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  • Sombres papillons

    La prestigieuse maison Gallimard lance cet automne sa nouvelle collection Papillon Noir et, comme il fallait s’y attendre, le vénérable éditeur n’a pas fait dans la demi-mesure avec un projet ambitieux. À la tête de cette collection, il y a Benjamin Lacombe qui entend bien remettre au goût du jour la tradition du beau livre illustré, celle qui avait court avec des artistes comme Gustave Doré ou Odilon Redon.

    Parce que le monde de l’édition subit de plein fouet la crise économique et numérique, Gallimard a fait le pari de la qualité, de la créativité et de l’illustration. Là, on applaudit des deux mains.

    Les deux premiers ouvrages de la collection Papillon Noir sont un ouvrage classique, Le Portrait de Dorian Gray par Oscar Wilde, illustré par Benjamin Lacombe lui-même (postface de Merlin Holland) et une création actuelle, Les Sorcières de Venise de Sébastien Perez, illustré par Marco Mazzoni.  

    Pour le chef d’œuvre d’Oscar Wilde, le choix a été fait par Benjamin Lacombe d’une version non-censurée, l’ouvrage ayant entraîné de nombreux et lourds déboires à Oscar Wilde en raison de l’évocation de l’homosexualité, à la fois "dite" et "voilée". Pour illustrer le roman, et en particulier le bel éphèbe blond et androgyne Dorian Gray, Benjamin Lacombe s’est inspiré de Lord Alfred Douglas, l’amant d’Oscar Wilde qui a entraîné un retentissant procès et la condamnation à la prison de l’auteur anglais.

    Des portraits du fascinant personnage, souvent entouré de fleurs, ponctuent l’ouvrage. Le lecteur pourra tout aussi bien s’arrêter sur le portrait de Lady Henry, semblant tout droit sorti d’un film de Tim Burton. Signalons aussi la double page (pp. 72-73), avec une onirique Lady Henry flottant au milieu d’un océan sous l’orage.

    Nous parlions de ces papillons noirs, choisis pour l’identité de la nouvelle collection. Ils apparaissent à plusieurs reprises sous le pinceau de Benjamin Lacombe, sur une scène de théâtre, dans des portraits au fusain ou dans un cabinet de curiosité. 

    Le talent de Marco Mazzoni explose dans ces somptueuses planches

    Parlons justement de ces fameux lépidoptères. Pour Les Sorcières de Venise, l’autre nouveauté proposée par Gallimard, ces animaux sont au cœur du récit proposé par Sébastien Perez. Ce roman inédit, illustré par Marco Mazzoni, est à la croisée de plusieurs genres. Conte fantastique, roman historique et science-fiction post-apocalyptique (nous sommes en Italie, en 2045), Les Sorcières de Venise a aussi une résonance très moderne puisque le récit commence par une pandémie.

    Une mystérieuse maladie, surnommée "le virus du papillon", a touché la terre et provoqué un véritable cataclysme. Les deux tiers de la population mondiale ont disparu. Heureusement, un sérum a été trouvé, ce qui a pour conséquence d'établir une ségrégation sociale entre, d’un côté les personnes non-infectés et de l’autre les malades soignés. Cela suscite également beaucoup de fantasmes et d'idées reçues. Simone, qui a vécu de très près sa mère médecin mobilisée, se lance dans un jeu fou et dangereux avec ses jeunes amis : rencontrer des "papilloneurs". Le but ? Essayer un nouveau trip en se faisant mordre pour ressentir les "sensations extraordinaires du virus. Mais c’est sans compter les "viventisti", des chasseurs de "zombie". Bientôt, Simone, accompagné de Manuele, un nouvel ami qui a été infecté, fuie vers Venise, à la rencontre de sorcières. Le virus y aurait été créé là-bas.   

    Marco Mazzoni s’est chargé des illustrations du texte de Sébastien Perez. Le dessinateur italien a fait le choix de l’onirisme dans ce conte moderne s’étalant sur plusieurs centaines d’années. Saynètes contemporaines (rues dévastées, intérieurs angoissants, véhicules au pastel, compositions surréalistes) côtoient des tableaux somptueux, entre rêves et cauchemars, à l’instar de ces visages couverts de papillons ou le portrait de la sœur de Manuele, véritable piéta médiévale. À ce sujet, l’illustrateur devient un véritable copiste lorsqu’il reproduit un (faux) manuscrit de 1463. Le talent de Marco Mazzoni explose dans ces somptueuses planches. Un magnifique ouvrage.    

    Ajoutons que ces derniers jours, la collection Papillon Noir s’est enrichie d’un troisième ouvrage, un classique de la littérature française, Carmen de Prosper Mérimée, illustré par Benjamin Lacombe.

    Oscar Wilde, Le Portrait de Dorian Gray, ill. Benjamin Lacombe,
    éd. Gallimard, coll. Papillon noir, 2024, 248 p. 

    Sébastien Perez, Les Sorcières de Venise, ill. Marco Mazzoni,
    éd. Gallimard, coll. Papillon noir, 2024, 120 p. 

    https://www.gallimard.fr/collections/papillon-noir-gallimard

    Voir aussi : "À Karim Berrouka, la fantasy reconnaissante"

    @lacombebenjamin Aujourd’hui était un jour important pour moi. C’est le jour où j’ai présenté à mes chers libraires un rêve, un projet : une collection de littérature, de livres illustrés, de livres objects et de romans graphiques ou tout cela à la fois. La collection Papillon Noir déploiera ses ailes à l’automne chez les si belles @editions_gallimard avec trois premiers livres dont un par les extraordinaires Sebastien Perez (@plumederossignol) et Marco Mazzoni (@marcomazzoniart)… mais je vous en reparle plus bientôt… #benjaminlacombe #sebastienperez #marcomazzoni #collectionpapillonnoir #papillonnoir #editionsgallimard #gallimard #lessorcieresdevenise #doriangray #leportraitdedoriangray #oscarwilde #prospermerimee #carmen ♬ What Was I Made For? [From The Motion Picture "Barbie"] - Billie Eilish

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  • Histoires de roux et de rousses

    Je vous parlais il y a peu de l’étonnante et rafraîchissante compilation de Camille et Julie Berthollet consacré aux génériques télé (Series). Tout aussi vivifiant, leur version des Quatre Saisons de Vivaldi, sortie en 2019, mérite que l’on s’y intéresse.

    Certes, depuis les revisites baroques sur instruments d’époque au cours des années 80 et 90, le chef d’œuvre populaire du compositeur roux vénitien semble avoir été assez peu dépoussiéré – si l’on excepte celle de Nemanja Radulovic en 2011. Or, soyons honnêtes, les jeunes divas rousses de la musique classique ne révolutionnent pas la lecture des célèbres quatre concertos pour violon.

    C’est un retour à une œuvre classique, archi-jouée, archi-connue et archi-réutilisée que Camille et Julie Berthollet proposent, et l’on doit bien admettre que les violonistes se tirent très bien de cet exercice, si l’on pense au "Printemps ». Pour "L’été", les interprètes mettent la jeunesse, l’enthousiasme et la vivacité à l’honneur, dans un premier mouvement "Allegro non molto" mené tambour battant et un "Allegro" naturaliste et nerveux.

    L’auditeur ne se sentira pas dépaysé par cette version somme toute classique des Quatre Saisons, dont chaque concerto ne dépasse pas les douze minutes, ce qui rend cette œuvre d’autant plus dense, efficace et imagée : les danses villageoises aux beaux jours, les paysages écrasés de soleil, les couleurs de l’automne, la nature qui s’endort (l’"Adagio Molto" de "L’automne"), sans oublier les tourbillons musicaux incroyables dans "L’hiver", sont sans aucun doute l’un des summums de la musique classique. 

    Pop

    Si les sœurs Berthollet ont appelé leur album Nos 4 Saisons, ce n’est évidemment pas sans raison. Comme elles l’écrivent en présentation de leur disque, les interprètes insistent sur la puissance et l’influence de cette œuvre du "prêtre roux" dans l’histoire de la musique : "Si on écoute bien, on retrouve ses harmonies dans toute la musique pop d’aujourd’hui".

    "Pop". Le mot est dit et assumé. Camille et Julie Berthollet assument cette idée en proposant, suite à leur version des concertos de Vivaldi, quatre chansons composées en grande partie par les sœurs Berthollet d’après des fragments et des extraits des Quatre Saisons. C’est "Pour être une femme", en featuring avec Joyce Jonathan, d’après "L’hiver", c’est "Même étoile", avec Ycare, d’après "L’automne". C’est aussi "Crash d’amour", avec Foé d’après "Le printemps". Il faut aussi parler de "Regard d’été" écrit, composé et interprété (on aimerait même dire slamé) avec grâce par Camille et Julie Berthollet. Cette chanson est sans doute l’un des bijoux surprises de cet étonnant opus, opus plaisir qui entend dépoussiérer les monuments du classique.  

    Comme beaucoup d’enregistrements des Quatre Saisons, celui-ci se termine avec une version de L’estro armonico, un ensemble de concertos pour violon, mené avec maestria et un plaisir manifeste. Et comme les sœurs Berthollet entendent assumer jusqu’au bout leurs envies de décloisonner les genres, elles clôturent leur album avec une chanson originale, "Falling", prouvant que ces artistes ne sont pas que des interprètes inspirées. Elles sont aussi des compositrices, aussi à l’aise dans le classique que dans la pop et la chanson. 

    Camille & Julie Berthollet, Nos 4 Saisons, Warner Classics, 2019
    https://www.warnerclassics.com/fr/release/4saisons
    https://www.camilleetjulieberthollet.com
    https://www.facebook.com/camilleetjulieberthollet
    https://www.instagram.com/julieberthollet
    https://www.instagram.com/camilleberthollet
    https://www.youtube.com/channel/UCd4tZR7nSGBtHF5Gbt4BZQg

    Voir aussi : "Chiller avec les sœurs Berthollet"

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  • Clio, la fille en fusion

    Avec Clio, de retour avec son deuxième album Déjà Venise, c’est la fusion parfaite entre chanson et électro. Les textes sensibles d’une fille, dont on sent la lave bouillonner, battent dans un rythme syncopé, à l’instar du premier titre, T’as vu, qui est le récit du retour d’une femme après, l’imagine-t-on, une grave crise de couple : "Allez ça va / Je suis là / J’ai fait des tours autour de la maison / Fumer beaucoup / Mouiller mes joues / toucher le fond / J’ai shooté dans tous les cailloux des horizons / Et je suis rentré à la maison." Ce récit teintée d’amertume et de mélancolie est aussi l’histoire d’une réconciliation autant que l’aveu d’un amour inconditionnel malgré tout : "Plus jamais ça / Mais t’as crois quoi ? / Q’j’allais pas rentrer ? / Q’j’allais me barrer ? / Q’j’en allais en allumer un mieux dans la rue d’à côté ? / Mais non t’inquiète pas / Y’a pas mieux que toi."

    L’ouverture de Déjà Venise porte l’empreinte d’un opus romantique et sensible (Nous perdre au Louvre), mais sans concession. Clio revendique être une femme amoureuse, à la couleur guimauve et au cœur d’artichaut : "Je tombe amoureuse tous les trois jours / Je crois que j’ai des facultés pour / Il doit y avoir par là-dedans des récepteurs assez puissants / Je tombe amoureuse tous les mardis / Et malheureuse le mercredi / Qu’est-ce que je deviens qu’est-ce que je deviens / Moi si j’ai plus de chagrin demain."

    Musicalement, Clio digère, pour son album très personnel, des influences électros (T’as vu), urbaines (Sur les horodateurs), mais aussi… cinématographiques (Les Horodateurs, Romy S.). Ne pourrait-on d’ailleurs pas parler de touche rhomérienne dans l’écriture du titre Au bar de l’oubli ? L’utilisation, au service de textes mélancoliques, de sons synthétiques et de boîtes à rythme ne sont pas sans rappeler les influences de Dominique A et surtout de Françoiz Breut (Des pas dans la neige). L’album de Clio, à la beauté incandescente, est d’abord une déambulation romanesque aux arabesques envoûtantes, à l’exemple de Tristan, dont le choix acoustique à la sombre mélancolie renvoie à Maud Lübeck  : "Toi tu m’as plu / Tu m’as bien plus / Bien moins que lui / C’est évident / Mais bien longtemps que lui…"

    "Dans mon histoire d’amour je serais Romy Schneider"

    C’est un périple amoureux que propose Clio, ou plutôt des allers-retours dans lequel la chanteuse confie ses incertitudes et ses valses hésitations : Partir ou rester ? Retenir l’autre si c’est encore possible ? Se réconcilier ? "Mais elle est faite ta valise / Dans ta tête c’est déjà Venise /Mais elle est faite ta valise / Il y a les cintres / Plus les chemises / J’aurais dû y penser avant / Laisse-moi partir devant" (Déjà Venise). Pour cette chanson, qui donne le tire album, Clio parle dans un parlé-chanté gainsbourien, de réconciliations : Venise peut autant être le point de fuite d’un amour moribond qu’un nouveau voyage sentimental.

    Voyage sentimental, donc, mais aussi musical, tant Clio apporte vraiment quelque chose de plus dans le paysage de la chanson française : on peut parler de vraie d’audace pour cet opus qui n’aurait pu être qu’un simple album personnel. La chanteuse apporte un grand vent de fraîcheur, à l’instar de son adaptation française de Porque te vas, qui fait vraiment sens : peu d’artistes auraient pu être autant légitimes dans la reprise de ce tube de 1976 qui vient se fondre complètement dans Déjà Venise.

    Clio, artiste en fusion dans les deux sens du terme, croque à la sanguine les petites et les grandes aventures amoureuses, les rencontres ordinaires et fondamentales comme les douloureux états d’âmes, sur une rythmique nerveuse. Le rêve amoureux, les retrouvailles et les nouvelles passions sont toujours possibles, nous dit en substance Clio : "Dans mon histoire d’amour je serais Romy Schneider."

    Clio, Déjà Venise, 2019, uGo&Play Label / Un Plan Simple, 2019
    https://www.facebook.com/cliofficiel

    Le 15 novembre : Le Ponant, Pacé
    Le 15 et le 22 novembre : Le Scénacle, Besançon
    Le 4 décembre : Centre Culturel, Le Haillan

    Voir aussi : "Une session avec Françoiz Breut"
    "La vie à deux avec Maud Lübeck"

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  • En route vers les plus belles bibliothèques du monde

    Les bibliothèques sont des lieux incontournables du savoir, mais pourquoi ne pas les voir également comme des lieux de tourisme à visiter et à découvrir ?

    Holidu, le moteur de recherche de locations de vacances, a dressé une liste des plus belles bibliothèques d'Europe, en sélectionnant 5 bâtiments modernes et 5 plus traditionnelles.

    Parmi ces bibliothèques, une seule vient de France, et il ne s’agit pas forcément celle que l’on attendait.

    À visiter, et en silence si possible, bien entendu.

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    Wirtschaftsuniversität Wien, Vienne (Autriche)

    A Vienne on s’attend toujours à une architecture classique, à des bâtiments colorés, à croiser Sissi au coin de la prochaine rue… Mais ici, rien de tout ça. Cette bibliothèque à l’architecture hors du commun ressemble à un sous-marin. À moins que ce ne soit un robot, ou à… un mouvement. Une architecture si moderne et si futuriste, et qui date pourtant de 1898. Du modernisme avant l’heure.
    Catalogue : 745 797 livres, 59 006 livres électroniques, 1 014 journaux, 18 116 revues électroniques, 119 bases de données.
    Heures d'ouverture : tous les jours de 8H à 20H
    https://www.wu.ac.at

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    Bibliothèque royale de Copenhague (Danemark)

    Aussi connue sous le nom de "diamant noir", la bibliothèque royale de Copenhague est un véritable joyau d’architecture néo-moderne. Située dans le centre historique et dominant le détroit de l'Øresund elle fut construite en 1999. Un style assez surprenant aux multiples facettes.
    Catalogue : 745 797 livres, 59 006 livres électroniques, 1 014 journaux, 18 116 revues électroniques, 119 bases de données.
    Heures d'ouverture : tous les jours de 8H à 20H
    http://www.kb.dk/en

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    Bibliothèque de l'Université de Varsovie (Pologne)

    Une bibliothèque étudiante ou une oasis au beau milieu de la ville ? La bibliothèque universitaire de Varsovie a été fondée en 1816, et son nouveau bâtiment inauguré en 1999. Résolument moderne et colorée, elle comprend également une terrasse avec quatre jardins différents. Sa beauté lui a valu de nombreuses récompenses.
    Catalogue : 350 000 volumes
    Heures d'ouverture : tous les jours de 9H à 21H
    https://www.buw.uw.edu.pl

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    Bibliothèque centrale Oodi, Helsinki (Finlande)

    Sans conteste une œuvre architecturale comme on en trouve peu. La bibliothèque centrale d’Oodi et ses courbes mystérieuses, nous emportent à bord de son navire et sur les flots. Depuis son inauguration en 2018, beaucoup événements et de workshop y sont organisés, notamment sur le sujet du développement durable.
    Catalogue : 100 000 livres (en 17 langues), journaux, films et jeux vidéo
    Heures d'ouverture : milieu de semaine de 8H à 22H et le week-end de 10H à 20H
    https://www.oodihelsinki.fi

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    Stadtbibliothek am Mailänder Platz à Stuttgart (Allemagne)

    Dessinée par l'architecte coréenne Eun Young Yi, la bibliothèque municipale de Stuttgart, est un véritable bijou d’architecture. Un style contemporain et minimaliste, que l’on croirait presque imaginé pour Instagram. Ses neuf étages se rejoignent en empruntant un escalier en colimaçon très différent puisqu’il est carré…
    Catalogue : 500 000 volumes
    Heures d'ouverture : du lundi au samedi de 9H à 18H
    http://www1.stuttgart.de/stadtbibliothek

    Le classement s’intéresse aux bibliothèques traditionnelles et plus anciennes :

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    Bibliothèque John Rylands, Manchester (Royaume-Uni)

    La bibliothèque John Rylands à Manchester a été ordonnée en 1889 par Enriqueta Rylands en mémoire de son mari. Dessiné par l'architecte Basil Champneys, ce somptueux un bâtiment néo-gothique a pris 10 ans à la construction. La bibliothèque aujourd’hui abrite une grande collection de livres rares et de manuscrits.
    Catalogue : 250 000 livres, un million de manuscrits
    Heures d'ouverture : du mardi au samedi de 10H à 17H et les lundi et dimanche de 12H à 17H
    https://www.library.manchester.ac.uk/rylands

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    Stiftsbibliothek Admont, Admont (Autriche)

    La plus grande bibliothèque monastique du monde se trouve à Admont en Autriche. Son style baroque nous transporte tout droit dans un conte de fée... Les murs sont couverts de fresques et de dorures et les pièces très lumineuses à fin "d’éclairer les esprits". L'entrée coûte 11,50 €.
    Catalogue : 200 000 volumes
    Heures d'ouverture : tous les jours de 10H à 17H
    https://www.stiftadmont.at/seitenfehler

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    Kloster Wiblingen, Ulm (Allemagne)

    Si le style Rococo n’est pas au goût de tous, il faut bien avouer qu’il est tout de même impressionnant. Cette incroyable bibliothèque se cache dans un monastère bénédictin du début du XXe siècle. Longue de 72 mètres, richement décorée de fresques, de statues et de colonnes en marbre, c’est un émerveillement assuré. L’entrée est de 5 €.
    Catalogue : 9 000 volumes
    Heures d'ouverture : du mardi au dimanche de 10H à 17H
    https://kloster-wiblingen.de

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    Bibliothèque Marciana, Venise (Italie)

    La bibliothèque Marciana est l’une des plus grandes et plus prestigieuses bibliothèques d'Italie. Elle contient l'une des plus importantes collections de manuscrits grecs, latins et orientaux au monde. Située sur la fameuse Piazza San Marco, elle se distingue par un style élégant et résolument inhabituel pour cette période de fin du XVIème.
    Catalogue : 622 804 volumes, 2 887 incunables, 13 113 manuscrits, 24 069 manuscrits du XVIe siècle
    Heures d'ouverture : milieu de semaine 8H20 à 19H et le week-end de 8H20 à 13.30
    https://marciana.venezia.sbn.it

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    Bibliothèque Sainte-Geneviève, Paris

    Cette belle bibliothèque parisienne a été achevée en 1850 et a la particularité de ne s'inscrire dans aucun courant artistique. Il est donc sujet à la "libre interprétation". Sur les murs de la nef principale sont gravés les noms des auteurs les plus importants.
    Catalogue : 1,5 million de volumes, 85 000 manuscrits, 15 000 périodiques, 87 bases de données.
    Heures d'ouverture : du lundi au samedi de 14H à 18H
    http://bsg.univ-paris3.fr/iguana/www.main.cls

    https://www.holidu.fr
    https://www.wu.ac.at
    http://www.kb.dk/en
    https://www.buw.uw.edu.pl
    https://www.oodihelsinki.fi
    http://www1.stuttgart.de/stadtbibliothek
    https://www.library.manchester.ac.uk/rylands
    https://www.stiftadmont.at/seitenfehler
    https://kloster-wiblingen.de
    https://marciana.venezia.sbn.it
    http://bsg.univ-paris3.fr/iguana/www.main.cls

    Voir aussi : "Sur les pas d’Harry Potter, de Game of Thrones ou d’Outlander"

    © Landeshauptstadt Stuttgart - © WU Wien - © Royal Library Copenhagen - © Andrew Seles - © Maarit Hohteri - © Tecmark - Ltd via Flickr - © Admont Abbey - © LMZ Steffen Hauswirth - © Biblioteca Marciana - © Bibliothèque Sainte-Geneviève

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  • Premiers fantômes

    Avec le recul, et au regard du parcours de Tatiana de Rosnay, il y a une certaine excitation à se pencher sur le tout premier livre de l’auteure franco-britannique, L’Appartement témoin (éd. Livre de Poche).

    Nous sommes en 1992 et le public découvre le roman d’une certaine Tatiana de Rosnay : un nom qui n’est pas inconnu et qui renvoie à son oncle Arnaud de Rosnay, figure légendaire de la planche à voile disparu en mer à l’âge de 38 ans, à l’épouse de ce dernier, Jenna de Rosnay, championne de planche à voile mais également mannequin, et surtout à Joël de Rosnay, scientifique et chroniqueur radio. Voilà donc la petite dernière, Tatiana de Rosnay, émergeant dans le milieu des lettres. Son premier roman contient en germe l’essentiel des thèmes que développera l’auteure par la suite : la mémoire des lieux, les disparus, la famille et ses secrets.

    L’Appartement témoin suit, dans des chapitres alternant le "il" et le "je", un homme approchant de la soixantaine. Divorcé et père de Camille, une jeune fille sur le point de s’émanciper, il porte un regard amer sur ses échecs passés et sur un avenir peu reluisant. Il choisit de déménager dans le lieu le plus impersonnel qui soit : un appartement témoin. "Il semblait fait sur mesure pour ceux qui vivent seuls, par choix, par nécessité ou destinée, et qui ne comptent qu’une brosse à dents au-dessus du lavabo."

    Un récit qui n’est pas tant celui d’une chasse aux fantômes que d'une reconstruction de soi

    C’est pourtant dans cet endroit, a priori sans passé, que le nouveau locataire voir surgir à plusieurs reprises deux fantômes : une jeune femme jouant du piano et une fillette à ses pieds. Abasourdi puis curieux, l’homme entreprend des recherches et découvre qu’à l’emplacement de son immeuble, une bâtisse plus ancienne abritait une pianiste, une certaine Adrienne Duval, disparue depuis. Par contre, sa fille pourrait bien être toujours vivante. Il découvre son prénom, Pamina – comme la personnage de La Flûte enchantée de Mozart. Une première piste conduit le locataire de l’appartement témoin jusqu’à New York, puis à Venise. L’homme décide de poursuivre son enquête, certain qu’elle changera sa vie.

    Est-il possible que des morts puissent vous donner des clés pour vivre ? Tatiana de Rosnay répond par l’affirmatif dans un récit qui n’est pas tant celui d’une chasse aux fantômes que d’une découverte de secrets enfouis et d’une reconstruction de soi.

    Cette reconstruction passe dans le roman par des rencontres inattendues, dont la sculpturale Iris Gapine, l’influente rédactrice en chef new-yorkaise Sharon Elizabeth Gardiner, l’ancienne mannequin Jessica Parker, Adrian Hunter, le fils de Pamina, la gouvernante Véronique Barbey, mais aussi Camille, la propre fille du locataire de l’appartement témoin qu'il semble redécouvrir.

    Nous parlions de l’importance des lieux. Outre cet appartement, l’enquête menée par notre homme le conduit dans des lieux que Tatiana de Rosnay prend plaisir à nous faire découvrir en nous prenant par la main : Paris, New York et surtout Venise. Car c’est dans cette cité italienne que s’achève cette quête improbable. Une quête complètement folle, faite de découvertes - dont celle de Mozart, qui n’est pas la plus anodine.

    Tatiana de Rosnay, L’Appartement témoin, éd. Livre de Poche, éd. Fayard, 1992, 313 p.
    http://www.tatianaderosnay.com

    Voir aussi : "Tatiana de Rosnay, son œuvre"
    "Elle s’appelait Anna"

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