En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Jeanne et le garçon formidable. Il sera visible du 18 au 23 janvier 2024. Soirée débat le dimanche 21 janvier à 20h30.
Jeanne, réceptionniste dans une agence de voyage, collectionne les amants. Un jour elle tombe sur Olivier dans le métro et c’est le coup de foudre. Mais leur amour se retrouve assombri par le grand mal de la décennie : le sida.
Jeanne et le garçon formidable, comédie musicale française d’Olivier Ducastel et Jacques Martineau avec Virginie Ledoyen, Mathieu Demy et Valérie Bonneton, 1997, 94 mn https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1385
Excellentissime idée des éditions Carlotta qui ont sorti il y a quelques mois un coffret consacré à Claude Chabrol, disparu il y a un peu plus de dix ans. Il s'agit de Suspense au féminin (Carlotta Films, MK2), regroupant les films L'Enfer (1994), La Cérémonie (1995), Rien ne va Plus (1997), Merci pour Le Chocolat (2000) et La Fleur du Mal (2003). Le coffret rassemble de nombreux bonus : bandes annonces, présentations des films, reportages, interviews, commentaires du réalisateur, making-of ou extraits de castings.
Plutôt que de proposer une intégrale pléthorique, le choix a été fait de proposer une sélection de cinq films tardifs du réalisateur dont le thème est les femmes et le crime, et nous serions tenter d’ajouter : des femmes criminelles, si l’on oublie le drame L’Enfer avec Emmanuelle Béart et l’inquiétant et inoubliable François Cluzet.
On trouve dans ces longs-métrages l’univers chabrolien, avec ses thématiques préférées : les milieux bourgeois de Province, les secrets inavoués qui finissent par vous éclater au visage, les perversions cachées au sein des cellules familiales, les portraits psychologiques et les femmes, justement.
Pour ses actrices préférées, Claude Chabrol a écrit des rôles importants et marquants dans l’histoire du cinéma. Isabelle Huppert, présente dans trois films sur cinq, domine largement le panthéon féminin du réalisateur. Dans La Cérémonie, elle est Sophie, modeste employée de La Poste, entraînant la "boniche" Jeanne (Sandrine Bonnaire) dans un meurtre à la fois social et absurde à Saint-Malo.
Isabelle Huppert présente dans trois films sur cinq
Dans Merci pour le chocolat, l’actrice préférée du réalisateur joue le rôle d’une femme de la haute bourgeoisie suisse tissant un plan mystérieux autour de son musicien de mari (Jacques Dutronc) et d’une jeune pianiste (étonnante Anna Mouglalis) qui rêverait bien d’être sa fille.
Isabelle Huppert apparaît également en duo avec Michel Serrault dans un rôle à contre-emploi comme arnaqueuse prise au piège pour s’être frottée à des gros pigeons plus forts qu’elle (Rien ne va plus).
D’autres femmes se distinguent dans ce coffret passionnant. Outre Emmanuel Béart en femme victime dans le troublant L’Enfer, il faut citer la brochette d’actrices du grinçant La fleur du mal.
Ce film noir, chabrolien à souhait, plonge dans une province bordelaise polluée par des rumeurs vénéneuse et des secrets de famille pour le moins gênants. À côté de la formidable Nathalie Baye en femme politique lancée dans une campagne électorale de proximité, on trouve l’inquiétante et (trop) douce Suzanne Flon mais aussi Mélanie Doutey dans une interprétation étonnante, sulfureuse et troublante. Et citons enfin Sandrine Bonnaire dans La Cérémonie, l’un de ses meilleurs rôles, sans aucun doute.