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Dans Je n’ai jamais connu la Guerre de Maud Begon et Joseph Safieddine, Darius, homme d’affaire cynique, odieux, roublard, méprisant et séducteur impénitent, fait commerce de rêves à coups d’injonctions chimiques. Et c’est peu dire que cela marche : le business est florissant et la société ne s’en sort pas plus mal. Le fix contrôlé et marchandisé est, a priori, un excellent moyen gérer ses frustrations. Lorsque Cerise, une ancienne petite amie de Darius, lui demande à son tour "d’acheter des souvenirs", ce dernier s’en trouve bouleversé.
Utopie ou dystopie ? Cette question n’a pas vraiment de sens pour cette bande dessinée de Maud Begon et Joseph Safieddine. 145 pages illustrées servent une pérégrination complexe au pays du souvenir, des rêves, des regrets et de la vanité du temps qui passe. Le lecteur peine à trouver au début de ce roman graphique la logique d’une histoire alternant flash-back, scènes oniriques dignes de Dali et intrigue puisant dans le mouvement cyberpunk.
C’est à partir de la page 95 que ce qui était une histoire "à la Cronenberg" prend des allures proustiennes : le temps qui passe, les souvenirs authentiques ou les êtres disparus refaisant surface. Les auteurs mettent en scène Darius et Cerise dans un tête-à-tête poignant construit avec subtilité sur 25 pages. Le lecteur pourra s’amuser à déceler les références à La Recherche du Temps perdu : le début du Côté de chez Swann ("Longtemps, je me suis couché de bonne heure"), La Prisonnière, Le Temps retrouvé, Sodome et Gomorrhe… Clins d’œils réels ou involontaires ?
Je n’ai jamais connu la Guerre est en tout cas est aussi riche par ce qu’elle évoque que par ce qu’elle tait. Le titre de l’ouvrage porte en lui un non-dit et un traumatisme que le lecteur découvre dans ses dernières pages. Un traumatisme qui nous éclaire sur le personnage de Darius dont la cuirasse fêlée dévoile les plaies. La dernière partie du livre est également riche d’interprétations sur le personnage de Cerise, apparue dans la vie de Darius à la manière d’un oasis mais aussi d’une révélation cruelle. Qui est-elle ? Quels sont ses liens avec son ami ? Ce personnage est sans doute la plus belle création de cette bande dessinée. Mystérieuse, complexe et fascinante, Cerise semble ne pas se fixer dans l’histoire mais nager dans un océan de rêves.
Vous pouvez maintenant retrouver en ligne le court-métrage Une presque bonne Idée, grand vainqueur du palmarès de cette année.
Cette comédie de Sébastien Deschamps a obtenu le Chien d'or ainsi qu'un double prix d'interprétation féminine pour ses deux actrices principales, Mélanie Poiget et Audrey Baudoin.
Une presque bonne idée a été écrit, tourné et joué à l'occasion du Triathlon vidéo de "42 heures pour un court". L'équipe de Rapace Prod avait choisi pour contrainte le thème de l'économie de partage et pour lieu la place Victor Hugo à Montargis (Loiret).
Le résultat final est en maintenant en ligne.
Une presque bonne Idée de Sébastien Deschamps, avec Victor Angenault, Mélanie Poiget, Audrey Baudoin et Mélinda Poiget, 9 mn 42
Le café philosophique de Montargis proposera sa prochaine séance le vendredi 1er avril 2016, à 19 heures, à la Brasserie du Centre commercial de La Chaussée. Cette date a conduit les participants à choisir un sujet de circonstance : "Peut-on rire de tout ?"
Le rire est un comportement universel capable de transcender les langues et les cultures. Il est si propre à l’homme, comme le dit Rabelais, que le rire est devenu indissociable du monde des arts et de la culture (comédies, caricatures, films comiques, etc.). La question qui sera posée aux participants du café philo est de savoir si des limites peuvent être posées au rire. Pourquoi rions-nous ? En quoi le rire est-il un comportement social ? Y a-t-il des sujets qui se prêtent plus à rire que d’autres ? Le rire peut-il être violent ? Le rire s’oppose-t-il à la raison ? En est-il un frein ?
Ce sont autant de points qui seront discutés et débattus le vendredi 1er avril, à partir de 19 heures, à la brasserie du Centre Commercial de La Chaussée de Montargis.
Le café philosophique de Montargis proposera sa prochaine séance le vendredi 26 février 2016, à 19 heures, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée. Le débat portera sur cette question : "La femme est-elle un homme les autres ?"
Le thème de l'identité masculine et féminine a fait débat dans l'actualité jusqu'à récemment avec le mariage pour tous et la polémique sur la théorie du genre. La question de la place de la femme dans la société et de l'égalité homme-femme est un sujet toujours brûlant. Comment définir un homme et une femme ? Quels rôles leur attribue-t-on ? Ces rôles sont-ils interchangeables ? Une égalité du genre doit-elle conduire à une indifférenciation des rôles ? Quid du féminisme ?Ce sont autant de points qui seront discutés et débattus le vendredi 26 février, à partir de 19 heures à la brasserie du Centre Commercial de La Chaussée de Montargis.
En ce premier jour du nouvel an chinois (l'année du Singe), l'occasion est trop bonne de revenir sur la série d'articles que j'avais consacrés aux relations hors du commun qui unissent la Chine – communiste – et Montargis, modeste sous-préfecture du Loiret.
En raison du destin de quelques jeunes Chinois, venus étudier et travailler en France au début du XXe siècle, Montargis est devenue la base de lancement de la Chine communiste.
Ces articles vous expliquent pourquoi et comment...
Le café philosophique de Montargis est de retour en ce début d'année et proposera une nouvelle séance le vendredi 29 janvier 2016, à 19 heures, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée. Le débat, choisi par les participants de la séance de décembre portera sur cette question : "L'Histoire se répète-t-elle ?"
L'Histoire, une véritable passion française, n'avait jamais été un sujet débattu parles participants de l'animation de la Chaussée. Ce sera chose faite pour cette 54e séance qui s'intéressera à cette idée que les faits historiques pourraient bien être cycliques ou du moins se répéter à intervalles plus ou moins régulières. Cette affirmation tient-elle la route ? Pouvons-nous dire, à l'instar d'Hegel, que les hommes n'apprennent jamais rien ? L'Histoire a-t-elle un but ? Ce qui semblerait être une répétition d'événements historiques (guerres, révolutions, faits de société, etc.) n'est-il qu'une illusion ? Le libre-arbitre et la liberté de chacun de nous peut-il avoir sa place dans « la grande machine de l'Histoire » ? Ce sont autant de points qui seront discutés et débattus le vendredi 29 janvier, à partir de 19 heures à la brasserie du Centre Commercial de La Chaussée de Montargis.
Les fins d'année sont propices aux bilans de tout genre. À mon tour, je voulais conclure cette année 2015 par un point sur une année pleine pour ce blog. 125 articles ont été publiés cette année : livres, cinéma, télévision, musique et philosophie ont été les principaux thèmes abordés. Plusieurs posts sont sortis du lot, de par les réactions qu'ils ont suscitées (messages, commentaires, likes sur Facebook ou retweets). Voici le top 10 de ces articles.
Cette série d'articles retrace l'aventure chinoise d'une modeste sous-préfecture du Loiret, Montargis, devenue, grâce aux hasards de l'Histoire, et à quelques jeunes hommes ambitieux et enthousiastes (dont Zou Enlai et surtout Deng Xiaoping) , la ville qui a vu naître la Chine communiste au début des années 1920. Une histoire étonnante et passionnante.
Extrait : "Pourquoi Montargis est-elle la plus chinoise des villes françaises, au point d'être reconnue jusqu'à Pékin ? Un visiteur qui débarque dans cette modeste sous-préfecture du Loiret pourrait être étonné par des plaques touristiques en français et en mandarin, disséminés dans différents endroits de la ville, balisant un parcours touristique consacré à ce pays lointain..." (la suite ici)
Je publiais en début d'année une série de 10 articles consacrés au réalisateur américain Stanley Kubrick. Outre une biographie de l'auteur, plusieurs posts étaient consacrés à quelques-uns de ses plus grands films (2001 L'Odyssée de l'Espace, Shining,Eyes Wide Shut, Barry Lyndon) ainsi qu'à un focus sur Kubrick et la musique.
Extrait : "Stanley Kubrick naît le 26 juillet 1928 à New-York dans une famille de la petite bourgeoisie du Bronx. Élève moyen timide mais néanmoins d’une très grande curiosité, il se destine très jeune à la photographie, domaine où il exerce son premier métier à 17 ans dans la revue Look, luxueux magazine concurrent de Life. Cette première expérience sera décisive dans sa future carrière de cinéaste. Dès sa toute première création, un reportage photographique sur le boxeur Walter Cartier (Le Boxeur professionnel, 18 janvier 1949), le jeune Stanley Kubrick démontre déjà un grand sens du cadrage et de la lumière..." (la suite ici)
Cléo publie ses textes – poésie, haïkus, calligrammes ou aphorismes – sur Twitter (pour l'instant ?). L'article que je lui ai consacré a reçu un joli écho sur le réseau social où elle publie principalement. Une auteure à découvrir de toute urgence.
Extrait : "C'est par hasard que j'ai découvert La PoésieDeCléo, sur son compte Twitter @nothingbut66. L'artiste est également active sur Instagram. Il est de notoriété que l'Internet, et en particulier les réseaux sociaux, sont un vivier intarissable d'expressions artistiques. Le compte de Cléo (impossible de nommer autrement cet artiste bien mystérieuse qui a pris pour pseudonyme le nom d'une des neuf Muses) offre le meilleur d'un genre dénigré par le milieu éditorial traditionnel : la poésie.
Au fil des jours, voire des heures, et ce depuis 2011, l'auteure publie textes courts ("J'ai mis du rouge à lèvres Du noir à mes genoux Et puis des bottes Pour sauter dans les flaques"), haïkus, calligrammes ou aphorismes ("Je Tu Elle Les conjugaisons sont mortelles")..." (la suite ici)
Quelques jours après les attentats de novembre à Paris, ce focus sur la bande originale du film Timbuktu était une manière de traiter d'un événement capital de notre actualité.
Extrait : "Le cinéma français consacrait cette année le film Timbuktu d'Abderrahmane Sissako, bouleversant tableau d'un village malien écrasé par l'Islam radical. Pour traiter du djihadisme international avec une telle puissance et une telle justesse, il fallait une musique à la hauteur..."
Je consacrais, le 19 décembre dernier, un article au sujet de l'enquête qu'a menée Bernard Hasquenoph, journaliste et bloggeur, sur le photographe, milliardaire, gourou et escroc Aahe. Un reportage exemplaire qui est aussi un coup de gueule contre des institutions culturelles imbues d'elles-mêmes et se croyant intouchables.
Extrait : "Le crime pourrait-il réellement être considéré comme un des beaux-arts, pour reprendre le roman de Thomas de Quincey ? Il semblerait en tout cas qu'il ait sévi impunément dans les plus grands sites culturels du monde, au su et au vu de beaucoup de spécialistes. C'est le journaliste Bernard Hasquenoph, journaliste et bloggeur pour Le Louvre Pour Tous, qui a mis fin à une escroquerie artistique qui aurait pu rendre chèvre encore quelques années le microcosme feutré des musées..." (la suite ici)
Un coup de projecteur mérité sur l'illustratrice et animatrice Superfeat. Un style inimitable, de l'humour (noir), un univers poétique et surréaliste. À découvrir absolument !
Extrait : "Quelque part, entre Pierre de la Police et Topor, vit SuperFeat, une jeune illustratrice, graphiste et animatrice qui se serait nourrie de films de David Lynch, de poèmes dadaïstes et de bandes dessinées de Joann Sfar pour créer un univers surréaliste, poétique, déjanté, sexy et bourré d'humour noir (voir aussi ce texte de Superfeat publié sur ce blog, avec l'aimable autorisation de l'auteur). Comment reconnaît-on la marque d'un véritable artiste ? Sans doute à ceci : qu'il puisse être immédiatement reconnaissable par le public et qu'il ait la capacité de nous aimanter..." (la suite ici)
Ce post, publié le 3 décembre 2015, était consacré à la webserie française Random. La saison 1 s'est achevée, récompensée par une pluie de récompenses internationales ainsi que par une diffusion en replay sur la première chaîne française. Une révélation qui vient à point nommer alors que les séries françaises ont la réputation d'être des peines-à-jouir ! Une saison 2 est en préparation pour 2016.
Extrait : "Une fois n'est pas coutume, TF1 se distingue dans sa programmation en proposant Random, l'une des séries françaises les plus originales du moment. Ne cherchez cependant pas cette fiction sur la TNT. Cette production originale a eu l'exclusivité de Mytf1.fr. C'est mieux que rien, me direz-vous, la chaîne commerciale n'étant sans doute pas prête à troquer quelques épisodes de Joséphine Ange Gardien contre une production ambitieuse ou innovante..." (la suite ici)
Membre du jury 2015 du festival de court-métrage de Montargis "42 heures pour un court", j'ai été aux premières loges pour témoigner de la qualité d'une programmation. Dans le bilan que je fais de cette édition, je saluais les trois films couronnés, trois œuvres drôles, culottées et réalisées par de jeunes artistes plein d'avenir.
Extrait : "Ce week-end avait lieu la 9e édition de 42 heures pour un Court. J'avais l'honneur de faire partie du jury de ce "triathlon vidéo", en compagnie de Jean-François Szczepanek, Anne-Lise Gaudichon, Françoise Pastor Strazzieri et Anne Berrou. Rémi Julienne est le parrain de ce festival de court-métrage. Neuf équipes (sur les dix engagées) avaient 42 heures pour écrire, réaliser et monter un court-métrage de 5 à 9 minutes, à partir de contraintes exigées par les organisateurs. Cette année, les concurrents avaient le choix entre quatre thèmes imposés : le harcèlement moral au travail, le mariage pour tous, l'économie de partage et le recul de l'âge de départ à la retraite. Neuf lieux de tournage à Montargis étaient également imposées et tirées au sort..." (la suite ici)
Ce guide de voyage du Globecroqueur, alias Philippe Bichon, retrace un voyage hors du commun en Iran, loin des clichés sur ce pays dont nous abreuve l'actualité internationale. L'auteur et dessinateur nous dévoile un pays légendaire, attachant et fascinant, sans nous cacher toutefois les travers d'une république islamique corsetée par les interdits religieux. Un carnet de voyage richement illustré qui donne envie de faire son sac à, dos et de filer découvrir ce pays qui reste le berceau de notre civilisation.
Extrait : "Amateurs de guides de voyage, ce carnet de route sur l'Iran est pour vous. Un voyage en Iran, dans le pays des ayatollahs, de la puissante République islamique chiite : étrange destination, me direz-vous. C'est pourtant ce qu'a entrepris Philippe Bichon, qui se surnomme lui-même le Grobecroqueur (il est l'auteur de plusieurs guides en Égypte-Syrie, en Inde et au Tibet). Pourquoi l'Iran ? Alors que vient de se terminer une des plus longues batailles diplomatiques de ces dernières années, l'accord sur le nucléaire iranien, l'ancien royaume perse est en passe de s'ouvrir au monde, via notamment le tourisme..." (la suite ici)
C'est l'article phare de cette année, et sans doute aussi celui qui me tient le plus à cœur, tant les chansons de Marie Cherrier m'ont accompagné depuis plusieurs années. Une première place sans surprise et méritée pour l'une des plus belles voix actuelles de la chanson française.
Extrait : "Puisque l'on est entre nous, je dois vous avouer que Marie Cherrier fait partie depuis longtemps des auteurs dont je voulais parler sur ce blog. Elle est ce genre d'artiste qui vous accompagne des années durant, offrant une présence rassurante et revivifiante. Voilà donc cet article, voilà Marie, alors que sort en ce moment son quatrième album studio, L'Aventure. Comment pourrait-on ne pas l'aimer, elle, son opiniâtreté à creuser son sillon artistique, son sens de l'écriture, ses saynètes (Le Curé, 7ème Ciel ou Café noir), ses mélodies et ses interprétations sensibles ? La chanteuse poursuit son petit bonhomme de chemin, suivie par un public de fidèles..." (la suite ici)
Le café philosophique de Montargis propose une nouvelle séance le vendredi 4 décembre 2015, à 19 heures, à la brasserie du centre commercial de La Chaussée. Le débat sera intitulé "La pauvreté est-elle le mal absolu ?"
Dans un monde économique traversé de crises, la pauvreté semblerait être omniprésente et impossible à juguler. Mais qu'est-ce que la pauvreté au juste ? Comment peut-on la définir ? Le niveau de richesse est-il l'unique moyen pour la mesurer ? Quels liens les "pauvres" entretiennent-ils avec le reste de la société et avec l’État ? Peut-on parler de "culture de la pauvreté" ? La notion marxiste de "lutte des classes" est-elle obsolète ? Traiter de la pauvreté comme du mal absolu est-ce tenable ? Comment discuter de la pauvreté sous l'angle de la morale et de l'éthique ?
Ce sont autant de points qui seront discutés et débattus le vendredi 4 décembre, à partir de 19 heures à la brasserie du Centre Commercial de La Chaussée de Montargis.