Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bla Bla Blog - Page 272

  • Voir peut-il rendre fou ?

    Depuis 1987, Aurélie Dubois a entamé un parcours artistique où elle explore le dessin, la photographie, la vidéo et les installations.

    Dès le départ, son travail revêtit en toile de fond l’idée d’une garde, une garde artistique. Cette idée de l’artiste de garde, définie par le psychanalyste et écrivain Daniel Androvski en 2008, habite ses créations, en résistance à l’idée qu’une oeuvre d’art serait faite pour décorer plutôt que pour donner du sens ou révéler la nature des choses.

    "Nous pouvons considérer le corps comme une partition qui dès la naissance s’exprime par des cris ; Aurélie Dubois affirme par son oeuvre que ces cris s’écrivent même si ce qui se crie ne s’écrit pas. Au pire, ça se dessine, notamment sous la forme du sexe, de la tension, du râle et de certains hurlements" analyse Daniel Androvski.

    L’exposition présentée en mars prochain à Paris, est une rétrospective de ses œuvres passées et plus récentes. L’accent est mis sur le dessin, un étage entier de l’exposition lui est consacré. C’est aussi l’occasion de découvrir ses vidéos, telles que The Corridors, court métrage sélectionné pour le festival Coté Court en 2015, Traverse Vidéo en 2016 ainsi que son dernier court métrage expérimental Amour écrit en fer.

    Le commissariat de l’exposition est confié à Paul Ardenne, écrivain et curateur indépendant. "Aurélie Dubois est une artiste multidisciplinaire. Elle cherche, avec constance, à faire se rencontrer la création et la théorie dans ses oeuvres. Ses principales interrogations plastiques sont la sexualité et les rapports femme-homme, l’indétermination, la folie, la marginalité, l’étrange. Aurélie Dubois renouvelle l’image érotique pour éveiller notre imaginaire" explique Paul Ardenne.

    La rencontre entre ces différentes oeuvres permettra de prendre la pleine mesure de la philosophie d’Aurélie Dubois, son appel à la résistance et à la vigilance, face aux dérapages de notre société contemporaine et à ses tabous. "Rester en alerte, sur le qui-vive" !

    "Je considère être une Artiste de Garde. Je suis là, tout le temps. D’être en alerte me place dans la résistance aux idées reçues et aux convenances liées au corps et à ses sexualités. Je considère que mon travail de création est lié à la trahison de l’imaginaire sexué. Pourquoi résistante? Parce qu’il me semble nécessaire de démonter les systèmes conventionnels liés aux corps, l’érotisme bas de gamme, la pornographie liée au business. Par définition je suis en guerre. Ma démarche d’artiste vient donc trahir notre mensonge. Mais quel ce mensonge? Me direz-vous? C’est ce que nous faisons et que nous ne disons pas."

    Aurélie Dubois, "Voir peut-il rendre fou ?"
    Exposition du 16 au 26 mars 2017 au 24Beaubourg
    24, rue Beaubourg 75003 Paris
    www.aurelie-dubois.com
    "Aurélie Dubois unmakes sex"

  • Marie Baraton en concert

    Bla Bla Blog avait parlé de Marie Baraton il y a quelques jours.

    La chanteuse sera en concert au Sunset Sunside (60 rue des lombards Paris 1er), le samedi 25 février à 19 heures, pour un nouveau tour et de nouvelles chansons, avec Michel Haumont, Pierre-André Athané, Jean-My Truong et Etienne Roumanet.

    Page Facebook de Marie Baraton

     

  • Qu’avez-vous réellement vu ce soir-là ?

    Vous connaissez sans doute cette scène finale de La Dame de Shanghai d’Orson Welles. Dans un épisode culte, l’acteur et metteur en scène se trouve avec Rita Hayworth dans une salle remplie de centaines de miroirs. Alors que les personnages se cherchent s’évitent, se toisent ou s'affrontent, les reflets se répondent à l’infini, rendant impossible la distinction de ce qui est réel et de ce qui ne l’est pas.

    Le roman d'E.O. Chirovici, Jeux de Miroirs (éd. Les Escales) est lui aussi une brillante parabole sur le thème de l’illusion, de la vérité et de la réalité, dans un thriller extrêmement brillant.

    Peter Katz, agent littéraire new-yorkais reçoit par courrier le manuscrit d’un certain Richard Flynn qui raconte son témoignage sur un fait divers survenu en 1987, 30 ans plus tôt, dans le campus de Princeton. Cette année-là, un soir de décembre, l’illustre professeur de psychologue Joseph Wieder est assassiné. Flynn, un des principaux témoins, avec son amie de l'époque Laura Baines, souhaite apporter la solution à ce crime resté sans solution. Mais le manuscrit est incomplet et s’achève avant la fin. Peter Katz, sentant le futur best-seller, essaie de contacter l’auteur, en vain car Richard Flynn vient de décéder un peu plus tôt. L’agent charge donc un journaliste, John Keller, d’enquêter sur ce crime et d’écrire la fin de l’histoire. Ce nouveau narrateur part à la recherche des témoins de cette époque et les interroge opiniâtrement, avant de laisser la main à un quatrième personnage, Roy Freeman, un policier à la retraite qui a travaillé sur ce dossier des années plus tôt.

    Le jeu de miroirs de ce polar américain, malin et qui se lit d’une traite, réside d’abord dans la manière dont les quatre narrateurs appréhendent un fait divers. La recherche de la vérité prend les allures d’un jeu de puzzle complexe. L’auteur place les dialogues, les témoignages et les interprétations au centre de ce roman policier, dans la veine des grands classiques d’Agatha Christie ou de Georges Simenon. Pas d’experts scientifiques chers à NCIS, pas de bains de sang, pas d’enquêteur blasé ou torturé, pas de courses au sensationnel : Chirovici fait dialoguer ses personnages, à la recherche de faits, d’indices discordants ou de phrases qui peuvent être lourdes de conséquences. Les témoins sont invités à se ressouvenir de ce qu’ils faisaient cette année 1987, à Princeton, et surtout ce qu’ils ont vu le soir du meurtre.

    Le bloggeur ne dévoilera évidemment pas la conclusion de cette enquête passionnante à quatre voix.

    Jeux de Miroirs est sans nul doute le grand thriller de ce début d’année et marque l’éclosion d’un auteur à suivre absolument.

    E.O. Chirovici, Jeux de Miroirs, éd. Les Escales, 315 p.

  • La la la ♫♪♫

    C’est le succès cinéma et musical du moment : le film La La Land déverse des étoiles plein les mirettes à des millions de spectateurs et d’auditeurs. Du jamais vu depuis des années : la comédie musicale, un genre complet, difficile et ingrat que l’on disait passer de mode, revit sur grand écran grâce au réalisateur américano-canadien Damien Chazelle et ses interprètes Emma Stone et Ryan Goslin. Les comédiens forment le couple le plus glamour que l'on ait vu depuis longtemps. Il faut dire qu'ils se connaissent bien : avant La La Land, ils avaient déjà joué ensemble dans Crazy, Stupid, Love (2011) puis dans dans Gangster Squad deux années plus tard.

    La comédie musicale était réapparue épisodiquement ces dernières années, soit en reprenant des concepts qui avaient fait leur preuve (Chicago), soit en revisitant le genre, avec plus ou moins de réussite (Moulin Rouge). La La Land suit une autre voie : celui de la création originale comme de l’hommage aux grands classiques des années 30 à 50. Il y a cinq ans, c’était ainsi que Michel Hazanavicius avait écrit son chef d’œuvre The Artist, avec Ludovic Bource pour la musique.

    Pour La La Land, le compositeur Justin Hurwitz a bâti une bande originale sur mesure. Les auditeurs retrouveront l’ambiance du film, avec des morceaux déjà anthologiques, composés avec soin et interprétés avec amour par des acteurs et chanteurs inspirés.

    L’album s’ouvre par le majestueux Another Day of Sun, au souffle coloré inoubliable. Dans la grande tradition des comédies de Fred Astaire et de Gene Kelly, les chœurs deviennent des personnages et des interprètes à part entière, à l'image aussi de Someone in the Crowd. Malin et magicien, Justin Hurwitz n’imite pas, pas plus qu’il n’est dans l’hommage transit du répertoire chrooner des années 50 (A Lovely Night). Le musicien va naturellement piocher du côté du jazz (Mia & Sebastian’s Theme, Summer Montage / Madeline), du free jazz (Herman’s Habit), mais aussi du classique (Planetarium) et de la pop. Ainsi, ne peut-on pas voir dans City Of Stars un peu de Coldplay et leur tube A Sky Full Of Stars. John Legend, dans un second rôle notable, propose un titre pop-rock avec Start a Fire, une parenthèse plus contemporaine mais moins convaincante.

    La La Land est une pure merveille musicale et assurément déjà un classique, aux mélodies entêtantes (Engagement Party) et qui vous redonnent le smile : "Ba da da… I think about that day / I let him at a Greyhound Station / West of Santa Fé / We were seventeen, but he was sweet and it was true / Still I did what I had to do / Cause I just knew..." ♫♪♫ La la la...

    Justin Hurwitz, La La Land, Interscope Records, 2017

  • Décalée

    Voilà une bande dessinée de salubrité publique, qui cache derrière son tire a priori anodin, La Différence invisible (éd. Delcourt/Mirages), une affection médicale peu connue autant qu’un fait de société.

    Sous forme d’une autobiographie graphique, Mademoiselle Caroline entreprend de raconter à travers son double Marguerite, 27 ans, sa difficulté à mener une vie paisible, à vivre parmi les autres, à travailler ou à s’engager sentimentalement avec son petit ami.

    Sans cesse décalée, angoissée et incapable de maîtriser certains codes sociaux, la jeune femme s’aperçoit qu’elle est atteinte du syndrome d’Asperger, une forme d’autisme qui la handicape. Cette nouvelle marque le début d’une découverte d’elle-même mais aussi d’une nouvelle vie sociale qui ne pas aller sans déconvenue. Ce processus passera par des rencontres, par un blog (www.mademoisellecaroline.com) mais aussi par cette BD, La Différence invisible.

    On peut être reconnaissant aux deux auteurs, Mademoiselle Caroline au scénario et Julie Dachez au dessin, d’avoir su intelligemment mettre sur le devant de la scène l’autisme. Affection peu connue et comme invisible – surtout chez les femmes –, le syndrome d’Asperger est mal traité en France faisant de notre pays un exemple à ne pas suivre (l’HAS a désavoué en 2012 la psychanalyse dans son approche de cette forme d’autisme). Ajoutons que deux spécialistes, Carole Tardif et Bruno Gepner, préfacent ce livre.

    Touchante, élégante et revigorante autofiction graphique, Mademoiselle Caroline et Julie Dachez apportent avec La Différence invisible une contribution précieuse pour parler des personnes victimes de ce syndrome : voilà une bande dessinée de salubrité publique que tous les politiques et autres décideurs publics devraient avoir dans leur bibliothèque.

    Mademoiselle Caroline et Julie Dachez, La Différence invisible,
    préface de Carole Tardif et Bruno Gepner, éd. Delcourt/Mirages, 200 p.

    www.mademoisellecaroline.com

     

  • Tout ce que tu as toujours voulu savoir sur les extraterrestres...

    andré brach,aurélien debat,extraterrestre,orléans,loiretC’est un ouvrage diablement malin que nous propose André Brack, exobiologiste au CNRS et auteur de plusieurs ouvrages pour adultes sur la vie extraterrestre. Ce sujet, dont il est spécialiste, le chercheur a choisi de le vulgariser à destination des enfants. Découvrir la Vie extraterrestre (éd. Le Pommier), illustré par Aurélien Débat, est un attrayant et passionnant voyage dans l’espace et dans l’histoire de la vie.

    Nicolas et Julie se disputent au sujet de l’existence ou non des petits hommes verts. Leur maman décide de les emmener à Orléans assister à une conférence du professeur André Carb. Les lecteurs attentifs remarqueront que ce nom est, à une lettre près, l’anagramme d’André Brack qui a fondé en 2011 le Réseau européen d’exobiologie à… Orléans.

    Voilà donc nos deux bambins initiés grâce à un cours particulier aux mystères de l’espace, de la vie et de l’exobiologie : sur quelles planètes peut-on trouver la vie ? Qu’a-ton trouvé sur la planète Mars ? Quels sont les éléments indispensables à la vie ? La terre a-t-elle été visitée par des aliens ? S’ils existent, à quoi ressembleraient-ils ? Comment communiquer avec eux ?  Que recherchent les exobiologistes dans les laboratoires ? Ce sont autant de questions auxquelles répond le professeur Carb, avec précision, concision, mais aussi bienveillance.

    Découvrir la Vie extraterrestre se termine par quelques pages d’annexes constituées d’informations, de définitions, d’une bibliographie sommaire et de jeux pour en savoir plus sur les extraterrestres.

    André Brack, Découvrir la Vie extraterrestre, illustré par Aurélien Débat, éd. Le Pommier, coll. Les Minipommes, 2016, 61 p.
    Public visé : enfants de 9 à 12 ans (cycle 3 et début collège)
    www.aureliendebat.fr

  • La culture est bien trop grande pour tenir toute entière dans un ministère

    Bla Bla Blog, qui s'est lancé dans un dossier Présidentielles vu sous l'angle des arts et de la culture, ne peut que souscrire à l'initiative de la Fondation CulturaLa fondation de la célèbre chaîne de distribution de produits culturels a choisi d'interpeller les candidats à l’élection présidentielle afin que la culture prenne sa place dans les débats politiques.

    La campagne électorale en France bat son plein. Les postulants à l’Élysée ont leur mot à dire sur beaucoup de sujets : l'économie, le chômage, le code du travail, l'insécurité, le terrorisme, l'Europe (un peu), l'immigration (beaucoup), voire même depuis ce week-end... la colonisation. Mais singulièrement rien ou presque sur la culture, pourtant omniprésente dans notre vie de tous les jours, en plus d'être une force économique indéniable et pourvoyeuse d'emplois .

    Pour la Fondation Cultura, la culture est un levier de cohésion sociale et d’épanouissement. Elle souhaite sensibiliser sur des questions comme l’accès à la culture, sur son universalité. La culture pour tous permettrait certainement d’apporter beaucoup de réponses aux maux de notre société. C'est pourquoi, la Fondation Cultura lance une campagne de sensibilisation afin que les s'emparent de ce sujet au plus vite.

    Depuis le 23 janvier, une campagne d'affichage, conçue par Thomas Birch et Bruno Delhomme de l’agence StJohn’s est déployée dans toute la France, avec le soutien de JCDecaux. Des aphorismes imprimés sur des affiches posées sur des panneaux électoraux permettent d’aborder toutes ces questions.

    Une initiative à laquelle Bla Bla Blog adhère à 100 %. 

    Fondation Cultura
    http://stjohns.fr
    http://www.jcdecaux.fr
    Présidentielle 2017 : contrairement à la finance, la culture enrichit tout le monde

  • Mon rendez-vous avec Marie Baraton

    Marie Baraton fait partie des nouvelles venues dans le pays musical français. La chanteuse a sorti il y a quelques mois son deuxième album Ma Folie aime. La justesse de la musicienne, accompagnée de ses complices Pierre-André Athané et Michel Haumont, l'efficacité mélodique, les textes travaillés avec soin et le choix de l'acoustique conduisent l'auditeur vers un univers immédiatement attachant.

    Les influences de Marie Baraton sont à chercher du côté du jazz manouche (Mon rendez-vous), du tango (Tango gris), de la comptine (Les étoiles te disent bonne nuit) mais aussi du répertoire classique, avec Épilogue, une courte pièce de musique de chambre qui vient clore l'album. L'auditeur pourra aussi trouver l'influence d'une autre chanteuse, Enzo Enzo: la voix chaleureuse et sans fioritures, le timbre clair et un univers où la chanson française (celle de Barbara, de Jacques Brel, de Sanseverino ou de Jeanne Cherhal) se marie au poil avec le swing.

    Marie Baraton frappe fort dès l'ouverture de Ma Folie aime avec Dénoués, une déchirante complainte sur la séparation et sur la perte : "Qui fera danser ta guitare / Donnera sa vie à mon piano ? / Tout part à l'envers / Ma plume en hiver / Sable et désert." À ce chant du départ, "l'éphémère de nos vies", semble répondre l'invitation à demeurer Rien d'autre que nous mêmes. Avec un peu d'attention, certains pourront remarquer la patte du compositeur Pierre-André Athané : "Et comme de nos liens de nos haines / Nous voudrions nous arracher / De ces routines qui nous enchaînent / A nos cages les mains liées / Que sommes-nous devenus mon frère / Où est ce paradis perdu ?" Ces paradis perdus renvoient au titre d'une pièce contemporaine de ce musicien (Paradis perdu, 2011).

    Petit Matin parle lui aussi de ces paradis perdus, ceux de l'enfance. Sans esbroufe, avec nostalgie et une retenue bienvenue, Marie Baraton trace, dans la même veine que Barbara, l'hommage le plus beau qui soit à sa mère : "Vous êtes ma mère / Ma tendre lumière / Sans nous deux que serions-nous ? / Belle ombre sereine / Ma paisible mère." Une jolie déclaration sur l'enfance à laquelle pourrait répondre la délicate berceuse, Les étoiles te disent bonne nuit, qu'une maman chanterait à sa fille, le soir : "Doucement, doucement / Si tu ne fais pas de bruit / Tu entendrais les étoiles te dire bonne nuit."

    Marie Baraton sait aussi être cette fille un brin canaille, capable de nous entraîner dans des voyages swing. Dans Mon Rendez-vous, Marie Baraton nous prend par la main pour une balade dans Paris, aux accents manouches. Ma Folie Aime, qui donne le titre à l'album, séduira autant pour son texte finement ciselé que pour sa mélodie et sa facture jazz tzigane : "Ma folie aime l'air des comptoirs / La chaleur des sales petits bars / L'alcool qui vide les regards."

    Dans Ma Petite main, titre minimaliste et très personnel, Marie Baraton nous parle avec tendresse et philosophie de sa main gauche malformée : "Elle est comme moi dans sa lune / Ma petite main / Et quand un enfant la regarde / Les yeux ronds et le doigt pointé / Elle est toujours un peu surprise / Ma petite main / D'être un défaut où l'on s'attarde / d'être une histoire à inventer."

    L'auditeur sera sans doute frappé par le titre le plus sombre de ce deuxième album : Tu Silences. Sur un air manouche, Marie Baraton déroule en 2:37, avec concision et sur des paroles précises, la vie d'un couple, des premiers émois jusqu'aux violents déchirements : "Il gueule fort / Tu tremblotes / Il éructe / Tu pleurniches / Il accuse / Tu victimes / Il dénonce / Tu coupables / Puis il s'isole / Plus tu replies / Plus il bravache / Plus tu silences / Il joue à l'homme / Tu joues sa femme." La voix tendue comme un fil donne par moment à la chanteuse originaire de Parthenay des accents de Camille : ("Toute une vie d'amour / Toute une vie d'amour").

    Marie Baraton fait déjà parlé de ces futures grandes voix de la chanson française, comme le prouve sa place de demie-finaliste au concours Georges Moustaki en 2014 pour son premier album L'Un et l'Autre (2012). Avec Ma Folie aime, la chanteuse enfonce le clou et nous invite à la suivre pour cet attrayant rendez-vous musical.

    Marie Baraton, Ma Folie aime, Absilone/la Musique Agence, 2016
    http://www.marie-baraton.com