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C’est sans doute l’un des succès actuels les plus étonnants de la littérature. Un livre qui, assurément, fait bouger les lignes et donnent de l’espoir. Non, la poésie n’est pas un genre ringard, et elle n’est pas plus morte en 2024. La preuve avec le recueil Poesif, sorti il y a quelques semaines en autoédition et devenu un succès littéraire y compris chez les plus jeunes.
Les auteurs se nomment FEF et DFY. Ce sont deux tiktokeurs dont le compte, Poétique, peut se targuer d’avoir près de 150 000 abonnés, et gageons que ce n’est pas fini, grâce notamment à ce livre.
Curieux titre, mais pas tant que ça. "Poesif" comme "poésie" et "positif". Voilà qui donne une des clés de ce court recueil constitué de trois chapitres, "Citations", "Poèmes" et "Créations originales". À cela s’ajoute une quatrième partie qui est en réalité une section vierge ("Écriture") où le lecteur est invité à y mettre ses propres textes. Bonne idée.
Comme "poésie" et "positif"
C’est prioritairement aux abonnés et aux fans de FEF & DFY que s’adresse ce livre. De jeunes lecteurs aurions-nous envie d’ajouter, et là est sans doute le petit miracle de Poesif : donner à des adolescents et adolescentes (même si l’ouvrage vise un public beaucoup plus large) l’envie d’ouvrir un recueil de poèmes à découvrir sans complexe ni pression de l’école, des textes de Victor Hugo, Verlaine ou Baudelaire.
L’amour et le désir sont au cœur de ces textes, à commencer par des citations renvoyant aussi bien à l’auteur des Misérables qu’à Yamsina Khadra, Katherine Pancol, David Foenkinos, Simone Veil, Shakespeare ou même Nietzsche.
Les poèmes sont constitués de sélections de textes poétiques classiques. On y retrouvera Hugo – bien sûr – mais aussi Rimbaud, Mallarmé, Musset, sans oublier des auteur.e.s moins connus, voire très confidentielles. Il y a un extrait des Sonnets intimes et Poèmes inédits de François Copée (1911), des Poésies de François de Malherbe (1608) ou un sonnet de Louise Labbé de 1555.
Le cœur de ce livre est sans doute l’avant-dernière partie et l’une des plus brèves du recueil. Le lecteur y trouvera des créations contemporaines autour de du désir, de l’amour et de l’attirance physique : "J’irai récupérer chaque fragment de courage / En me battant aux côtés des lanciers rouges. / Pour que mon cœur t’oublie et qu’il soigne ceux des autres".
Voilà un des très, très bons polars, sorti récemment, et celui-là nous vient tout droit des États-Unis, car on oublie trop souvent qu’en matière de policiers, on doit élever une statue pour ces auteurs et auteures qui, depuis près de trente ans ont contribué à sortir le polar de la niche où elle végétait. La suite, ce sont ces thrillers européens, français ou scandinaves. Lisa Gardner est une de ces grandes dames du policier qui propose, avec N’Avoue jamais (éd. Albin Michel, puis au Livre de Poche), un roman efficace qui écorne salement l’American Way of Life.
À Boston, un homme est assassiné dans son bureau. Commercial dans la vente de fenêtres, soit en télétravail, soit en déplacement, Conrad Carter a une existence rangée, vie en couple harmonieux avec sa femme Evelyn avec qui il attend un premier enfant. Or, c’est elle que découvrent les policiers accourus sur place. Le cadavre de son mari gît à côté d'elle. Elle tient une arme à la main et vient de tirer plusieurs balles sur l’ordinateur de son mari. La femme ne se défend singulièrement pas et est mise en cause et enfermée. L’enquête commence, menée par D. D. Warren et son équipe. Dès son arrivée, une indic se manifeste. Elle s’appelle Flora Dane. Elle a été kidnappée quelques années plus tôt par un criminel abattu lors de sa libération. Or, la jeune femme est persuadée avoir croisé Conrad lors de sa captivité. Autre surprise, Evelyn/Evie s’est auto-accusée du meurtre de son père, tué d’un coup de fusil de chasse, avant d’être innocentée. Voilà qui tend à faire de cette enquête une affaire à tiroirs.
N’Avoue jamais alterne les points de vue
Un mari au-dessus de tout soupçon qui semble avoir bien caché son jeu. Une femme toute désignée pour l’avoir assassinée, après la mort de son père, meurtre dont elle a été blanchie. Vous ajoutez à cela une mère dominatrice et étouffante qui entend faire du secret une religion. Le lecteur tombera sur un tueur en série se servant du dark web pour commettre ses méfaits, un avocat omniprésent, un informaticien obsédé par les faits divers les plus sordides, un jeune pyromane très demandé, sans compter une ancienne victime incapable de tourner la page de son kidnapping.
N’Avoue jamais alterne les points de vue : ceux d’Evie, de Flora puis de D.D. Warren. Une identifiée comme coupable présumée, une ancienne victime et une inspectrice tenace. Lisa Gardner donne une importance égale à ces trois femmes, même si ce polar appartient à la série des "DD Warren".
Impossible d’évoquer la fin de ce très bon polar qui nous aura entraîné du côté le plus noir du crime, avec aussi ses héros, ses héroïnes et cette part de résilience dans les dernières pages du roman.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Les Carnets de Siegfried. Il sera visible du 11 au 16 avril 2024. Soirée débat le mardi 16 avril à 20 heures 30.
En 1914, le jeune Siegfried Sassoon, poète en devenir, est enrôlé dans l’armée britannique. De retour du front, révolté par ce qu’il a vu, il devient objecteur de conscience. Ses pamphlets pacifistes lui valent une mise au ban par sa hiérarchie, mais aussi une forme de reconnaissance artistique, lui ouvrant les portes d’une nouvelle vie mondaine. Mais dans cette société du paraître, Siegfried se perd, tiraillé entre les diktats de la conformité et ses désirs de liberté.
Le baroque. Voici un genre musical qui était, dans les années 80, très populaire dans la musique classique – et même populaire dans la musique tout court. C’est avec un bonheur évident que l’on retrouve, dans l’album Dolce Pupillo, mené par Sonia Prina, Luan Góes et l’ensemble Les Furiosi Galantes, une compilation d’œuvres pour l’essentiel italiennes – et vocales.
Tout d’abord, un mot sur le titre donné à cette compilation d’airs baroques. "Dolce pupillo", littéralement "doux élève", rend hommage à la transmission maître-disciple, chaque morceau constituant une sorte de fil parental entre des compositeurs européens, qu’ils soient connus – Händel, Vivaldi, Scarlatti – ou plus au contraire confidentiels – Porpora, Bononcini ou Lotti.
Dans la présentation du disque (on ne saurait, au passage, que conseiller aux auditeurs de se procurer l’album au format physique), Luan Góes explique que "chaque plage [du] disque est consacré à un compositeur successivement en lien (maître-élève) avec le suivant". Ainsi, le premier compositeur Nicola Porpora est suivi d’Alessandro Scarlatti, un de ses élèves, pareillement pour Händel suivi de Vivaldi. Quant à Vivaldi, il a son pendant et élève en la personne de Johann Kaspar Kerll. Voilà qui est une idée à la fois géniale et pertinente, pour ne pas dire unique dans l’histoire de l’édition musicale. Pour mener ce projet artistique passionnant, il y a deux artistes, le contre-ténor et chef d’orchestre Luan Góes – justement – et l’excellente contralto italienne Sonia Prina.
Nous voici dans un voyage baroque entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, période capitale dans le développement et le mûrissement de la musique classique. On ne saura jamais exprimer l’étonnement et l’admiration pour cette relative période qui a su faire émerger tant de génies – parfois méconnues – et d’œuvres éclatantes, colorées et au rythme parfois infernal l’aria "Empi se mai disciolgo" de Nicola Porpora dans l’opéra Germanico in Germania). Voilà qui tranche singulièrement avec son élève Scarlatti et son paisible "Dormi o fulmine di guerra" dans l’oratorio La giuditta (Nutrice).
Une idée à la fois géniale et pertinente, unique dans l’histoire de l’édition musicale
Sonia Prina et Luan Góes se succèdent quand ils ne chantent pas en duo avec bonheur, que ce soit avec le "Son nata a lagrimar" de l’opéra Giulio Cesare de Händel ou le duetto "Pur ch’il and’io m’infiammo" de Giovanni Legrenzi. L’auditeur se plongera avec curiosité et sans aucun doute émerveillement sur des morceaux vocaux typiques du baroque : instruments anciens, timbres angéliques de contre-ténor (masculin) et contralto (féminin), sans compter l’expressivité des airs, si typiques de ce mouvement musical.
Quelques morceaux sont certes purement instrumentaux, à l’instar de la Sinfonia Dorilla in Tempe de Vivaldi, la Sinfonia de l’oratori Mosè de Giovanni Paolo Colonna, celle de l’opéra Alcina d’Händel, la Sonate XII pour deux violons solistes de Johannn Kaspar Kerll, très admiré en son temps par ses contemporains et un extrait du Concerto d’Henrico Albicastro. On retrouvera pareillement les "stars" du classique que sont Vivaldi (l’énergique et très vivaldien "Gelido in Ogni Vena", extrait de son opéra Farnace ou Händel, avec des extraits de ses opéras Giulio Cesare, Partenope et Alcina.
L’auditeur ira de découverte en découverte dans cet album au parfum onctueux et sucré qui va si bien au répertoire baroque. Pensons au magnifique et bouleversant aria "l’Augeletto finché stretto nel suo carcere" de Giovanni Bononcini interprété avec délicatesse par Sonia Prina ou, de la même chanteuse, le délicat "Discordi Pensieri" d’Antonio Lotti, l’un des maîtres du plus célèbres Carissimi. Parlons justement de Giacomo Carissimi, à l’honneur et interprété en duo par Sonia Prina et Luan Góes. A ce sujet, l’auditeur s’arrêtera sur le relativement court aria – un peu plus de deux minutes – "Rimanti in pace omai". Carissimi est resté comme l’inventeur de l’oratorio et est devenu un personnage capital dans la musique baroque – l’un des plus grands compositeurs italiens d’après certains.
Le compositeur Agostino Steffani, l’un des élèves de Johann Kaspar Kell a droit à deux morceaux, dont un court récitatif de l’opéra Tassilone, suivi d’un aria, "Deh, non far colle tue lagrime al moi cor la morte amara". Luan Góes met toute son expressivité dans cet air bouleversant. Steffani est encore présent plus loin dans l’album avec un autre aria, le "Lumi, potete piangere". On est là dans une œuvre dont la retenue sied parfaitement bien au contre-ténor brésilien. Pouvons-nous dire que nous découvrons là une des plus belles voix baroques masculines actuelles ?
On saluera la puissance, l’énergie, les couleurs et la sensualité des deux interprètes vedettes de l’album. Il n’y a qu’à écouter le "Furibondo spira il vento" de l’opéra d’Händel, Partenope, sans aucun doute l’un des plus beaux moments de l’opus. Sonia Prina, incroyable de maîtrise et de virtuosité, propose un morceau qui restera longtemps dans les mémoires.
Le duo maître-élève Händel-Bononcini viennent clore un album fort bien conçu qui nous parle finalement de la transmission du Baroque, un genre musical entré dans la postérité et qui est l’une des meilleurs portes d’entrée vers la musique classique.
L’uchronie (l’exercice du « et si ?... ») peut paraître vaine. Ce genre littéraire est peu goûté en France, tant il est vrai que réécrire une période historique paraît n’être qu’une construction de l’esprit pour ne pas dire de l’imagination. Tout l’intérêt de cet essai est au contraire de refuser toute réflexion fantaisiste et de montrer que, loin du déterminisme historique, une alternative aux journées de mai-juin 1940 était possible : le gouvernement de la IIIème République pouvait refuser la défaite et poursuivre le combat dans les colonies d’Afrique du Nord. Le choix de l’armistice était une décision politique et les partisans du général de Gaulle pouvaient imposer leurs idées.
Finalement, il s’en est fallu de peu. Si le choix de refuser la capitulation avait été décidé, les conséquences auraient été considérables : une défaite militaire française en territoire métropolitain au terme de combats qui se poursuivent jusqu’en juillet ; pas d’appel du 18 Juin mais le choix d’un "Grand Déménagement"; l’installation du gouvernement républicain à Alger avec un Général de Gaulle en ministre de la Guerre ; des combats acharnés contre l’Italie mussolinienne (le ventre mou de l’Axe) en Afrique et en Méditerranée ; une Bataille d’Angleterre réduite en intensité ; une alliance politique et militaire étroite entre la France républicaine et la Grande-Bretagne ; un Maréchal Pétain mis hors course dès le début juin (les auteurs l’imaginent même ne pas passer l’été) ; une autorité française collaborant avec l’Allemagne dirigée par Pierre Laval, mais tiraillée par des dissensions politiques au sein de l’extrême droite…
Ce scénario alternatif, qui se termine en décembre 1940, est vraiment intéressant et particulièrement documenté (sic). Si vous êtes en plus férus de descriptions de batailles et de stratégies militaires, vous serez gâtés !
Il a souvent été question de Tintin dans Bla Bla Blog. Ce personnage de bande dessinée, invention géniale du dessinateur belge Hergé, n’en a pas terminé de susciter commentaires, exégèses et études (près de 600 essais depuis la mort d’Hergé en 1983). Voilà ici un nouvel avatar de cette passion incroyable. Il s’agit d’un recueil d’interviews de Renaud Nuttiez.Demain Tintin ?, sous-titré Entretiens avec "7 fils de Tintin" (éd. 1000 Sabords).
L’auteur a interrogé sept passionnés du journaliste à la houppette. Le plus connu est Albert Algoud. Il y a aussi Jean-Marie Apostolidès, le biographe Pierre Assouline, les moins connus Philippe Goddin et Jacques Langlois, et enfin les références en la matière que sont Benoît Peeters et Numa Sadoul, auteur d’une série d’entrevues avec Hergé devenues essentielles pour connaître l’auteur de BD. L’ouvrage est précédé d’une préface d’un tintinophile célèbre, Hubert Védrine. Que des hommes, donc. Ce qui met déjà en avant un premier point faible de taille dans l'œuvre d'Herge : la quasi absence de femmes passionnées, et même de personnages féminins importants parmi la galerie tournant autour de Tintin – hormis la Castafiore "castratrice".
Aucun album original et des produits dérivés hors de prix
L’un des points forts de l’ouvrage est d’interroger ces sept "fils de Tintin" avec des questions identiques : Comment ont-ils découvert Tintin ? Peut-on apprécier Tintin à plus de 40 ans ? Faut-il contextualiser des albums d’Hergé, à l’instar de Tintin au Congo ? Quelle pérennité Tintin peut-il avoir dans quelques dizaines d’années ? S’ajoutent des questions sur la jeunesse d’Hergé, sur des rumeurs concernant sa jeunesse, sans oublier un sujet des plus débattu, celui des droits du dessinateur belge et de l’absence d’albums depuis la mort de ce dernier en 1983.
Les fans d’Hergé ne manqueront surtout pas se procurer cet ouvrage à la fois nostalgique, vibrant chant d’amour pour un personnage et une œuvre majeure, et en même temps constat que Tintin est devenu un personnage mythique mais aussi figé (nous n'utiliserons pas le terme de "poussiéreux") qui n’a pas su renouveler son public. Les interviewés avouent presque tous qu’il est difficile d’être captés par Tintin passé quarante ans. Faute de nouvelles aventures du reporter belge, les enfants et les adolescents actuels ne sont plus réceptifs à ces livres maintenant datés de plus de 50 ans.
Pire, les ayant droits ont tellement verrouillés juridiquement une création juteuse, avec aucun album original et des produits dérivés hors de prix, qu’il paraît difficile que Tintin ne devienne autre chose qu’un grand classique de la littérature, sans nouvelle aventure, au contraire de Spirou ou Blake et Mortimer. Il reste peut-être quelques raisons d’espérer : le film Le Secret de la Licorne en motion-capture de Steven Spielberg – certes imparfait – ou les expositions immersives proposées par la Fondation Culturespaces et Tintinimaginatio. Quant à un futur album, seul Numa Sadoul y est favorable et voit une leur d’espoir de ce côté. Espérons qu’il ait raison car il est temps sans doute qu'un nouveau dessinateur prenne la suite d'Hergé pour faire revivre le célèbre reporter belge.
Voilà une passionnante BD consacrée à l’une des figures les plus marquantes de la littérature contemporaine. Michele Bonton pour le scénario et Letizia Cadonici au dessin proposent en ce début d’année une bande dessinée consacrée au poète et romancier américain Charles Bukowski (Bukowski, De liqueur et d'encre, éd. Petit à Petit). Martin Boujol le complète avec un dossier documentaire.
Beaucoup se souviennent certainement d’un numéro de l’émission littéraire Apostrophe en 1978. L’auteur américain est invité par Bernard Pivot dans cette émission culturelle très prisée. L’écrivain américain, alcoolique notoire, vient y parler de son dernier roman, Women. Au bout de trois bouteilles, Bukowski déraille, bafouille et soulève la robe de sa voisine avant d’être éjecté en direct par l’animateur. Succès médiatique – et de librairie – assuré dès le lendemain.
Cette anecdote est pourtant très réductrice, tant l'œuvre et la vie de l'écrivain américain n'est pas uniquement à résumer à ces termes : alcool et sexe. Voilà une excellente idée de proposer ce roman graphique en hommage à cet homme qui aurait 102 ans cette année.
Une œuvre incroyable, saluée partout et étudiée jusque dans les universités
Charles Bukowski est une personnalité hors-norme, comme le prouve la formidable BD de Michele et Letizia Cadonici. Porté sur la bouteille, homme à femmes, instable et artiste maudit, pour ne pas dire marginal, Bukowski a pourtant laissé une place déterminante dans la littérature américaine.
Battu par son père, mal-aimé par sa mère, le futur auteur des Contes de la Folie ordinaire commence son existence rejeté. De petits boulots en bars, Bukowski ne trouve un peu de consolation qu’entre les bras de femmes aussi paumées que lui, dont des prostituées. Letizia Cadonici ne cache pas quelques scènes bien épicées, dont sa première relation sexuelle avec une femme qu’il a draguée dans un bar – bien sûr... On laissera le lecteur savourer une scène des plus savoureuses.
Au scénario, Michele Bouton ne va pas par quatre chemin pour faire le portrait d’un homme peu amène avec ses conquêtes, même s’il nouera une relation de 10 ans avec Jane, se mariera Barbara Frye, éditrice fortunée chez Harlequin et aura même un enfant et une vie (presque) normale avec Frances Smith avec qui il aura d’ailleurs une petite fille.
Écrivain écorché vif, Bukowski est découvert sur le tard par l’éditeur John Martin qui lui propose un contrat en or et publie son œuvre. Nous sommes en 1966. La suite, c’est une histoire de succès littéraires, jusqu’à Hollywood. L’homme trouve par la suite le bonheur dans les bras de sa dernière compagne, Linda Lee Beighe.
Il reste aujourd’hui une œuvre incroyable, saluée partout et étudiée jusque dans les universités. Une sacrée revanche pour un artiste qui avait connu la misère, le rejet, les jobs mal payés et la marginalité. "Ses travaux s’adressent aux solitaires, aux déchets de la société, à tous ceux qui ont perdu espoir" lit-on dans un des nombreux focus.
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Hors Saison. Il sera visible du 3 au 9 avril 2024. Soirée débat le mardi 9 avril à 20 heures 30.
Mathieu habite Paris, Alice vit dans une petite cité balnéaire dans l’ouest de la France. Il caresse la cinquantaine, c’est un acteur connu. Elle a dépassé la quarantaine, elle est professeure de piano. Ils se sont aimés il y a une quinzaine d’années. Puis séparés. Depuis, le temps est passé, chacun a suivi sa route et les plaies se sont refermées peu à peu. Quand Mathieu vient diluer sa mélancolie dans les bains à remous d’une thalasso, il retrouve Alice par hasard.