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Bla Bla Blog - Page 2

  • Sommes-nous maîtres de nos technologies ?

    "Le Café philo passe le Bac !" Le Café philosophique de Montargis du 25 avril sera animé par des lycéens du Lycée en Forêt 

    Le Café philosophique de Montargis propose un débat exceptionnel à la Médiathèque de Montargis le vendredi 25 avril 2025 à 19 heures. Ce seront des élèves de Terminale du Lycée en Forêt qui seront au micro pour animer un  débat qui aura pour sujet cette question : "Sommes-nous maîtres de nos technologies ?"

    La technologie fait d’autant plus partie de notre vie que, depuis quelques années, le développement de l’intelligence artificielle et de la robotique viennent nous interroger sur leurs impacts. Nos emplois sont-ils en danger ? L’homme peut-il rivaliser face à des ordinateurs d’autant plus surpuissants qu’ils tiennent dans la poche ? Sommes-nous condamnés à subir ces technologies ? Bien que l’homme ait créé toutes ces techniques, peut-il encore en maîtriser leurs développements ? Ne sommes-nous pas, au contraire, esclaves de ces technologies ? Devons-nous les craindre ? Et si oui, pourquoi ? Comment pouvons-nous devenir ou redevenir maîtres de ces nouvelles techniques ?    

    Ce seront autant de points et de questions qui pourront être débattus lors de cette séance. Rendez-vous donc à l’Atrium de la Médiathèque de Montargis le vendredi 25 avril 2025 à 19 heures pour cette séance exceptionnelle.

    La participation sera libre et gratuite.  

    "Sommes-nous maîtres de nos technologies ?" Séance spéciale, "Le Café Philo passe le Bac"
    Médiathèque de Montargis
    Vendredi 25 avril 2025, 19H
    http://cafephilosophique-montargis.hautetfort.com
    https://www.facebook.com/cafephilosophique.montargis

    Photo : Pexels – Markus Spiske

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  • Trois instruments pour le prix d’un

    Véritable œuvre phare dans l’histoire de la musique occidentale, Le Clavier bien tempéré de Jean-Sébastien Bach est souvent joué au piano. Le premier interprète qui vient en tête est sans doute Glenn Gould. Or, c’est d’abord pour le clavecin que les deux livres du Clavier bien tempéré a été composé entre les années 1720 et 1740.

    Écouter la version pour clavecin et clavicorde de Vincent Bernhardt est à la fois un retour aux sources et une matière à interrogation. Comment interpréter et écouter avec des oreilles neuves ces préludes et fugues ? Un troisième instrument, le pianoforte, complète la panoplie de l’interprète.

    5 ans après la sortie du Livre I, voici la deuxième et dernière partie du Clavier bien tempéré par Vincent Bernhardt, musicien et musicologue reconnu. Autant dire que sa vision de l’œuvre de Bach a été longuement réfléchie. Ici, pas d’orgue, un de ses instruments fétiches, encore moins de piano, mais le choix porté sur trois instruments de l’époque de Bach : un clavecin à 2 jeux (contre 16 pour le premier livre), un clavicorde de 1787 et un pianoforte de 1726 sur lequel Bach lui-même aurait pu jouer à son époque.

    Trois instruments donc. Voilà qui complique la tâche mais qui offre aussi une variété de sons pour ses 48 préludes et fugues dont certaines sont devenues de véritables tubes classiques (Prélude BWV 871, Fugue BWV 884). Vincent Bernhardt cherche à s’approcher au plus prêt de la vérité historique et musicologique d’une œuvre archi-jouée en dépit de ses nombreux pièges et difficultés.

    Trois instruments donc. Voilà qui complique la tâche

    Instrument rare, le clavicorde est d’autant plus intéressant dans ce répertoire exigeant. Vincent Bernhard montre ce qu’il a dans le ventre dans la Prélude BWV 871 ou dans celui nommé BWV 875.

    Varier les instruments – clavecin, pianoforte et clavicorde – c’est expérimenter de manière nouvelle une écoute, ne serait-ce que parce que les sonorités de ces instruments diffèrent. Ainsi doit-on presque tendre l’oreille lorsque retentissement les premières notes au clavicorde du Prélude BWV 873. Le pianoforte succède à la fugue de cet opus.

    Vincent Bernhardt, musicien et musicologue reconnu, redonne à ce Livre II du Clavier bien tempéré son statut d’œuvre à la fois technique et artistique. Cette fois, et Bach en aurait été lui même surpris, c’est l’instrument qui est interrogé. On connaissait la manière dont le piano a su transcender cet ensemble d’opus emblématiques. Voilà que Vincent Bernhardt se joue de l’auditeur avec une sorte de malice. Que l’on pense à la fugue bouleversante BWV 877 ou le délicat Prélude BWV 879 dans le premier CD. Il nous propose par là-même  un vrai et beau voyage dans le Siècle des Lumières. 

    Jean-Sébastien Bach, Le clavier bien tempéré, Livre II, Vincent Bernhardt (clavecin),
    Indésens Calliope Records, 2024

    https://vincentbernhardt.org
    https://indesenscalliope.com
    https://www.bs-artist.com/pages/communication

    Voir aussi : "Majeur !"
    "Torelli sorti de l’oubli"
    "Anaëlle Tourret : « Il me tient toujours à cœur de proposer des horizons nouveaux »"

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  • Voyage vers les Corées

    Ouvrez les oreilles sur d’autres horizons, en l’occurrence ici la Corée – ou plutôt les Corées – celle du Nord et celle du Sud. La collection Ocora de Radio France a la bonne idée de sortir en ce moment un enregistrement de chants traditionnelles de la célèbre péninsule.

    Traditionnel et hypermoderne dans la facture, les suites Geomungo Hoesang dévoilent un répertoire quasi inconnu chez nous, avec un  instrument tout aussi rare, la cithare geomungo. Cet impressionnant instrument à six cordes, dont l’origine remonte vraisemblablement au IVe siècle de notre ère, était considéré là-bas comme "le plus grand de tous les instruments" car il permettait "d’élever l’âme".

    Il est vrai que l’écoute de ces suites Geomungo Hoesan est une vraie aventure à la fois artistique, culturelle et spirituelle. Les notes se détachent et résonnent dans ces suites les plus emblématiques de la Péninsule coréenne. Composées au XVe siècle, au départ pour la voix, elles sont finalement devenues exclusivement instrumentales.

    Le rythme lent, la place laissée au silence, les infimes variations et les vibrations invitent au voyage intérieur mais aussi à un vrai dépaysement. 

    Musique s’apparentant aussi bien à un cérémonial qu’à une performance artistique

    Comme souvent pour ces répertoires anciens, on ne connaît pas le ou les auteurs de ces Geomungo Hoesang. Elles ont été compilées, jouées par différents musiciens et sans doute transformées au fur et à mesure des siècles.

    Se plonger dans cette œuvre incroyable c’est faire l’expérience d’une interprétation mais aussi d’une écriture bien différente des musiques occidentales : écriture minimaliste, rythmes nombreux (20 temps, sic), musique s’apparentant aussi bien à un cérémonial qu’à une performance artistique.

    Parlons maintenant de l’interprète, Lee Jae-hwa, l’un des meilleures interprètes de geomungo, ayant à cœur de perpétrer la tradition de cet intrument, devenu patrimoine immatériel national de Corée du Sud. La notoriété de Lee Jae-hwa a depuis dépassé les frontières. En 2013, elle a reçu en France le Prix Musique du Monde de l’Académie Charles Cros pour L’Art du Sanjo de Geomungo.

    La musicienne complète l’enregistrement avec la suite Geomungo Sanjo, avec Jung Hwa-young au janguu, un instrument de percussion lui aussi traditionnel. Cette pièce est d’inspiration nord-coréenne. L’écriture plus sophistiquée se veut moins méditative que dansante. En la proposant dans cet album, Lee Jae-hwa entend construire une passerelles entre deux pays frères et à la même culture mais ennemis depuis les années 50 et la Guerre de Corée.

    Cette découverte proposée par Ocora est une chance de découvrir un répertoire musical unique.

    Korea, Cithare geomungo, Lee Jae-hwa, Geomungo Zither,
    Traditions of the Peninsula, Ocora Radio France, 2025

    https://www.radiofrance.com/les-editions/disque/coree-lee-jae-hwa

    Voir aussi : "Éternelle et musicale Norvège"

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  • Deux Sœurs

    Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Deux Sœurs. Il sera visible les jeudi 17, dimanche 20 et lundi 21 avril. Soirée débat à l’Alticiné le mardi 22 avril à 20H30.

    Si Pansy et Chantelle sont sœurs, tout dans leur personnalité les oppose.

    Pansy se fâche, tout le temps, avec tout le monde, et tout particulièrement avec son mari Curtley et leur fils Moses.
    Chantelle est tout le contraire. Dans son salon de coiffure, elle est la confidente bienveillante et amusée de ses clientes, et entretient une relation complice avec ses deux filles.

    Lors de la fête des mères, la famille se réunit. L’occasion, peut-être, pour les deux sœurs de se parler…

    Deux Sœurs, drame britannique de Mike Leigh,
    avec Marianne Jean-Baptiste, David Webber, Michele Austin, 2025, 97 mn

    Titre original : Hard Truths
    https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1541
    https://diaphana.fr/film/deux-soeurs

    Voir aussi : "Vermiglio ou la Mariée des Montagnes"

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  • Pour une dame brune

    Normande de naissance mais nantaise d’adoption, Aline Chevalier ne pouvait pas ne pas avoir une pensée pour Barbara qui a si bien chanté la Cité des Ducs de Bretagne dans le classique Nantes. La Grande Dame Brune fait l’objet d’un joli dommage dans le titre Cet aigle-là qui ouvre son nouvel album SatoriAline Chevalier y parle d’un piano abandonné dans une salle de ventes qu’elle a "enfin trouvé". Le souvenir de Barbara surgit grâce à l’instrument de musique, "grand piano noir de jais / La belle Rossinante / Dans ma ville de Nantes".  

    Pas de pop électro ni d’urbain chez Aline Chevalier mais de la chanson française puisant ses références dans le répertoire des années 60 à 90, avec Barbara, donc, pour commencer. Mieux, Aline Chevalier a su trouver son alter ego musical en la personne de Gilles Belouin, vibraphoniste-percussionniste qui donne à l’opus une facture jazzy et sixties des plus étonnantes et envoûtantes (Pastiche, La pluie).

    On est touchés par le poétique morceau Satori, en forme de confession et de réconciliation avec elle-même. La chanteuse exprime sa sérénité et sa foi en elle : "J’ai enfin pactisé avec mon nom... Jamais le nom d’un autre je ne prendrai". C’est avec le piano-voix qu’Aline Chevalier semble être la plus à l’aise. On pense au délicat Cœur léger dans lequel la plongée sous-marine devient la métaphore des souvenirs remontés à la surface.

    Une facture jazzy et sixties des plus étonnantes et envoûtantes

    La chanteuse ose également des orchestrations "pétillantes", à l’instar de Ta capitale, un titre à la facture latina mais singulièrement rude sur une société dure et à la savante écriture : "Ton capital peine / Sera capital / La peine capitale / Ta capitale." Poétique, Cerbère l’est tout autant. Le chien des enfers est évoqué avec un mélange de crainte et de tendresse ("Cerbère t’as une drôle de tête"). Aline Chevalier l’évoque comme le compagnon fidèle d’une traversée dont nous aurons tous droit. Ambiance.

    Il n’est pas si courant que cela qu’un philosophe soit l’objet d’une chanson. C’est le cas du Chat de Derrida dans lequel, mutine, Aline Chevalier observe l’animal du célèbre penseur : "Ils ont vénéré le chat / Génie félin des écrivains / Tous ont adulé le chat / Qui l’aimera l’honorera". Le chat est observé et admiré comme le compagnon le plus aimé des artistes et intellectuels – Colette, Malraux, Cocteau, Dumas ou Zola.

    Après la philosophie, c’est le cinéma qui a droit à un hommage en forme de "dernière séance" avec le mélancolique Sous les sièges en skaï. Aline Chevalier parle du confinement et la fermeture des cinémas, "la brutalité masquée et covidée" et les salles désertées. "Et si c’était la dernière fois le dernier film au cinéma ?" s’interroge-t-elle. Heureusement non.

    Il faut absolument aller jusqu’au bout de l’album afin de découvrir un incroyable inédit. Il s’agit d’À demi-mots, une adaptation délicate et pudique de la 3e Romance sans paroles de Gabriel Fauré. Une pure merveille qui justifie à elle-seule ce touchant et généreux deuxième album.

    Aline Chevalier, Satori, Association Sylzelle/ Inouïe Distribution, 2024
    http://alinechevalier.com
    https://www.facebook.com/aline.chevalier.94
    https://www.instagram.com/aline.chevalier.94

    Voir aussi : "Que devient Andréa Ponti ?"

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  • Invisibilisés

    On est bien d’accord : Milo Manara ne fera jamais des têtes de gondole des rayons BD. Disons aussi que cette histoire sulfureuse mettant en scène une jeune femme aux mœurs légère, surprise par un homme invisible aussi timide que complexé, peut être considérée comme très datée. Il faut dire que MeeToo est passé par là.

    On s’est penchés avec curiosité sur Le Parfum de l'invisible, une œuvre publiée pour la première fois en 1986, il y a presque 40 ans, par un des maîtres de la bande dessinée érotique. Les éditions Glénat publiaient en 2010 l’intégrale de cette histoire mêlant SF, thriller (pour la 2e partie) et aventure érotique.

    Miel, sémillante jeune femme aux longs cheveux clairs bouclés, tombe nez à nez, dans une chambre d’hôtel d’une belle cité balnéaire, avec un homme. Ou plutôt un "demi-homme". Scientifique de son état, inventeur d’une technologie d’invisibilité (il a testé sa création et est invisible à partir de la taille). L’intrus s’est immiscé dans la chambre de Miel pour s’approcher de l’amie de cette dernière, Béatrice, dont il est secrètement amoureux. Il lui fait promettre de garder le secret. Miel accepte. La voilà bientôt suivie partout par cet amoureux transi, sinon désespéré. 

    Scènes gênantes

    Cette histoire improbable d’invisibilité est bien entendu un prétexte pour Milo Manara de déshabiller ses héroïnes, à savoir la blonde Miel pour la première partie et la brune anonyme pour la seconde partie. Anonyme car, finalement, le dessinateur italien fait de ses personnages féminins des archétypes fantasmés. En cela, Le Parfum de l’invisible ne pourrait sans doute pas être réécrit et encore moins dessiné de nos jours. Mais le principal reproche que l’on fera à cette bande dessinée est de proposer des scènes gênantes où l’agression sexuelle et le viol sont traités avec légèreté, sinon désinvolture.

    Parlons des hommes. Falots, idiots ou, pire, violents ils sont ridiculisés. Le Professeur fait figure de pauvre type, aveuglé et au romantisme piétiné du pied. Disons aussi que les héroïnes de Milo Manara font figure de femmes fortes, menant les hommes à la baguette...

    Reste le dessin de Milo Manara qui a fait la célébrité de l’artiste. "Ses" femmes sont représentés avec amour. Les traits sont fin et l’influence de la ligne claire est évidente. Cela donne une étrange BD, à la fois datée, charmante, bourrée d’humour et dont on pardonnera – car l’époque était différente ! – l’audace, choquante pour beaucoup. Une histoire où le sexe a le beau rôle. 

    Milo Manara, Le Parfum de l'invisible, Intégrale, éd. Glénat, coll. Drugstore, 2010, 112 p. 
    https://www.glenat.com/bd/series/le-parfum-de-linvisible
    https://www.milomanara.it

    Voir aussi : "Le Caravage ressuscité en BD"
    "”Tu dessines vachement bien les femmes”"

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  • Le Héron est un poète jamais résigné

    Drôle de héron. D’emblée, l’album de L’homme Héron – un pseudo, bien entendu – s’affirme comme un opus libre, poétique et hypersensible, à l’instar du premier morceau Petite fille qui danse. Ce petit chef d’œuvre sur les misères de ce monde frappe l’auditeur grâce à une fillette, incarnation d’une mort a priori innocente qui "en a du boulot".

    L’univers de L’Homme Héron est celui d’un monde terrible, douloureux, inquiétant et malsain (Le cœur d’Ulysse) où nous devons trouver notre place avec toutes nos fragilités. La vie devient Odyssée et notre existence, finalement, un beau voyage, beau mais dangereux.

    On aime la facture de cette chanson française bricolée avec soin. L’Homme Héron ne dédaigne pas les machines, les ordis et sa boîte à rythme pour servir les propos d’un poète – engagé – de 2025 : "Esthète au travail soigné / Je suis blanchisseur de métier / Pour un nettoyage intégral / Confiez-moi votre linge sale / Finis les tracas les ulcères / Je prends soin de vos p’tites affaires", Grande lessive).

    Dans Alice rêve, L’Homme Héron fait de l’Alice au Pays des Merveilles son alter-ego catapultée dans notre monde au futur sombre mais mais désespéré ("[Alice] Se dit qu’il n’est peut-être pas trop tard").

    La Poudre blanche qu’il clame et chante en slam est la poésie dont il se nourrit autant qu’il nourrit

    Le musicien n’entend pas se laisser désespérer, pas plus qu’il ne veut céder aux sirènes ambiantes ("Je rêve donc j’écris"). La Poudre blanche qu’il clame et chante en slam est la poésie dont il se nourrit autant qu’il nourrit ("Je l’ai trouvée mon héroïne / ma poudre blanche / D'entre les mots d’entre les lignes / Je saisis ma chance / Je rêve donc j’écris"). Il se fait romantique, amoureux et voyageur dans la jolie ballade Même si la terre est ronde.  

    On remercie L’Homme Héron de ne pas asséner ses colères avec emphase mais de choisir le biais de poésie et de rythmes dansants (Les damnés de la terre).

    Il y a la même légèreté dans Olga, un joli, émouvant et portrait, non sans humour, d’une jeune femme gothique. Par amour pour elle – et mal lui en a pris ! – l’auteur a choisi de se percer le corps, comme elle. Beau et irrésistible. La "recherche du bonheur" est là, dans cet opus où les sentiments humains, la quête de l’absolu ou des plaisirs simples se heurtent à un monde contemporain froid, robotique et faux (Les ascenseurs).

    L’album se termine avec le sombre Passent les heures, en forme de morceau funèbre. L’Homme Héron slame une rencontre, celle d’une femme perdue dans un monde gris et pluvieux, un pays où elle est arrivée après avec traversé la Méditerranée, pour "un voyage sans retour". Qui a dit que le poète vivait plus dans la lune que dans notre monde ? L’Homme Héron prouve le contraire, avec pudeur, sagacité mais surtout talent.

    L'Homme Héron, Drôles d'Espèces, Hasard des Mondes/Inouïe Distribution, 2025
    https://www.lhommeheron.fr
    https://www.facebook.com/hommeheron
    https://www.instagram.com/lhommeheron

    Voir aussi : "Pour une dame brune"

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  • Vanessa Philippe au clair de lune

    Revoilà l’une de nos chouchous, Vanessa Philippe, avec son dernier single, Clair de lune.

    Elle nous avait fait l’honneur d’une interview à cœur ouvert. Sa sensibilité ressort plus que jamais dans un titre d’une auteure à la fois apaisée, romantique et amoureuse : "Je pense au clair de lune / Quand je m’enfuis... / Je songe au clair de lune / Quand tu m’oublies".

    Impossible de parler de Vanessa Philippe sans mentionner ses clips qu’elle produit elle-même, avec succès si l’on regarde les prix récoltés.

    Saluons donc un clip incroyable de créativité, avec une Vanessa Philippe en clown triste qui se met en scène dans deux cadrages révélateurs, celui d’un tableau classique et l’autre d’un écran de téléviseur. L’amour est éternel et n’a pas d’âge semble nous dire l’artiste. Petits moyens et grands effets pour ce single et ce clip. 

    Le clip Clair de lune a été nommé meilleur clip au Festival Art Film Awards.

    Vanessa Philippe, Clair de lune, extrait de l'album L’amour c’est chiant, Le Poisson spatial / Modulor, 2024
    https://www.vanessaphilippe.com
    https://www.facebook.com/vanessaphilippemusic
    https://www.instagram.com/vansphi

    Voir aussi : "Vanessa Philippe : Vérité, poésie et autodérision"
    "Il faut qu’on avance"

    Photo : © Vanessa Philippe

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