronique.
Et ça tombe bien : pour marquer l’événement, le Trio Sōra propose chez Naïve un premier album rassemblant 6 grands trios avec piano (les opus 1, 70 et 97) du maître allemand.
Le Trio Sōra, ce sont trois musiciennes : Pauline Chenais au piano, Clémence de Forceville au violon et Angèle Legasa au violoncelle, dont l’entente autant que la subtilité et l’audace font merveille. Elles sont régulièrement invitées sur les plus grandes scènes mondiales (le Wigmore Hall de Londres, la Beethoven-Haus de Bonn, le Festival de Verbier, la Philharmonie de Paris, l’Auditorium du Louvre, la Folle Journée de Nantes ou encore le Festival d’Aix-en-Provence) et sont aidées par des instruments exceptionnels : Clémence de Forceville joue un violon Giovanni Battista Guadagnini de 1777 et Angèle Legasa, un violoncelle Giulio Cesare Gigli de 1767. Ils ont été prêtés par la Fondation Boubo-Music.
Avec ces Trios n°1, 2, 3, 5, 6 et 7, nous sommes dans des œuvres essentielles et capitales du répertoire de Beethoven, le premier trio, opus 1 (écrit entre 1793 et 1795) ouvrant même le catalogue du compositeur.
Grand maître du classicisme, le compositeur s’affranchit de certaines libertés en imaginant un premier trio (opus 1 n° 1), long dans la forme et la structure, avec 4 mouvements, vif-lent-vif-vif. Une structure s'éloignant des canons traditionnels et a priori déséquilibrée, mais qui se joue des variations grâce à la subtilité des interprètes et leur indéniable osmose. À l’enthousiasme du mouvement Allegro répond la délicatesse romantique (nous pourrions même dire le romanesque) de l’Adagio cantabile, puis l’énergie communicative du troisième mouvement (Scherzo. Allegro assai). Il faut souligner la virtuosité et les arabesques proprement diaboliques de la dernière partie (Finale. Presto), influencées par les rythmes de danses traditionnelles, dont un mémorable menuet.
Le 2e Trio, composé dans les mêmes dates (et catalogué opus 1 n° 2) comprend lui aussi quatre mouvements. Commençant sur la pointe des pieds, l’Adagio allegro vivace finit par se déployer avec audace, avant un Largo tout en retenue mais aussi en romantisme échevelé. Dans ce trio, Beethoven propose un 3e mouvement (Scherzo. Allegro assai) singulièrement plus bref (un peu plus de 3 minutes), mais d’une luminosité et d’une vivacité audacieuses.
Même période de composition pour le 3e Trio, opus 1 no 3 : entre 1793 et 1795. Les musiciennes se lancent dans une interprétation soyeuse, solide, rythmée, nerveuse (Finale. Prestissimo) et aussi solide que l’airain. Ce trio brille de mille feux. Dans le mouvement Andante cantabile con variazione, nous sommes dans un mouvement d’une infinie délicatesse, à la manière d’une danse amoureuse, joueuse et sensuelle. Le 3e mouvement (Menuetto. Quasi allegro), relativement bref (3:22), est remarquable par sa série de variations et d’arabesques d’une incroyable subtilité et qui en fait l’un des joyaux de l’album.
Un trio de musiciennes au diapason
C’est sans doute dans le 5e Trio que l’osmose des trois musiciennes éclate le plus. Pour la petite histoire, Beethoven l’a composé sur le tard, après la création de le 5e et de la 6e Symphonie (la fameuse Pastorale). Dédiée à la comtesse Maria von Erdödy qui lui avait offert l’hospitalité, l’œuvre, opus 70 n°1, est appelée Trio des Esprits. Il règne dans ces trois – et non quatre – mouvements une atmosphère à la fois tourmentée, mystérieuse et sombre, à l’instar du premier mouvement Allegro vivace e con brio, d’où sans doute le surnom de l’œuvre. Le mouvement suivant sonne par moment comme une marche funèbre peuplée de fantômes (Largo assai ed espressivo), avant une dernière partie qui marque un retour à la vie. Le Trio Sōra prend en main le rythme presto avec gourmandise et même le sens de la fête.
Tout comme son prédécesseur, le Trio avec piano n°6 opus 70 n° 2 est dédié à la comtesse Maria von Erdödy, et a bien sûr été écrit à la même période. Lyrique et virtuose dans son premier mouvement Poco Sostenuto Allegro Ma Non Troppo, il devient somptueux dans la partie suivante (Allegro), telle une danse langoureuse et envoûtante, ponctuée de passages mélancoliques, sinon sombres. Le 3e mouvement Allegretto Ma Non Troppo, magnifique parenthèse enchantée tout autant que mystique, s’offre comme un des plus émouvants passages de l’album, avant le Finale et Allegro rugueux, expansif et d’une folle inventivité.
Le disque se termine par le Trio avec piano n°7 en si bémol majeur, l’un des plus célèbres trios de Beethoven. Il est surnommé Trio à l'Archiduc en raison de sa dédicace à l'Archiduc Rodolphe d'Autriche, élève, ami du compositeur et accessoirement dernier fils de l’empereur Léopold II d'Autriche. C’est le plus tardif des trios, comme l’indique sa recension dans le catalogue (opus 97). Écrit en 1811, il s’intercale entre la 7e et la 8e symphonie. Il s’agit aussi du dernier morceau que le compositeur interprète en public, en raison d’une surdité de plus en plus sévère. C’est dire si ce dernier trio ne pouvait pas ne pas être présent sur l’enregistrement du Trio Sōra. Les musiciennes font merveille avec cet opus alliant virtuosité et puissance dans un Allegro Moderato singulièrement moderne. Une modernité éclatante dans les parenthèses sombres du 2e mouvement Scherzo allegro. Le 3e mouvement, Andante Cantabile Ma Però Con Moto, s’impose comme un des plus sombres et bouleversants qui soit. Nous sommes dans un passage à l’expressivité géniale, servie par un trio de musiciennes au diapason. Comment ne pouvaient-elles finir sinon par ce et dernier mouvement, Allegro Moderato Presto ? Un dessert léger, diront certains ; on préférera parler d’une conclusion faisant se succéder passages virevoltants, danses amoureuses, conversations badines et fuites au clair de lune, dans un mouvement sucré et rafraîchissant.
Joyeux anniversaire donc, M. Beethoven, un 250e anniversaire célébré avec classe par un des trios les plus en vue de la scène classique.
Il y a des artistes qui marquent et que l’on a du plaisir pour retrouver (voir ici).
C‘est le cas de VortexVortex et leur électro-pop déjanté. Le trio toulousain revient avec un nouveau titre, Shalalala. Joyeux, dansant et d’une belle audace : l’univers de VirtexVortex est peuplé de joyeux hors-la-loi, dans un clip hommage à Harley Quinn.
Franchement réjouissant, en attendant leur best of dans quelques jours. Si, si.
Il y a du Sanseverino chez Les Idiots, cette joyeuse bande de fadas qui commencent leur premier album, Tout le monde le sait…, par un enterrement de première classe. Celui d’un moribond invitant ses ami.e.s, à l’instar de Jacques Brel, à faire la fête : "Désolé, je voulais par partir / C’est de cette dernière nuit blanche qu’il faudra vous souvenir… / Même mort et enterré / Je veux vous entendre taper du pied" ("Funérailles").
Nous parlions de Sanseverino. L’auteur des "Embouteillages" est présent dans "Lourdes", au jazz manouche irrésistible et non sans piques pour la ville sacrée et ses fidèles à la "foi sans le fuel". Une attaque en règle contre les religions, que le trio languedocien appuie avec "La boule athée" ("Quand vous me parliez de vos petits Jésus, de vos Gaspard de vos Melchior, / Dans mon esprit ça résonnait / Gérard Majax et Garcimore !"
Le trio Les Idiots revendiquent l’essence d’une chanson française traditionnelle : accordéon, guitares et voix servent un album résolument acoustique. De sa voix rocailleuse, déchirante et proche de la rupture, Guillaume Boutevillain porte un opus à la très grande humanité, celui de trois grands enfants peu pressés de devenir adultes ("Les grands").
L’écoute de "Chien d’ivrogne" sur le fidèle compagnon d’un pochtron (le "sac à puce d’un sac à vin") renverra inévitablement au titre homonyme d’Allain Leprest. Le caustique "Tout le monde le sait" est, lui, une adaptation du morceau de Léonard Cohen, "Everybody Knows". Les Idiots ne mettent aucun gant dans cette lecture de la condition humaine, pleine de vie, d’humanité et d’un humour grinçant. Mais non sans engagement, à l’exemple de "La complainte", morceau rock-folk, véhément et terrible : "Je pourris la planète / Me torche avec la loi / Après moi le déluge / Ça ne me regarde pas".
Trois grands enfants peu pressés de devenir adultes
Tout aussi engagés, Les Idiots proposent dans "Barre toi de mon herbe" le portrait du "beauf à la Cabu" version 2020 : "Je protège mon jardin / Ma petite vie / Mon chien / Il est pas né celui volera mes petits nains."
Dans le très bon "Lemmy Gaga" – un titre en hommage à peine voilé à la chanteuse de "Poker Face" – le trio énervé propose le portrait sincère d’une autre de ces figures hautes en couleurs, un rocker camé, "un vrai rebelle", "complètement cramé du cerveau". Il y a de la tendresse dans ce morceau : "T’as pas le droit de te moquer de Lenny / C’était quasi mon meilleur pote / D’ailleurs je bois le même whisky / Je te préviens te fous pas de lui / Tu faisais encore dans ton froc / Que lui il hantait le rock."
L’amour n’est pas absent, à l’instar de "Noir sur bleu", écrit par Parabellum, ou "Jeux Zinterdits", intime aveu d’étreintes, accompagné d’un accordéon diablement sensuel : "Et puis toucher des lèvres / Sentir tes mains / Jusqu’à la fin / Ne regretter rien".
L’humour, et même l’humour noir, est omniprésent dans cet album tranchant comme un scalpel de Dexter. Dans "Pelouse maudite", le portrait d’une jeune inconnue ("Elle était blonde se prélassait les seins nus / Couchée dans l’air au soleil du printemps / Elle avait de grands yeux / Et un tout petit cul / Un sourire un peu niais / Qui lui cachait le dents") est le récit du crime d’un psychopathe, soigneusement emballé dans un rythme de jazz manouche.
Enthousiasmant album à la joie communicative, Tout le monde le sait… fait de la musique et de la vie sans seule religion, sur une planète trouée de plombs. Rien d’irréversible, rassurez-vous : Les Idiots sont là.
C’est avec bonheur que je vous propose de découvrir le trio June and the Jones. On va enfin s'attarder sur ce groupe français et voir ce que cette fratrie inattendue a dans le ventre. Leur nouvel EP, Square The Circle, entend entend résoudre une quadrature du cercle, comme son titre : trouver sa place et l’amour, sans perdre des yeux la famille, dans un monde en perte de repères.
June and the Jones a fait le choix d'une pop à la fois joyeuse, dansante et psychédélique (Dancing On The Moon). La voix fluette de la chanteuse Alice est parfaite pour les six titres de ce mini album extrêmement sophistiqué : mélodies efficaces (Brother), son seventies et rythmiques irrésistibles (Square The Circle). Le tout avec le choix d'une production ambitieuse et jamais facile (le formidable titre eighties, In My Head).
June and the Jones ne s'interdit pas de mettre son EP sous acide, à l'instar du titre passionné You Got The Hold On Me. Cold Eyes atterrit pour une pop plus apaisée, pour ne pas dire plus sérieuse, mais toujours avec cette appétence pour une pop à forte densité, soutenue par des synthétiseurs planants.
Le dernier titre, Brother, clôt en beauté et en délicatesse cet EP qui est celui d'une jeunesse violemment heureuse.