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Derrière Célestin, se cache Sébastien Rambaud, le batteur du duo Fills Monkey. C’est en solo qu’il s’est lancé il y a quelques années, sous le nom de Célestin, un personnage "sincère" et qui lui ressemble beaucoup, comme il le dit lui-même. Après un premier album, Poussière de luxe, le voilà de retour bientôt avec un deuxième album et un nouveau single, "Miss lune".
Célestin impose son image d’artiste mêlant la poésie, l’introspection, l’ironie et l’engagement. "Miss Lune", savant dosage de chanson française et d’électro, est le portrait d’un homme bien dans son époque ("Ça peut vous sembler bizarre mais j’ai pas les pieds sur lune") et qui recherche son alter-ego : une "lunienne pour balade au clair de terre".
Célestin accompagne son nouveau single d’un clip de Geoffroy Virgery qui n’est pas sans rappeler l’univers de Jean-Baptiste Mondino.
Le deuxième album de Célestin est attendu pour 2022.
Disons-le au moment d’ouvrir cette chronique : 14 Juillet de Bastien Vivès n’est pas l’actualité la plus chaude du dessinateur français, puisqu’il est sorti il y a un an. Aujourd’hui, celui qui peut être qualifié comme l’un des auteurs de BD les plus importants et les plus doués de sa génération, propose une aventure de Corto Maltese, reprenant le personnage mythique imaginé par Hugo Pratt.
C’est d’un autre roman graphique dont je vais vous parler : 14 Juillet (éd. Casterman), avec Martin Quenehen au scénario. Récit à la fois sombre, intime et ancré dans notre époque, il risque de désarçonner les familiers de Bastien Vivès par son parti-pris socialo-politique.
Le héros de ce récit tendu est Jimmy Girard, gendarme de son état : un homme solide, vanté par son supérieur pour ses capacités physiques, son esprit d’initiative et son charisme. Une collègue, Stéphanie, n’est pas insensible au charme du militaire, dont le destin va basculer sous la chaleur écrasante d’une petite ville du sud de la France.
Jimmy devient la figure du héros universel, mais non sans failles
Lors d’un banale contrôle routier, Jimmy et ses collègues vérifient les papiers d’un homme venu s’installer dans la région. Il s’appelle Vincent, est un jeune retraité qui vient de perdre sa femme dans un attentat et est accompagné de sa fille, Lisa. Vivès est fasciné par ce duo aux comportements et aux mobiles des plus étranges. Une filature mène le gendarme sur la piste de Vincent jusque dans un quartier HLM. Jimmy s’engage dans une initiative à gros risque.
Le graphisme de Bastien Vivès est reconnaissable entre tous : efficacité des traits à peine esquissés, travail sur le noir et blanc et sur les palettes de gris, avec des visages et des corps réduits à leur plus simple expression. Jimmy devient la figure du héros universel, mais non sans failles. Il faut lire et relire 14 Juillet pour comprendre la profondeur du récit dévoilant les failles des personnages et en particulier du gendarme Jimmy, trouvant dans Vincent la figure du père qu’il a perdu et dans Lisa une jeune femme fatale et inaccessible.
En faisant rejoindre les angoisses contemporaines de nos sociétés, la violence d’une actualité récente et l’intimité d’un militaire ordinaire, Bastien Vivès et Martin Quenehen proposent un roman graphique d’une belle maîtrise, où les silences et les non-dits sont bien plus importants que les mécanismes d’un récit patiemment construit.
Le saxophoniste français Rodolphe Lauretta nous entraîne dans des Antilles à la fois proches et lointaines. Kreolia, le nom de son nouvel album est celui aussi du premier titre qui ouvre l’opus. Il s’agit d’un morceau paradoxalement très jazz, mais il s’agit d’un jazz qui aurait muté grâce à l’apport de rythmiques créoles. Portés par le saxophone du musicien et d’inventions sonores électro et contemporaines
"The Roy" – en hommage à Roy Hargrove – a des sonorités à la fois jazz et funky. "Brazilian Truth", plus court : dans un jazz cette fois pas si lointain des Caraïbes, au Brésil, dans un titre métissé, bien entendu, entre samba, jazz et urbain. Voilà qui donne un accent hyper moderne à ce projet musical initié par une commande du festival Jazz à Vienne autour d'un hommage à Madlib.
Impossible non plus de ne pas parler des invités de cet opus à la belle richesse : le chanteur Dwight Trible, la chanteuse Genevieve Artadi du groupe Knower, le rappeur M.E.D aka Medaphoar et la chanteuse Ruppert Pupkin. "Ultraviolet" plus électro, comme un moment de smooth dans les étoiles. Du smooth dans les étoiles. Avec ce qu’il faut d’impro.
Du smooth dans les étoiles
"We Are All One" est un titre donnant tout son place au chant – et nous dirions même à la déclamation – dans un son mêlant jazz et contemporain. La voix de Dwight Trible se mêle avec étrangeté et singularité avec le saxophone et les flûtes de Jî Drû.
"Where To Go" jazz plus occidental et posé prouve que Rodolphe Lauretta connaît ses gammes, tout en regardant à la fois vers le continent américain et vers l’Europe.
C’est avec Genevieve Artadi que le jazzmen s’aventure le plus loin, avec un superbe titre, "Anticipation", une magique création de sons, de textes, dans une pop-jazz luxuriante, voyageuse et délicate tout à la fois.
Plus étrange encore est le titre "Mashupdistage" hallucinogène, sûrement, mais à la rigueur toute jazz. Impossible à ce sujet de ne pas parler de "Smookin’ Wid Lord Quas", avec ce jazz "cool" très XXIe siècle. L’auditeur retrouvera sans doute ses marques avec "Sauvée", une chanson française de Ruppert Pupkin sur "les séquelles de l’oubli" "Un regard tuméfié", « Étranger de ma tête / Effacé à jamais").
L’album de Rodolphe Lauretta se clôt avec l’étrange, audacieux et dépaysant "Haïti", dans un mélange luxuriant de jazz, de pop et de rythmes caribéens, non sans. Sur des sons synthétiques, le thème bebop aux accents biguine font place à un second mouvement explosif et syncopé, typique du broken beat londonien. La primeur est laissée à la danse et à la transe, avec en apothéose les ferventes envolées du saxophone et du piano.
Les Réponses, le premier roman d’Elizabeth Little (éd. Sonatine), commence de manière singulière : Jane Jenkins, à peine trente ans, vient de sortir de prison après 10 ans d’enfermement pour le meurtre de sa mère, la respectée et respectable millionnaire Marion Elsinger. Un vice de procédure a permis à l’ancienne people de sortir prématurément de cellule, mais elle devient aussi l’une des personnes les plus haïe d’Amérique, notamment par Trace Kessler, un blogger qui a promis de la renvoyer en prison. Aussi n’a-t-elle d’autre choix que de fuir incognito grâce à son avocat Noah Washington.
L’ancienne prisonnière choisit cependant de fausser compagnie à son ange-gardien et de se rendre par ses propres moyens dans le Dakota du Sud : témoin d’un échange de sa mère avec un inconnu quelques heures avant sa mort brutale, elle trouve la trace de la petite ville d’Ardelle où elle pourrait bien trouver une certaine Tessa qui aurait un rapport avec sa défunte mère. Après un périple de quelques jours, elle arrive dans une région marquée par la conquête de l’or et qui est dominée par quatre familles. La clé du meurtre de sa mère pourrait bien se trouver dans cette ville où se déroule un festival local. Jane Jenkins s’y présente en historienne spécialisée afin d’intégrer la petite société notable.
Cette enquête criminelle devient au fil des pages une quête identitaire
Pour son premier roman, Elizabeth Little frappait fort, avec ce thriller dense et cruel. Une fille de riche devenue matricide, puis détenue, part à la recherche de réponses sur le crime de sa mère : est-elle ou non coupable ? Elle-même n’en est pas vraiment certaine. Cette enquête criminelle – son enquête – devient au fil des pages une quête identitaire. Car la ville d’Ardelle et son double, la cité abandonnée d’Adeline, ont leur lot de secrets – souvent, du reste, des secrets de famille – et des faits divers que la police et la population se sont hâtées de cacher.
Jane Jenkins, l’ancienne enfant gâtée de Californie et ex-prisonnière découvre une Amérique rurale inconnue et, partant, ses propres origines. Elle y découvre un milieu où tout le monde côtoie tout le monde. Les notables y font régner leurs influences, parfois avec cynisme et les habitants ne rêvent souvent que de fuir leur pays natal, en vain.
Elizabeth Little a construit son personnage avec soin, grâce à une écriture racée : écrit à la première personne, Les Réponses montrent une jeune femme construite par une éducation bancale, cultivée par ses lectures à l’ombre et que 10 ans de prison ont rendu cyniques. Les hommes, en particulier, ne sont pas épargnés : lâches, sournois, sexistes, quand ils ne sont pas purement et simplement criminels, ils font figure de cibles favorites pour une auteure qui marquait là son entrée remarquée dans les lettres américaines.
Je vous parlerai bientôt du dernier roman d'Elizabeth Little.
Une année 2021 très riche se termine : cinéma, musiques, livres, expositions, séries ou publicité. Bla Bla Blog ne s’est jamais rien refusé dans son désir de chroniquer ces artistes, ces créations et ces œuvres qui contribuent à enrichir notre vie culturelle. 317 articles ont été publiés cette année. Quels sont ceux qui ont le plus buzzé ? Comme les années précédentes, voici le top 10 de cette année.
C’est avec bonheur que l’on retrouve à la 10e place la pianiste classique Haley Myles pour un enregistrement des Nocturnes de Chopin qu’elle avait d’abord joué pendant le Grand Confinement.
"S’il est un répertoire classique archi-interprété, il est possible que les Nocturnes de Frédéric Chopin (1810-1849) tiennent le haut du pavé. La pianiste Haley Miles en propose une version intimiste et passionnante. Avec son projet musical "Chopin Nocturne Project", la pianiste installée à Lyon a choisi d’enregistrer un nocturne différente chaque vendredi de février à juin 2021. L’album – son deuxième – a suivi presque naturellement, après un enregistrement record en trois jours…"
Une réédition de l’ouvrage culte Gens de France fait une entrée surprise dans le classement de notre Top 10. Voici un rappel pour cette réédition à marquer d'une pierre blanche.
"En ce mois de juin, ressort en librairie le mythique Gens de France et d'ailleurs de Jean Teulé. Il avait été publié une première fois à la fin des années 80, avant de connaître une réédition il y a un peu plus de 15 ans (éd. Ego Comme X). C’est aujourd’hui les éditions Fakir qui proposent de découvrir ou redécouvrir cet album, l’ultime album graphique de Jean Teulé, avant que celui-ci ne se lance avec succès dans le roman…"
Attention les yeux ! Lorsque nous avons appris que la chanteuse lyrique Adrineh Simonian faisait une reconversion pour le moins osée dans le porno, avec un sérieux sens de l’engagement, il paraissait nécessaire de lui consacrer un article. Cela méritait assurément une étonnante chronique, particulièrement remarquée cette année.
"Cette information est sortie de manière relativement confidentielle il y a une dizaine de jours. Nous apprenions que la mezzo-soprano autrichienne Adrineh Simonian a choisi une reconversion inattendue, passant de l’univers feutré et bienséant de l’opéra pour celui, plus sulfureux du porno... féministe..."
En septième position, nous trouvons la chanteuse d’origine malgache Henintsoa, qui se faisait remarquer fin 2020 et en tout début d’année 2021 pour plusieurs titres.
"Coup de projecteur en ce début d'année sur Henintsoa, une des nombreuses espoirs de la jeune scène francophone. Celle-ci nous vient de Madagascar, même si si c’est à Paris qu’elle a fait ses premières armes, après être arrivée en France à 18 ans pour poursuivre des études supérieures. La chanson et sa voix l’ont fait sortir du lot, comme le prouvent quelques concours de chants remportés (La truffe d'argent, Plus de talents ou la Moog Academy)…"
Une exposition à Toulon a fait parler d’elle : elle a eu lieu cette année à la galerie Simona de Simoni et présentait des œuvres de Patricia Tozzi-Schmitzer. Il s'agit de la seule chronique sur une exposition classée dans le Top 10 de Bla Bla Blog.
"C’est à Toulon que l’on trouve la galerie Simona de Simoni, située en face de la Porte d’Italie. Celle qui en est l’initiative est Aliénor de Cellès, dont nous avions déjà parlé sur Bla Bla Blog. Cette artiste passée par le stylisme, la mode et les costumes de scène a choisi la peinture comme terrain d’expérience et de création. Le dernier exemple en date est celui de la galerie qu’elle a fondée au cœur de la Préfecture du Var…"
En fin d’année, Bla Bla Blog vous faisait découvrir le nouveau show-woman de Martineke Kooistra. Un anniversaire, ça se fête. L’artiste d’origine néerlandaise le faisait en spectacle, avec un sérieux sens d’humour, tout en faisant découvrir le cabaret batave.
"Martineke Kooistra célèbre son demi-siècle, et elle ne le fait pas à moitié ! Cela se passe au Théâtre Essaïon les dimanches à 17 heures 30 jusqu’au 16 janvier 2022. Venu des Pays-Bas, l’artiste propose un show mariant le one-woman-show, le stand-up et le tour de chant, dans son univers très à elle…"
On aime Flore Cherry pour ses engagements, les événements qu’elle organise et son actualité artistique. Elle arrive au pied du podium de cette année, grâce à une interview menée à l’occasion de la dernière édition du salon de la littérature érotique.
"Flore Cherry a accepté de répondre aux questions de Bla Bla Blog à propos de son actualité. Il y a, pour commencer, sa pièce de théâtre Le plus beau jour (de votre vie). Mais il y a aussi le salon de la littérature érotique, de retour le 28 novembre, salon qu'elle organise avec la foi du charbonnier. Ou de la charbonnière. Bla Bla Blog – Bonjour, Flore. Journaliste, rédactrice, entrepreneuse, animatrice, auteure… On ne t’arrête plus… A ce sujet, préfères-tu écrivain, écrivaine ou auteure ? Flore Cherry – Je préfère que mon interlocuteur choisisse son propre vocabulaire, surtout. Si pour lui, un écrivain est une femme, c’est OK. Mais j’ai une petite corde sensible pour auteure. Avec un joli -e…"
En troisième position du classement de cette année, la chanteuse Andrea Ponti prouve qu’il est toujours temps de faire le buzz. Elle se place remarquablement sur le podium de cette année. Cette médaille de bronze permet de refaire parler d'elle.
"Repérée sur les réseaux sociaux l’an dernier durant le Grand Confinement, Andrea Ponti sort cet été son single "Il était temps", composé et écrit par François Welgryn et William Rousseau. Ce marque la naissance d’une interprète qui, à quarante ans, se lance dans la chanson. "Enfin j’ose et je réalise mon rêve en me sentant tellement épanouie dans cette nouvelle aventure que je souhaite la plus aboutie possible. Enfin, comme jamais auparavant je me sens alignée, centrée, complète… à ma place", explique-t-elle…"
Une interview arrive en seconde position. Elle concerne Thomas Pourchayre, un auteur que nous avions chroniqué pour son dernier ouvrage, Ève et l’Ange. Pour l’interview qu’il nous a accordés, il fait partie des grandes vedettes de 2021. Mérité, bien sûr !
"Après avoir parlé du singulier conte Ève et l’Ange de Thomas Pourchayre, nous avons voulu en savoir plus sur l’auteur. Il a accepté de répondre à nos questions. Bla Bla Blog – Bonjour, Thomas Pourchayre. Vous sortez aux éditions Abstractions un nouveau livre, Ève et l’Ange. Peut-on dire qu’il s’agit d’un ouvrage hybride ? Thomas Pourchayre – Ah... ! "Récit / nouvelle" ou "poème" ? Je crois qu'il a une unité, ce texte. Il est très homogène dans sa forme, même si elle est effectivement spéciale. Mon roman en cours, par différence, est fait de fragments de différentes natures : on peut dire qu'il est hybride. Mais Ève et l’Ange, à mes yeux, devrait être vu comme relevant d'un genre à part, rare mais pas inédit. Il est peut-être plus proche du conte, même si son style est singulier pour un conte. Bref, renonçons aux classifications !…"
Et la grande gagnante des chroniques de Bla Bla Blog est une chronique inattendue sur - et c'est une nouveauté depuis que notre Top 10 existe ! - une publicité... Elle a été voulue par EDF et conçue par l’agence BETC/Havas. La vénérable entreprise publique a choisi de suivre Eva, croustillante et irrésistible looseuse magnifique. Un énorme coup de cœur, assurément !
"Parlons pub avec cet excellent spot proposé par EDF et l’agence BETC/Havas Paris, Eva et Violette. Le film a été réalisé par Réalité, de l’agence Big. La vénérable entreprise nationale d’électricité choisit l’humour et le contre-pied pour parler de son énergie vertueuse ("97 % sans CO2, grâce au nucléaire et aux énergies renouvelables")…"
Comme chaque année, Bla Bla Blog va proposer très bientôt le bilan de l'année 2021 : quelles publications ont fait le plus parlées d'elles, qu'est-ce qui vous a intéressée et quelles œuvres et artistes sont ressortis de vos préférences ?
Ce bilan promet de réserver quelques surprises. Je ne vous en dis pas plus.
Pour présenter son dernier spectacle consacré aux Lettres de mon Moulin d’Alphonse Daudet, c’est son interprète Philippe Caubère qui en parle le mieux : "Je veux amuser et distraire en plongeant le spectateur dans le monde ancien, à la fois merveilleux et cruel, d’Alphonse Daudet. Il y a quelque chose de très romantique chez lui, et je veux que ce monde soit restitué comme si l’on entrait dans un film. Je vais donc jouer treize de ces histoires – réparties en deux spectacles – en incarnant le narrateur, Daudet, et tous ses personnages – la chèvre, le curé du Cucugnan, le bon Dieu…"
Il faut préciser en préambule que ces Lettres de mon Moulin, devenu un classique de la littérature française, suit une période d’échecs relatifs d’Alphonse Daudet, après la publication du Petit Chose. Le succès de ces contes et nouvelles, souvent teintées de mélancolie et même d’ironie, ne s’est jamais démenti. Les voir sur scène est une autre manière de les découvrir ou de les redécouvrir.
Philippe Caubère s’est attelé à cette tâche. On connaît l’appétence de cet artiste pour le répertoire classique (Dom Juan de Molière, Lorenzzaccio de Musset et à la télévision son interprétation de Molière dans le biopic d’Ariane Mnouchkine).
Un projet théâtral en deux volets
Mais l’artiste est aussi l’interprète de sa propre œuvre, Le Roman d’un acteur, auquel il a consacré dix ans de sa carrière sur scène. Composée de onze spectacles, elle raconte l’apprentissage artistique et sentimental du jeune Ferdinand Faure - alter ego de Caubère – depuis son arrivée au Théâtre. En 2017, Philippe Caubère reçoit Le Prix Plaisir du Théâtre de la SACD, Le Molière du Meilleur Comédien dans un spectacle de Théâtre public et Le Prix du Théâtre de l’Académie Française pour l’ensemble de son œuvre dramatique.
C’est à Alphonse Daudet que Philippe Caubère, né à Marseille, s’attaque désormais donc, via un projet théâtral en deux volets.
es jours impairs, la "première soirée" sera consacrée aux textes "Installation", "La diligence de Beaucaire", "Le secret de Maître Cornille", la célèbre "Chèvre de Monsieur Seguin", "L’Arlésienne", "La légende de l’homme à la cervelle d’or", le fameux "Curé de Cucugnan" et "Le poète Mistral".
Pour les journées pairs ("Deuxième soirée), Philippe Caubère interprétera les cinq autres nouvelles choisies : "La mule du Pape", "Les deux auberges", "Les trois messes basses", "L’élixir du révérend père Gaucher" et "Nostalgie de casernes".
Alphonse Daudet se voit ainsi remis en valeur, modernisé et rendu plus vivant que jamais.