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Comme l'indique son titre, cet essai se donne pour but d'étudier des événements au moment où un détail, un accident ou le hasard transforment le cours de l'Histoire. 16 périodes sont ainsi couvertes dans des chapitres très denses avec autant d'hypothèses étonnantes : Ponce Pilate gracie Jésus, les Grecs sont défaits à Salamine, Jeanne d'Arc meurt lors du siège d'Orléans, Louis XVI n'est pas reconnu à Varennes, la première guerre mondiale s'arrête en 1914, la bombe atomique n'est pas prête en 1945, Israël est vaincue lors de la guerre du Kippour...
On peut regretter la vanité d'un tel essai scientifique mais ce livre permet au moins de comprendre les enjeux de tel ou tel événement. Ces chapitres sont par ailleurs inégalement convaincants : autant celui sur Richelieu et la journée des dupes ou bien la fuite de Louis XVI m'ont parus intéressants et troublants, autant les chapitres sur mai 68 (la mort de De Gaulle dans un vol d'hélicoptère...) ou sur Raspoutine m'apparaissent plus comme de l'hypothèse gratuite. En tout cas, voilà un petit livre qui se lit comme du petit lait. Alors...
En 1944, alors que la Solution Finale contre les Juifs européens bat son plein, les pontes de la SS, dont Ernst Kaltenbrunner, Heinrich Himmler et Rudolf Höss, le responsable d’Auschwitz, ont l’idée d’immortaliser en photos "l’efficacité" de la machine de mort nazie. Entre mai et août 1944, le "Programme Hongrie" organise la déportation de près de 600 000 juifs hongrois - qui seront pour la plupart tous exterminés. Deux photographes allemands, Bernhard Walter et Ernst Hoffmann sont chargés de multiplier des clichés qui serviront de bases à une dizaine d’albums.
Un seul est retrouvé par une déportée hongroise, Lili Jacob. En avril 1945, alors qu’elle est mourante et que les troupes américaines approchent du camp de Mittelbau, elle tombe sur cet album d’Auschwitz. En dépit de l’utilisation de quelques clichés pour des procès, dont celui d’Eichmann, l’album reste curieusement dans l’ombre. Le voilà maintenant restitué et analysé dans cet essai incroyable autant que bouleversant.
Ces visages d’hommes, de femmes et d’enfants – beaucoup d’enfants
Rarement une source historique n’a été autant scrutée et étudiée. Tal Bruttmann, Stefan Hördler et Christoph Kreutzmüller analysent les lieux des crimes, Auschwitz, l’un des nombreux sites de mise à mort dans l’Europe nazie, devenu symbolique pour son étendue, son "efficacité" et finalement le nombre de victimes. En ayant l’idée perverse de laisser des preuves photographiques de leur crime – bien qu’aucune photo ne montre chambres à gaz et fours crématoires, hormis deux clichés ajoutés sur le tard – les dignitaires, militaires, responsables des camps et forces supplétives laissent à l’histoire les images d’un des plus grands crimes de l’humanité.
Le lecteur sera secoué devant les files de déportés. Ces visages d’hommes, de femmes et d’enfants – beaucoup d’enfants ! – affrontent l’objectif. La plupart mourront peu après. Pas de morts sur ces photos – hormis la silhouette d’une vieille femme morte d’épuisement – et la violence ne surgit qu’épisodiquement – une canne à la main d’un officier, une vieille femme conduite par deux hommes vers la mort et les tours d’un four crématoire. Le lecteur sera frappé par ces clichés où des milliers de personnes arrivent sur les quais du camp nazi, des ballots de bagages et des foules de déportés attendant dans un bois que les chambres à gaz, mis à contribution, se libèrent.
Il a souvent été dit que les Juifs exterminés étaient conduits à la mort sans se défendre. Quelques indices nous indiquent qu’il n’en a rien été : les regards plein de défiance, les tentatives de révolte, mais aussi ces langues tirées avec affront en direction du photographe et de leurs bourreaux. Gestes faussement anodins, mais riches de sens.
Qu’on ne s’y trompe pas. Le titre de l’essai de Bob Garcia, Hergé, les ultimes Secrets (aux éditions du Rocher) n’entend pas être l’ouvrage définitif sur le génial dessinateur belge mais plutôt le bilan d’une recherche pointue sur des sources de première main pour comprendre l’œuvre d’Hergé : les journaux pour lesquels il a travaillé – Le Petit Vingtième, Le Soir Jeunesse et Le Journal de Tintin.
Il faut d'abord saluer le travail de l’auteur, spécialiste de Tintin, qui s’est astreint à décortiquer près de 80 000 pages de journaux préalablement numérisées. Bob Garcia a en effet épluché les différentes parties et rubriques de ces magazines pour la jeunesse : éditoriaux, articles d’actualité, conseils de lectures et de spectacles, pages religieuses (ces journaux étaient d’obédience catholique), courrier des lecteurs, chroniques sportives, gags, sans compter les couvertures et les unes.
La première partie de l’essai est consacré aux inspirations d’Hergé pour les aventures de Tintin. Bob Garcia a choisi logiquement de s’attaquer à chaque album, du plus ancien (Tintin au Pays des Soviets) au plus récent (Tintin et les Picaros). Il faut cependant regretter que L’Alph-Art, l’ouvrage inachevé d’Hergé, n’ait pas droit à sa rubrique.
Les tintinophiles retrouveront certainement des informations qui ne leur étaient pas inconnues : le destin de Chang dans Le Lotus Bleu et Tintin au Tibet, l’influence du Professeur Piccard pour ses figures de savants – dont Tournesol – et les affaires de politique internationale pour le diptyque lunaire (Objectif Lune et On a a marché sur la Lune) et L’Affaire Tournesol. Sans oublier les références à la guerre sino-japonaise pour Le Lotus Bleu.
Le nom de Milou, le compagnon préféré, vient du surnom de la première petite amie d’Hergé
À côté de cela, le livre de Bob Garcia s’annonce passionnant lorsqu’il déniche des sources de première main : pour Les Cigares du Pharaon, Hergé s’est autant inspiré de Lord Carnavaron et de la découverte de Toutankhamon en 1922 (soit quelques années avant la naissance de Tintin) que du… Ku Klux Klan pour la secte Khi-Oskh.
Les surprises se multiplient à chaque page. Ainsi, qui sait que le nom de Milou, le compagnon préféré, vient du surnom de la première petite amie d’Hergé ? Les amateurs du détective belge seront sans doute surpris de voir que Les Bijoux de la Castafiore, l’un des chefs d’œuvre d’Hergé, n’a droit qu’à deux pages, au contraire du Sceptre d’Ottokar, plus mineur, mais aussi mieux documenté.
Les albums de Jo, Zette et Jocko mais surtout Quick et Flupke, ont également été étudiés. Et l’on découvre comment les deux gamins belges, avec leurs gags potaches, illustrent l’ambiance et les préoccupations de la Belgique avant et pendant la seconde guerre mondiale.
L’ouvrage se termine avec un chapitre qui se veut une mise au point : "La vérité sur Hergé". L’auteur y aborde un sujet hautement sensible : les accusations de racisme et d’antisémitisme qui continuent de coller à la peau d’Hergé. L’album Tintin au Congo, le plus décrié, n’est pas oublié. Bob Garcia remet en perspective les idées d’un artiste aussi humaniste que naïf, critiquable dans ses choix de carrière, notamment durant l’Occupation, mais en, tout cas attachant et ayant laissé une série de chefs d’œuvre toujours actuels.
En choisissant de comprendre comment la raison est née dans la Grèce antique pour s'imposer en Occident au XXème siècle, non sans se trouver confronter à une impasse, François Châtelet esquisse brillamment une histoire de la philosophie en s'arrêtant sur quelques personnages clés de la rationalité : Descartes, bien sûr, mais aussi Platon, Aristote, Machiavel, Kant, Hegel (pierre angulaire de son livre), Marx ou Nietzsche.
Voici un livre particulièrement revigorant qui donne envie d'aller plus loin dans la compréhension d'une science exigeante, passionnante et parfois mal aimée. Un bouquin vraiment formidable !
Radical. Nicolas Le Bault arpente avec obstination les champs de l’art et de la pensée underground. Après ces créations graphiques incroyables (les publications de White Rabbit Dream,), il s’attaque aux travers de nos sociétés contemporaines avec un essai choc, Le Transhumanisme, stade terminal du Capitalisme (éd. La Reine Rouge).
La première qualité de son livre est de remettre sur la table l’étonnant et prophétique livre de Georges Bernanos, La France contre les Robots.L’auteur de Sous le Soleil de Satan annonçait soixante-dix ans à l’avance l’irruption d’une société robotisée où le statut même de travailleur allait être remis en cause.
Nicolas Le Bault s’appuie sur l’actualité récente et les derniers progrès technologiques pour pointer du doigt les dérives du progrès que l’auteur résume ainsi, en reprenant des analyses du philosophe Jean Baudrillard : "Jean Baudrillard, bien avant l’avènement des réseaux sociaux, incombait à l’omniprésence des images et à la multiplication des répliques du réel la déréalisation progressive du monde". La disparition du monde réel, remplacé par des reproductions plus vraies que nature : voilà qui fait le premier danger de nos sociétés et qui est, selon l’auteur, encouragés par les GAFAM.
Un engagement certain et sans renier ses influences du côté de chez Karl Marx
Le livre de Nicolas Le Bault balaie, en un peu moins de cent pages, les problématiques économiques et sociaux de notre époque, avec un engagement certain et sans renier ses influences du côté de chez Karl Marx. Que l'on pense à cette citation : "[Le] haut-patronat et actionnaires ont réussi la double opération de rendre impossible la réponse des prolétaires à la lutte des classes".
Il est bien question de lutte des classes dans cet essai, de travailleurs, de prolétariat, d'inégalités et de richesse, mais il y a aussi les avatars de ce néo-libéralisme : l'ubérisation, l'auto-entreprenariat, l'automatisation mais aussi l'intelligence artificielle et le transhumanisme.
Nicolas Le Bault parle de "révolution culturelle transhumaniste" et comme un nouvel outil au service du capitalisme moderne. Si le lecteur peut être critique sur les pages consacrées au "soulèvement des peuples", Nicolas Le Bault est plus pertinent lorsqu'il parle de la "la civilisation de l'oubli" qu'il compare avec le mythe des Lotophages.
Évidemment, on tremble à la lecture de sombres prédictions ("[Dans] une économie automatisée, les hommes pourraient être tentés d'exterminer ceux dont le quotient intellectuel est inférieur à un certain niveau") tout autant qu'on se retrouve parfaitement en accord et ragaillardi par un vibrant appel à l'art et aux artistes.
Après son Histoire(s) de vin sorti il y a deux ans, Éric Glatre poursuit son admirable de travail de prospection et de découverte d’un de nos plus beaux patrimoines culturels français.
Histoire(s) de la Gastronomie (éd. Le Félin) se veut, comme son titre l’indique, un ensemble de récits qui entend montrer que la (bonne) cuisine française n’est ni une création spontanée ni une tradition qui se perdrait dans des temps immémoriaux.
La période la plus ancienne qu’évoque l’auteur est le XVIe siècle. Dans le chapitre consacré à l’invention du restaurant, Éric Glatre mentionne qu’à l’époque "le terme [de restaurant] revêt une acception alimentaire pour désigner un « aliment reconstituant »", puis un "bouillon viande revigorant" au XVIIe siècle. Les lieux pour acheter de la nourriture existent, tout comme ceux pour se nourrir, mais ce ne sont pas encore les restaurants. Il faut finalement attendre la Révolution française pour que naissent les "établissements culinaires du même nom".
Les restaurants, une invention moderne donc, intéressent au plus haut point l’auteur qui entreprend d’en faire la généalogie et d’essayer de répondre à la question ardue de savoir à qui l’on doit les premiers restaurants – parisiens. Ajoutons à ce sujet que Paris est au cœur de cette histoire de la gastronomie, la Province – et en particulier Lyon – restant largement dans l’ombre. Dommage.
Le lecteur de 2022 s’arrêtera avec curiosité et intérêt sur le chapitre consacré à la cartographie culinaire française durant le Premier Empire
Éric Glatre entend défricher une histoire peu connue et pourtant essentielle de la gastronomie : celle qui se déroule sur, grosso modo, un siècle : de la Révolution à la Belle Époque. Le lecteur trouvera dans ce passionnant ouvrage aussi bien un historique des grands établissements de la Capitale que des portraits souvent hauts en couleurs de cuisiniers révolutionnaires, de critiques gastronomiques (Brisse et Monselet) ou de véritables encyclopédistes spécialisés (Alexandre Balthazar Laurent Grimod de La Reynière, Jean Anthelme Brillat-Savarin ou Jules Gouffé).
À côté d’incursions du côté de la Grande Histoire (Napoléon Ier, qui a été "le contraire d’un gourmet ou d’un gastronome", alors que Talleyrand et Cambacérès en ont fait un outil diplomatique), Histoire(s) de la Gastronomie est surtout un essai sur la société française et sur les traditions culinaires. Le lecteur de 2022 s’arrêtera par exemple avec curiosité et intérêt sur le chapitre consacré à la cartographie culinaire française durant le Premier Empire. De longues pages sont consacrées aux "grands" restaurants parisiens ayant fait florès à partir de la Révolution et jusqu’au Second Empire, et dont les noms sont tombés dans l’oubli ("Méot") ou non ("Au Rocher de Cancale" ou "Le Grand Véfour" existent toujours).
Éric Glatre aborde des sujet a priori anodins mais en réalité passionnants : La naissance du menu, celui des services à la française ou à la russe, le développement des salles à manger et des cuisines dans les intérieurs ou encore l’aventure de la boîte de conserve. La restauration populaire n’est pas en reste, pas plus que l’ouvrage légendaire d’Alexandre Dumas, son Dictionnaire de la cuisine, paru à titre posthume.
Cet essai gourmand est à dévorer de toute urgence, à quelques semaines de nos réveillons traditionnels.
Allez, le lecteur pardonnera certainement ce jeu de mot pour une chronique sur le dernier livre de Benjamin Valliet qui n’en est pas avare ! Après avoir déroulé une histoire du féminisme, déjà aux éditions Favre (366 Dates pour célébrer les Femmes), le voilà qui s’attaque à un des sujets les plus populaires sur les réseaux sociaux : les chats.
Chat-necdotes est un ouvrage qu’à coup sûr les amoureux des félins ne manqueront pas d’avoir dans leur bibliothèque. Benjamin Valliet a fait le choix des anecdotes et des faits divers pour mieux montrer que nos matous préférés ne sont pas des animaux tout à fait comme les autres.
Cet essai qui entend être une déclaration d’amour pour les chats regorge d’informations qui vous fera regarder votre animal de compagnie d’une façon différente, avec sans doute encore plus de respect et de curiosité. On ne sait pas si les chats veulent dominer le monde, mais ce qui est certain c’est qu’ils font parler d’eux, quel que soit le continent où ils se trouvent.
On ne sait pas si les chats veulent dominer le monde, mais ce qui est certain c’est qu’ils font parler d’eux
Benjamin Valliet relate des centaines d’histoires vraies dans lesquelles les chats peuvent se trouver dans des situations incroyables : chats écoliers, voyageurs, artistes-peintres, compagnons des Poilus pendant la Grande Guerre, spationautes et même… politiciens.
Le lecteur apprendra par exemple qu’en 1997, dans la petite ville de Talkeetna en Alaska, les électeurs ont choisi d’élire au poste de maire Stubbs, un chat roux. Un choix plutôt folklorique mais qui a été bel et bien assumé car le brave félin a été réélu pendant 20 ans, jusqu’à son décès en 2017. Une habitante explique ainsi la pertinence d’avoir un chat comme maire : "Il n’augmente pas les impôts, il ne se mêle pas du commerce et est d’une probité à toute épreuve." CQFD.
Le livre de Benjamin Valliet peut se picorer dans le désordre. Chat-necdotes est l’ouvrage des amoureux des chats, comme le furent des célébrités comme Colette, Victor Hugo, Boris Vian et même Freddy Mercury. Issac Newton le fut lui aussi. Le lecteur découvrira certainement que c’est à lui que l’on doit l’invention de la chatière. Chat vous scie, non ?
Le vin : voilà une grande affaire pour notre pays, modelé par la viniculture et dont la culture et les mentalités sont indissociables de cette boisson alcoolisée infiniment complexe. Il semble pourtant que l’on veuille la peau du vin, pour les raisons les meilleures du monde : la santé. L’alcool et notamment le vin seraient à proscrire, ce que contredit pourtant le "french paradox" : "Ce paradoxe français consistant en une faible mortalité d’origine cardiovasculaire malgré une forte consommation de lipides, notamment sous forme de graisses saturées" , sans oublier une place importante laissée aux bordeaux, bourgognes et autres côtes-du-rhône. Dit autrement, notre pays serait le plus gros consommateur de vin avec pourtant une des meilleures espérances de vie au monde. Le vin serait donc, non pas un alcool à prescrire mais au contraire un "aliment bénéfique", ce qui expliquerait ce paradoxe français, toujours d’actualité. Voilà la thèse du solide essai de Jean-Pierre Rifler, Les Vertus du Vin (éd. Favre).
Médecin et urgentiste mais aussi passionné d’œnologie, l’auteur déploie des arguments souvent imparables pour expliquer que la consommation raisonnable d’alcool est non seulement inoffensive mais également bénéfique pour la santé. Ainsi, dit-il "ce n’est ni l’alcool seul (vin blanc et bière), ni les polyphénols seuls (jus de raisin) qui sont efficaces, mais bien le mélange alcool-polyphénols du vin rouge".
Boisson festive, sacrée, "divine", socialisante ou antidépressive, le vin a été considéré pendant longtemps comme un médicament
Le cofondateur de l’association Nutrition Méditerranéenne et Santé se fait historien et anthropologue lorsqu’il parle de la manière dont le vin a été considéré pendant des millénaires : boisson festive, sacrée, "divine", socialisante ou antidépressive, elle a été aussi considérée pendant longtemps comme un médicament : "Hippocrate et Galien nous apprennent que la prescription du vin est un art qu’il faut maîtriser : parfois interdit, parfois déconseillé mais souvent prescrit !" Ces vertus thérapeutiques du vin ont été argumentées jusque dans les années 70.
Jean-Pierre Rifler n’est pas avare en termes techniques, y compris pour parler de la vigne et de la viticulture. Il utilise également des arguments médicaux et chimiques pour parler de la composition de cette boisson complexe, même si 85 à 92 % du vin est composé… d’eau.
"L’alcool est-il notre ennemi ?" demande l’auteur. Il ne nie pas les méfaits de la consommation chronique d’alcool : "Il faut savoir que chaque gramme d’alcool ingéré apporte 7 kilocalories, soit presque 2 fois plus que le sucre". L’alcool conduit-il à 41 000 décès par en France ? Le médecin est plus mesuré : "C’est (...) seulement 0,67 % de la population qui est concernée par le problème". Scientifique vantant les mérites du régime crétois, l’auteur préconise d’inclure le vin dans des régimes alimentaires, prenant l’exemple édifiant du cas d’Alvise Cornaro.
Au terme de cet ouvrage, les amoureux du vin trouveront des arguments supplémentaires pour justifier que le vin n’est ni un ennemi ni un poison. A condition, bien entendu, qu'il soit consommé avec modération.