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Bla Bla Blog - Page 108

  • Cockt'elles de swing à la Comédie Bastille

    Ce sont les Swing Cockt'elles, elles sont trois et elles sont en représentation au Théâtre de la Comédie Bastille tous les dimanches à 17 heures, du 26 septembre 2021 au 9 janvier 2022.  

    Fondé en 2012 par Annabelle Sodi-Thibault, le trio musical explosif est un cocktail de bonne humeur et de swing, s’inscrivant dans la grande tradition des Andrew Sisters. Avec une belle dose d’impertinence, les Swing Cockt’Elles se délectent à mélanger les genres : du rock à la Andrew Sisters, bien sûr, mais aussi de l’opéra, de la chanson française, de la pop ou des musiques de film dans une mise en scène aussi endiablée, imaginative et virtuose que les trois chanteuses elels-mêmes.

    Et Dieu créa le Swing est une réinterprétation de l’histoire du monde à travers la voix… des  Swing Cockt'elles, accompagnées au piano par le survolté  Jonathan Soucasse. Après avoir mis en scène pendant plus de 25 ans les quatre garçons du célèbre groupe “Le Quatuor”, l'éternel ne pouvant être que féminin, c'est cette combinaison parfaite qui a convaincu Alain Sachs de concevoir et mettre en scène ce spectacle.

    De l’ouverture de 2001 L’Odyssée de l’Espace à Jacques Brel, en passant par Verdi ou Aretha Franklin

    De l’ouverture de 2001 L’Odyssée de l’Espace à Jacques Brel, en passant par Verdi ou Aretha Franklin : le trio vocal ne s’interdit rien dans ce spectacle musical célébrant d’abord la vie, la joie et la musique, bien entendu. Sans doute Dieu a-t-il été bien avisé le jour où il a inventé le swing, surtout s’il est joué et chanté par trois femmes tout aussi inspirées.  

    Et Dieu créa le Swing des Swing Cockt'elles se déroule en ce moment au Théâtre de la Comédie Bastille tous les dimanches à 17 heures jusqu’au 9 janvier 2022. Et de nouvelles dates sont annoncées pour la période des fêtes : le Jeudi 23 décembre à 21 heures, le vendredi 24 décembre à 19h heures, le samedi 25 décembre à 21 heures, le jeudi 30 décembre à 21 heures, le vendredi 31 décembre à 19 heures, le samedi 1er janvier à 21 heures, le dimanche 2 janvier à 17 heures et le dimanche 9 janvier à 17 heures.

    Swing Cockt'elles, Et Dieu créa le Swing, mise en scène d’Alain Sachs
    Théâtre La Comédie Bastille
    Tous les dimanches à 17h du 26 septembre 2021 au 9 janvier 2022
    Avec Annabelle Sodi-Thibault, Ita Graffin, Morgane Touzalin et Jonathan Soucasse au piano
    Direction musicale et arrangements Annabelle Sodi-Thibault
    Créations costumes Hervé Delachambre
    Son et Lumière Nicolas Thibault
    https://comedie-bastille.com/appert/product.php?id_product=152
    http://www.swing-cocktelles.com

    Voir aussi : "Duel pour violoncelle et piano"

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  • Impressions soleil jazzant

    Il y a  de l’impressionnisme jazz dans le nouvel album de Giovanni Mirabassi, Pensieri Isolati, sorti cet automne. Impressionnisme mais aussi romantisme, non sans des éclairs modernes et contemporains, à l’instar de l’extrait "Un peu comme cette époque". Car contemporain, l’album l’est indéniablement dans son parti pris de proposer des morceaux résolument dans leur époque.

    Prenez "The Healing Waltz" : cette valse à la fois douloureuse et miraculeuse est servie par le piano virtuose de Giovanni Mirabassi et des improvisations éblouissantes. Le pianiste italien est capable de mixer les impressions, les couleurs et des sonorités variant de la mélancolie à l’espoir, en passant par les tourments, le romantisme et le spleen. Cette valse est aussi le portrait d’un artiste malade puis guéri, comme il le confie lui-même : "La valse de la guérison. J’ai composé ce thème alors que j’étais moi-même malade, et il porte bien son nom. L’idée de l’album est née en même temps que ce premier morceau".

    Pensieri Isolati s’écoute comme un témoignage jazz sur l’une des périodes les plus hallucinantes de notre époque : celle de la pandémie et du confinement qui a immobilisé le monde pendant plusieurs mois ("Un peu comme cette époque", "What's new", "Le libre arbitre", "Behind the white door"). Giovanni Mirabassi a imaginé son opus comme le tableau d’une solitude et le fruit d’une période comme suspendue en raison de la crise sanitaire : "Je me suis échappé de mon confinement, d’un air conspirateur toutes les semaines, pour enregistrer un bout de ma solitude et le mettre de côté pour demain, lorsque le brouhaha du monde aura repris le dessus", dit-il d’ailleurs.

    Comme si la musique s’ébrouait pour revenir à la vie

    "Pensées isolées" est l’un des titres qui illustre le mieux l’album. À la facture sombre, le morceau exprime cette vie ne cherchant qu’à quitter la solitude confinée. Si une seule expression pouvait définir Pensieri Isolati, se serait sans doute celle du "voyage intérieur" ("Seascape"), alternant spleen, frustration, envie mais aussi résistance et dynamisme, comme si la musique s’ébrouait pour revenir à la vie et vers la lumire.

    Giovanni Mirabassi propose d’autres étonnants et séduisants titres : un chant amoureux et mélancolique, "Canta che ti passa", un singulier et sensuel "Reactionnary Tango"  et une chanson française – la seule de l’album, "Où voulez-vous que je m’assoie", en bonus de cet album intime et personnel, comme le commente le musicien : "J’ai profité de cette brèche dans l’espace-temps pour faire un disque de mélodies intimes, certaines composées par mes soins et d’autres non, telles des fulgurances de ma jeunesse musicale, du temps d’avant le temps d’avant, lorsque je n’imaginais pas un jour enregistrer des disques, parcourir les cieux et jouer pour les gens". 

    Cet album a été la base d’un spectacle créé en coproduction avec le Théâtre du Châtelet et le Centre Événementiel et Culturel de Courbevoie en octobre 2021.

    Giovanni Mirabassi, Pensieri Isolati, Jazz Eleven, 2021
    https://www.giovannimirabassi.com
    https://www.jazzeleven.com/pensieri-isolati-project
    https://www.instagram.com/gmirabassi

    Voir aussi : "Retour et parenthèse italienne avec Sarah Lancman et Giovanni Mirabassi"

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  • Des filles atomiques

    Le grand intérêt de Radium Girls de Cy (éd. Glénat), Prix BD 2021 du site Lecteurs.com, est de raconter une histoire éloquente : celle d’ouvrières américaines contaminées par le radium au cours de la première moitié du XXe siècle.

    Le récit commence en 1918 lorsqu’Edna Bolz est recrutée comme ouvrière dans une usine d’horlogerie. Elle est chargée de peindre minutieusement les aiguilles de cadrans de montres, grâce à une technique de "marquage aux lèvres" (le "lip" et "dip"). Le hic d’importance, et dont personne n’est conscient des conséquences est que la peinture utilisée, permettant de lire l’heure dans le noir, est bourrée de radium. Bientôt, les premières ouvrières tombent malades puis meurent dans d’atroces souffrances.

    Une histoire vraie de lanceuses d’alertes 

    Pour raconter cette histoire vraie de lanceuses d’alertes – l’expression n’existait pas à l’époque – qu’étaient Edna Bolz, Grace Fryers, Katherine Schaub, Albina Maggia, Mollie Maggia et sa sœur Quinta Maggia, Cy choisit de faire un récit raconté à hauteur de femme, sans misérabilisme ni effets  appuyés. Au noir et blanc qui aurait pu être de circonstance, la dessinatrice choisit des couleurs pastel : le violet et le vert… radium.

    Ce qui intéresse Cy est le combat de ces ouvrières modestes, en guerre contre leur employeur et contre la société pour faire reconnaître leur maladie professionnelle. "On observe l’injustice, la machinerie de la Société de l’époque", dit Cy dans l’interview en fin de volume. Il s’agit aussi et surtout d’un combat féministe, ce que l’auteure commente ainsi : "Mon travail fait écho à ce bouillonnement, de même que la lutte des femmes des années passées fait écho aux luttes des femmes d’aujourd’hui".

    En sortant, Edna, Grace, Katherine, Albina, Mollie et Quinta de l'oubli, Cy a fait plus que réhabiliter des victimes du radium : elle redonne vie à des combattantes et des figures du féminisme.   

    Cy, Radium Girls, éd. Glénat, 2020, 136 p.
    https://maistaistoidonc.blogspot.com
    https://www.glenat.com/karma/radium-girls-9782344033449

    Voir aussi : "Faites un vœu"

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  • 6 janvier 2021 : un putsch américain 

    Il y a moins d'un an jour pour jour, le 6 janvier 2021, les États-Unis sombraient dans un chaos de plusieurs heures. Le genre d’événement qui peut faire basculer un pays tout entier. Il est vrai que tous les ingrédients étaient là pour faire exploser l'Amérique, au bord de la crise de nerf : un Président populiste, Donal Trump, utilisant jusqu’à plus soif fake news, provocations et appels à destination de militants survoltés, des élections quelques mois plus tôt qui avaient donné pour vainqueur un candidat démocrate, Jo Biden, après quatre années d’une Présidence décriée, un pays sur-armé et une passation de pouvoir sous très haute tension. C'est l'objet du documentaire Insurrection : 4 heures au Capitole.

    Le 6 janvier 2021 était la date fixée par le Congrès américain pour valider les élections, habituellement une formalité pour une constitution américaine solide. Or, ce jour-là, Donald Trump organise un meeting de ses partisans qui a pour but de mettre un coup de pression sur les Parlementaires et reprendre la main : à savoir, faire invalider les élections et poursuivre son mandat.

    Rapidement, la manifestation orageuse devient franchement menaçante : des centaines de militants trumpistes, massés autour du Capitole, entrent dans le bâtiment fédéral. La capitale américaine retient son souffle pendant les quatre heures que dure cette occupation par des citoyens ordinaires, galvanisés par le discours de leur leader. Ce sont ces quatre heures que décrit le documentaire de Jamie Roberts. 

    50 policiers luttant contre 15 000 manifestants

    Le film retrace minute par minute ce que l’on peut qualifier rétrospectivement comme un putsch qui aurait pu changer radicalement le visage de l’Amérique et du monde. Grâce à des images tournées par les manifestants pour les réseaux sociaux, aux vidéos des policiers et des caméras de surveillance, aux reportages télé et à des interviews de politiques, de fonctionnaires, de policiers et d’insurgés - la plupart arrêtés après coup - le spectateur revit ces quatre heures qui ont choqué le pays de l’Oncle Sam.

    On assiste, effaré, à la désorganisation des forces de sécurité du capitole et à la véritable bataille qui s’est engagée pour bloquer l’accès au tunnel d’accès au bâtiment fédéral. Le sang-froid du bataillon de 50 policiers luttant contre 15 000 manifestants est un des moments forts du reportage.

    L’invasion du Capitole constitue, avec ces hordes de militants plus ou moins illuminés, l’autre moment phare du récit, avec notamment la figure du "chaman" et sa coiffe de bison. L’insurrection fait parfois figure de kermesse improvisée, sinon bon enfant, lorsque par exemple a lieu un échange de pétards sous les ors du Capitole. Mais l'invasion du Capitole devient aussi par moment une chasse à l’homme, ce dont témoignent avec émotion une assistante bouleversée de la parlementaire démocrate Nancy Pelosi, recherchée par des militants chauffés à blanc.

    Il reste que ce putsch a été, sinon organisé par Trump, du moins encouragé. Ce qui n’a pas empêché l’ancien Président de s’en sortir blanchi, à défaut d’avoir pu profiter du coup de force de ces supporters, finalement bien seuls lorsqu’ils sont passés sous les fourches caudines de la justice américaine. 

    Insurrection : 4 heures au Capitole,
    documentaire anglo-américain de Jamie Roberts, 2021, 87 mn, Canal+

    https://www.canalplus.com/decouverte/insurrection-4-heures-au-capitole/h/17529891_50001

    Voir aussi : "Cons et néocons"
    "Trump vu par Karel"

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  • Cabaret batave

    Martineke Kooistra célèbre son demi-siècle, et elle ne le fait pas à moitié ! Cela se passe au Théâtre Essaïon les dimanches à 17 heures 30 jusqu’au 16 janvier 2022.

    Venu des Pays-Bas, l’artiste propose un show mariant le one-woman-show, le stand-up et le tour de chant, dans son univers très à elle. 

    L’artiste se met à nu pour faire découvrir un répertoire de chansons de cabaret venues de son pays et que le public français aura plaisir à retrouver.

    Voilà qui promet d’être passionnant. Martineke Kooistra est une sacrée personnalité et un vrai phénomène. Brillante, cash, effrontée, sensible et intelligente, elle parle aussi de notre monde, bien plus fou qu’elle.

    Elle est à découvrir au Théâtre Essaïon jusqu’au 16 janvier.

    "Le Demi-siècle de Martineke Kooistra"
    Théâtre Essaïon les dimanches à 17H30 du 5 décembre au 16 janvier 2022
    https://martinekekooistra.com
    https://www.facebook.com/Martineke.Kooistra
    https://www.essaion-theatre.com/spectacle/904_le-demi-siecle-de-martineke-kooistra.html

    Voir aussi : "Bertold Brecht au Gouvernail"

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  • Les âmes libres de Sarab

    S’il y a un album qui a attisé cet automne notre intérêt c’est bien celui-là : Arwāh Hurra, le deuxième album de Sarāb, un groupe créé à partir de la rencontre entre la chanteuse franco-syrienne Climène Zarkan et du guitariste Baptiste Ferrandi. Pour ce projet musical, les six musiciens de Sarāb ont invité le percussionniste Wassim Hallal, le joueur de saz Abdallah Abozekry ou encore l'auteur de SF Alain Damasio.

    "Sarāb" signifie "mirage" en arabe. Il est vrai que cette fusion rare entre musique arabe, jazz et pop-rock occidental apparaît comme un sémaphore étrange, presque irréel, mais tellement intéressant !

    Prenez par exemple "Yally shaghalt al bāl" ("Celui qui occupe mes pensées"), le titre qui ouvre l’album. On assiste là à un métissage enivrant de world music de chanson française arabe et de pop rock. Climène Zarkan chante avec un romantisme exacerbé "celui qui hante toutes mes pensées / Si seulement j'étais dans tes pensées".

    Dans sa course aux recherches de sons, Sarāb ose avec "Lilliths' Samaii" un électro rock éclairé par la voix incroyable de Climène Zarkan, se brisant aux trois-quarts du morceau pour s’aventurer dans du son heavy métal, donnant au morceau l’éclat d’un diamant noir incandescent.

    Après ce moment à couper le souffle, "Yā Snīn Hubbī" propose un morceau de jazz arabe mâtiné d'électronique pour créer un univers bariolé et passionné, qui est aussi une rencontre entre les influences occidentales et les sons orientaux. 

    La liberté est le maître-étalon de ce deuxième opus

    "Il y a une erreur sur le nom étranger" : ainsi commence "Nahnu Haraq" ("Étranger est un verbe"), morceau engagé avec la prosodie d'Alain Damasio et ce cri : "Au nom de quoi empêcher les gens d'aller de voler de voguer d'une rive à l'autre ?" Ce titre, tout comme les deux interludes "Reminiscence", font définitivement d’Arwāh Hurra un opus construit comme un concept album dans lequel il est question d’amour, d’humanité, de traditions, d’hypermodernité, de poésie, de liberté, de féminisme et de réflexions sur le futur.

    La musique hyper créative n’est pas en reste, que ce soit le rock arabe et urbain "Mā Bahwad Had", avec la voix toute en circonvolutions, en puissance et en audace de Climène Zarkan, le "Choral", une ballade toute orientale, sensuelle et exotique, portée par une orchestration délicate et ramassée, le morceau pop et jazz "Tikhūnūh", toujours en arabe ou encore "Collapse – Inhiār", une curiosité mêlant traditions arabes, création contemporaine, jazz, rock et électronique, dans un titre sombre et claustrophobe.

    L’auditeur trouvera dans "Zidnī bi farte al hubb" un son plus traditionnel comme venu du fond des temps avant de s'envoler vers une joie communicative.

    "Arwah hurra - Âmes libres" vient clôturer de la meilleure des façons l’album avec cette ballade au piano à la facture classique. On atterrit tout en douceur, non sans un riff de guitare inattendu et un bonus surprise, si on la curiosité d’attendre la fin du morceau.

    Est-il encore utile d’ajouter pour conclure que la liberté est le maître-étalon de ce deuxième opus d’une richesse incomparable ? 

    Sarāb, Arwāh Hurra, L'Autre Distribution, 2021
    https://www.sarab-officialmusic.com
    https://www.facebook.com/sarabofficialmusic
    https://www.instagram.com/sarab_officialmusic

    Voir aussi : "Comme un grand océan de rock"

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  • Familles de patineuses (et de patineurs)

    Et si l’on donnait une nouvelle chance à la très bonne série Spinning Out dont on apprend que la saison 1 ne sera pas reconduite par Netflix. Dommage pour ce qui s’annonçait comme un début de saga familiale tout à fait intéressante, dans le milieu – et ce n’est pas la moindre de ses qualités – du patinage artistique.

    Ce sport fait figure de véritable drogue pour les principaux protagonistes de cette série mêlant sport, romance, secrets de famille et amitiés.

    Au cœur de Spinning Out il y a d’abord la fille, Kat (ou Katarina), sportive-née mais dont une chute sérieuse au cours d’une compétition a cassé sa carrière : finis pour elle les pirouettes, les sauts et les combinaisons techniques. Chez les Baker, tous les espoirs se portent donc sur la cadette, Serena, à la technique hors-pair et dont les prochains Jeux Olympiques lui sont promis. Leur mère Carol Baker – on verra plus tard réapparaître son mari avec qui elle est divorcée – fait de ses deux filles des rivales. Elle engage un entraîneur pour Serena et semble faire peu de cas de Kat.

    Pour Kat, une nouvelle chance de patiner à haut niveau survient à la faveur d’un sémillant – et insupportable – sportif, Justin. Il recherche une partenaire pour patiner en double. Et devinez à qui il pense ?

    Il faut souligner l’incroyable challenge qu’a été le tournage de ces scènes de patinage

    Bon, je sais ce que vous allez dire : une romance sur patins est quelque chose qui semble plutôt convenu. Sauf que le miracle marche : la série a beau fonctionner comme une belle machine, on est séduits par les personnages en raison de leurs failles étonnantes, de leurs dérapages incontrôlés (à tout point de vue) et par les déchirements familiaux au sein des Baker.

    Parmi les interprètes, un gros coup de cœur pour deux des actrices principales : January Jones en mère bipolaire et sachant haïr et aimer avec la même conviction et Willow Shields, en adolescente tour à impressionnante sur patin, insupportable, jalouse, tête-à-claque, séduisante et ne devenant jamais aussi touchante que lorsqu’elle s’égare. Et n’oublions pas non plus Kaya Scodelario, capable de tenir sur ses frêles épaules un récit de feu et de glace.

    Il faut enfin souligner l’incroyable challenge qu’a été le tournage de ces scènes de patinage, avec des figures d’une haute technicité. Mais comment ont-ils fait ? 

    Spinning Out, série américaine de Samantha Stratton,
    avec  Kaya Scodelario, January Jones, Willow Shields, Evan Roderick,
    Sarah Wright, Svetlana Efremova et Amanda Chou, 2020, une saison, Netflix

    https://www.netflix.com/fr/title/80201590

    Voir aussi : "Des balles aux prisonniers"

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  • Le courage des oiseaux qui chantent dans le vent glacé

    En attendant la sortie de son quatrième album en avril 2022, Lisa Portelli sort cet automne un premier extrait, "Spleen", accompagné d’un clip que la chanteuse a réalisé elle-même, en collaboration avec Julien Szantaruk.

    "Spleen" est une déclaration autant qu’une proposition amoureuse que Lisa Portelli exprime ainsi : "si nos deux solitudes se ressemblent / Peut être vieillirons-nous".

    Musicalement, Lisa Portelli fait le choix d’une chanson française du minimalisme et de l’électro. Sa poésie et sa fragilité peuvent l’apparenter à Françoiz Breut ou à Dominique A. Tout comme l’auteur du "Courage des Oiseaux", Lisa Portelli marie le travail sur le texte et et le choix assumé d’un son synthétique.

    Ajoutez à cela un clip en noir et blanc presque gothique : voilà qui nous rend impatient de découvrir son nouvel album.   

    Lisa Portelli, Spleen, 2021
    http://lisaportelli.fr/

    https://orcd.co/lisaportellispleen
    https://www.facebook.com/lisa.portelli.officiel
    https://www.instagram.com/lisaportelli.musique

    Voir aussi : "Fishbach se téléporte"

    Photo ©Orlando Pereira Dos Santos

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