Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bla Bla Blog - Page 75

  • International Chico César

    Chico César propose avec ce nouvel et dixième album qu’est Vestido de Amor son opus le plus international. Il revient avec des chansons aux couleurs multiples, naviguant du forro nordestin au reggae jamaïcain, de la rumba zaïroise aux langueurs du calypso, du coco des pêcheurs côtiers aux électricités du rock urbain.

    Bien entendu, ses racines brésiliennes – à commencer par sa langue – ne sont pas oubliées, à l’instar du doux et sucré "Flor Do Figo". Cette fleur de figuier permet au musicien de chanter la liberté, l’amour et le lâcher-prise : "De novo algo aconteceu comigo / Me sinto vivo, livre, solto no ar / A liberdade é meu melhor abrigo" ("Quelque chose m'est arrivé à nouveau / Je me sens vivant, libre, dans les airs / La liberté est mon meilleur abri").  

    Le titre "Vestido de Amor" permet à Chico César d’habiller ses compositions de sons électroniques, avec une facture pop internationale – mais toujours en brésilien et avec le besoin et l’envie de vivre l’amour avec douceur, légèreté et insouciance : "O que me veste é tão leve / Leva a mansidão de amar / A imensidão de ser vida viva / Para o amor encontrar" ("Ce qui m'habille est si léger / Il faut la douceur d'aimer / L'immensité d'être vivant / Pour trouver l'amour"). Il est encore question d’amour dans la suave ballade "Te Amo Amor".

    Le voyage en Amérique du Sud continue avec le passionnant et envoûtant "Reboliço". Ce morceau de Chico César fait merveille : dansant, rythmé et proposant une revisite de l’amour et de la passion sous l’angle des télénovelas. Osé, malin et bien vu. "Nem a Globo faz / Uma novela como a que vida fez / Eu 'to amando e sou amado outra vez / Esse enredo, esse novelo é bom demais" ("Même Globo ne le fait pas / Un feuilleton comme celui que la vie a fait / Je suis amoureux et je suis encore aimé / Cette intrigue, ce feuilleton est trop bien").

    "Amorinha", une balade mélancolique, est un chant d’amour pour une femme qui n’est, hélas, pas libre. Est-ce grave ? Les amours vaines ne font de mal à personne, chante Chico César ("Amores vãos vêm / Na paz não fazem mal a ninguém").

    Jamais sans doute l’engagement n’a paru aussi captivante et sexy

    Avec "Sobre Humano" l’artiste brésilien ose un savoureux mélange des couleurs grâce à Salif Keita. Nous voilà entre l’Amérique du Sud et l’Afrique dans un titre humaniste dans l’âme : "Quem acha que é maior / E vai comprar pois tem dinheiro / É insano pois a vida é uma só / Um só lugar" ("Celui qui pense qu'il est plus grand / Et l'achètera parce qu'il a de l'argent / C'est fou parce qu'il n'y a qu'une seule vie / Un seul endroit"). Ce voyage de l’autre côté de l’Atlantique, le musicien brésilien le fait avec cet autre morceau, "Pausa", à la très grande poésie : "As lágrimas lavaram o mundo / Mas o pranto não cessou / Era um buraco tão fundo / Que o dilúvio não findou / E a nossa sede era de ser / E era amor" ("Les larmes ont lavé le monde / Mais les pleurs n'ont pas cessé / C'était un trou si profond / Que le déluge n'a pas fini / Et notre soif devait être / Et c'était l'amour").

    Il est question d’engagement encore plus frontal avec le formidable "Bolsominions", pourfendeur des adorateurs de Bolsonaro qui était encore Président au moment de la sortie de l’album du poète, écrivain, journaliste, ancien secrétaire d’État sous Lula et musicien qu’est Chico César. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’artiste brésilien ne ménage pas ses coups contre le Président populiste et libéral : "Les bolsominions sont des démons / Qui sont sortis de l'enfer", chante-t-il ("Bolsominions são demônios / Que saíram do inferninho"). On peut remercier et applaudir Chico César de faire de ce morceau engagé un joyau musical (six minutes trente, tout de même), un chef d’œuvre de maestria et de virtuosité et un titre à faire danser les damnés de la terre. Jamais sans doute l’engagement n’a paru aussi captivant et sexy qu’avec ce diabolique "Bolsominions", le meilleur extrait titre de l’album, sans aucun doute.    

    Retour en Afrique avec le tout aussi formidable "Xango Forro e Ali", avec Ray Lema en featuring. L’auditeur verra dans ce séduisant morceau un appel au vivre ensemble, à la joie de vivre et à la main tendue par-delà les frontières.

    Toujours désireux d’insuffler de nouvelles influences dans son opus, Chico César s’avance du côté du reggae avec des sonorités pop-rock pour cette déclaration sensuelle et enflammée qu'est "Corra Linda" : "Corra linda / Tu visse / Eu quero te encher de xêro / De dengo até tu transbordar" ("Corra Linda / Tu vois / Je veux te remplir d'amour jusqu'à ce que tu débordes").

    Vestida de Amor se termine, comme l’on peut s’en douter, dans le rythme, la danse et aussi l’amour. Mais cette fois, avec "Na Balustrada", Chico César désarçonne l’auditeur avec ce qui peut s’écouter comme un hymne à l’amour se jouant du temps qui passe et de l’âge des artères : "O que é um pouco mais de tempo ou de combustível / Se o nível da adrenalina faz a gente ir?" ("Qu'est-ce qu'un peu plus de temps ou de carburant / Si le niveau d'adrénaline vous fait avancer ?"). L’amour est incroyable, conclue le chanteur.

    Et l'on est bien obligé de le croire. 

    Chico César, Vestido de Amor, Zamora Prod, 2022
    https://chicocesar.com.br
    https://www.facebook.com/OficialChicoCesar
    https://www.instagram.com/oficialchicocesar

    Voir aussi : "Thomas Kahn, volcanique !"
    "Chanter dans les forêts de Sibérie avec Jean-Baptiste Soulard"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Résurrection

    Parlons, pour commencer, du label Présence Compositrices qui entend promouvoir et diffuser les femmes compositrices de toute époque et tout pays. Leur premier album proposé est une œuvre de Marie Jaëll,  Ce qu’on entend dans l’Enfer, le Purgatoire, le Paradis, qu’interprète au piano Célia Oneto Bensaid. Bla Bla Blog avait découvert l’instrumentiste à l’occasion de son programme classique et contemporain Metamorphosis consacré à Philip Glass, Maurice Ravel et Camille Pépin – une compositrice, déjà.

    Le nouvel album de la pianiste est une vraie découverte ou redécouverte : celle de Marie Jaëll, tombée dans l’oubli. Née en 1846, Marie Jaëll-Trautmann, de son vrai nom, a été considérée comme une grande artiste et pédagogue par ses pairs, que ce soit César Franck, Gabriel Fauré ou Camille Saint-Saëns. Elle a été l’une des premières femmes admises à la Société des Compositeurs de Paris. Sa carrière s’est pourtant arrêtée à l’âge de 45 ans au profit de la recherche scientifique. Elle décède en 1925.

    Durant les dernières années du XIXe siècle elle compose les trois pièces pour piano Ce qu'on entend dans l'Enfer, Ce qu'on entend dans le Purgatoire et Ce qu'on entend dans le Paradis, d’après une lecture de la Divine Comédie de Dante. Tout comme le poète italien avait conçu son chef d’œuvre comme un triptyque littéraire, Marie Jaëll a fait le choix de l’équilibre : trois parties constituées de six morceaux chacune. Le piano de Célia Oneto Bensaid sert à merveille une création de la fin du XIXe siècle influencée par le romantisme et le classicisme. Chopin, Wagner et Schumann ne sont jamais très loin ("Poursuite").  

    Le piano de Célia Oneto Bensaid sert à merveille une création de la fin du XIXe siècle influencée par le romantisme et le classicisme

    L’auditeur appréciera le raffinement, et dans la composition et dans l’interprétation de Célia Oneto Bensaid. Que l'on pense au deuxième mouvement, "Raillerie" où la déambulation se fait par-delà la mort, sur la pointe des pieds et non sans un rire grinçant. Le classicisme de Marie Jaëll se pare aussi de teintes debussyennes, à l’image du morceau "Dans les flammes". Ce chant des enfers qu’est "Blasphèmes", expressionniste, darde un souffle ardent et satanique. Le sixième et dernier morceau consacré à l’enfer ("Sabbat") se fait plus diabolique encore avec sa danse de démons qui annonce le purgatoire.  

    La délicatesse et la retenue ouvrent la partie consacrée au purgatoire, justement, une partie qui frappe par ses tensions et ses changements de rythmes ("Remords"). Au mouvement "Pressentiments" vient répondre le mélancolique et douloureux "Désirs impuissants". Avec "Alanguissement", on trouve du romantisme wagnérien dans ce morceau jouant de l’hésitation et du contre-pied, comme un amour qui ne saurait s’exprimer. Le ravelien "Maintenant et jadis" et le tourmenté et "Obsession" viennent clôturer dans une acrimonie certaine cette deuxième partie de l’Enfer, avant "Obsession", composé comme une ritournelle obsédante.

    Pour les pièces consacrées au Paradis, Célia Oneto Bensaid nous emmène dans un univers faurien, paisible ("L’apaisement") où tout n’est qu’harmonie et volupté ("Voix célestes"). En digne représentante du classicisme français, Marie Jaëll ne peut cacher ses influences (Saint-Saëns, Ravel, Franck). Même lorsqu’il est question d’un "Hymne", la compositrice ne choisit pas la démonstration ni la virtuosité mais une berceuse réconfortante.

    L’auditeur remarquera l’écriture fine et subtile de "Quiétude". La mélancolie affleure dans ce qu’on entend du paradis, à l’instar de "Souvenance" venant précéder la conclusion mélancolique et triste ("Contemplation") de ce voyage métaphysique autant que romanesque. Un voyage servi par une Célia Oneto Bensaid concentrée, inspirée et ressuscitant une compositrice tombée dans l’oubli. 

    Marie Jaëll, Ce qu’on entend dans l’enfer, le purgatoire, le paradis,
    Célia Oneto Bensaid, piano, Label Présences Compositrices, 2022
    http://www.mariejaell.org
    https://www.celiaonetobensaid.com
    https://www.facebook.com/profile.php?id=100039928732584

    https://www.presencecompositrices.com

    Voir aussi : "Album univers"
    "Camille Pépin, sans coup férir"
    "Dante, voyage au bout de l'enfer"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Conte de coton

    Il y a quelques jours, Bla Bla Blog consacrait une chronique à l’art book de Jessica Cioffi, aka Loputyn. Après cette première approche, pourquoi ne pas parler du premier tome de sa bande dessinée Cotton Tales (éd. Shockdom) ?

    On y retrouve l’univers de la dessinatrice italienne, sans compter sa patte inimitable. Loputyn s’inspire de la littérature gothique du XIXe siècle et de l’imagerie traditionnelle de cette période : chemises à jabot, robes à crinoline, redingotes et coiffures à l’avenant.

    Cotton Tales se déroule dans un décor victorien, au cœur d’un domaine aristocrate. Nicholas, se réveille après un accident de cheval qui lui a fait perdre une partie de sa mémoire. Sa perception en a été tout autant altéré. Le jeune homme est le seul à voir autour de lui d’étranges lapins blancs, parfois agressifs. Une nuit, il surprend une apparition en la personne d’une certaine Letitia. Et si ce fantôme était réel ? 

    Des planches à l’aquarelle d’un raffinement exceptionnel

    Loputyn affiche sa singularité grâce à son style réellement unique. Ses planches faites à l’aquarelle sont d’un raffinement exceptionnel. Elles servent un récit gothique et onirique trouvant autant son influence chez Henry James que chez Oscar Wilde et Lewis Caroll.

    Ses histoires de fantômes, de personnages hantés et de dangereux manipulateurs – la BD n’en est pas exempt avec le (très) jeune père de Nicholas ou les inquiétants Baron Emil et Marquise Gabriela Ward – sont servies par une dessinatrice subtile. Les traits de Nicholas ou de Christopher sont si fins que ces personnages pourraient être tout aussi bien masculins que féminins.

    La vraie-fausse fantôme Letitia, semblant elle aussi tout droit sortie d’un roman des sœurs Brontë, garde tout son mystère, et le premier volume de ce "conte de coton" promet quelques confrontations, avec du fantastique en arrière-plan.    

    Loputyn, Cotton Tales, tome 1, éd. Shockdom, 2022, 128 p.
    https://fr.shockdom.com/boutique/fusion/cotton-tales-vol-1
    https://stay-hop.com/collections/loputyn
    https://www.facebook.com/jessica.cioffi.14
    https://www.instagram.com/loputyn

    Voir aussi : "L'art de Loputyn"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Est-ce que ce crime est sérieux ? 

    Disons-le tout de suite : la première qualité de la comédie policière Murder Party est son esthétique. Les images, les costumes, les accessoires, les couleurs et la lumière en font un film assez unique, certes non sans imperfection. Mais parlons d’abord de l’histoire qui est celle d’une intrigue policière.

    Jeanne Chardon-Spitzer est une architecte un rien dépassée par une mère encombrante mais aussi par la concurrence. Le contrat que lui propose César Daguerre, un homme d’affaire devenu richissime grâce au succès de ses jeux de société, tombe à pic. Jeanne est invitée à se rendre à son manoir qu’elle est chargée de transformer de fond en comble. Elle y fait la connaissance de la famille du vieil excentrique, majordome inclus. Les choses se gâtent lorsque César est retrouvé assassiné. L’enquête peut commencer, mais aussi le jeu - de massacre - car tout le monde est potentiellement coupable et tout le monde peut mourir.

    Nous sommes chez Agatha Christie – version Dix petits Nègres – et Rouletabille dans ce premier film de Nicolas Pleskof. Un premier film dans lequel les moyens ont été mis, que ce soit dans le casting (Alice Pol, Miou-Miou, Eddy Mitchell, Zabou Breitman) ou dans les décors, les costumes ou les accessoires. Le pastiche est revendiqué dans cette comédie policière qui balaie tout sur son passage, avec une esthétique pop assumée. 

    Murder Party en orbite dans une autre dimension

    L’audace vient singulièrement moins de l’histoire – une riche victime jalousée et souvent détestée – que dans le choix de mettre Murder Party en orbite dans une autre dimension, jusque dans les génériques et la bande-son. Murder Party se situe dans les années 60, mais ce serait des années 60 fantasmées, avec l’apport d’inventions bien de notre époque, à commencer par le téléphone portable ou l’escape game. On pourra y trouver le même esprit uchronique qu’avaient mis Berthet et Duval avec leur série de BD, Nico.

    En parlant de la chanteuse du Velvet Underground, nous sommes dans un esprit résolument pop. Les décors sont peaufinés – trop sans doute – et l’artifice et l’artificiel sont pleinement revendiqués, jusqu’à l’intrigue se jouant des acteurs comme des  spectateurs. On adhère ou pas à cette comédie se transformant en jeu de massacre qui ne se prend jamais au sérieux.

    Grâce à leur métier, les comédiens s’en sortent bien. Alice Pol est pétillante dans ce rôle d’architecte coincée dans cette maison de fous. Même si le spectateur peut rester sur sa fin, la dernière image nous ferait dire que la comédienne serait parfaite dans le rôle d’une espionne ou d’une détective, cette fois dans un rôle des plus sérieux. À découvrir sur Canal+ en ce moment. 

    Murder Party, comédie policière française de Nicolas Pleskof, avec Alice Pol, Miou-Miou, Eddy Mitchell, Pablo Pauly, Pascale Arbillot, Gustave Kervern, Sarah Stern et Zabou Breitman, 2022, 103 mn, Canal+
    http://www.bacfilms.com/distribution/fr/films/the-murder-party
    https://www.canalplus.com/cinema/murder-party/h/19085446_40099

    Voir aussi : "Qui es-tu, Nico ?"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Mille et une variations de blés

    Pierre Luc Bartoli expose jusqu’à 24 décembre à la Galerie Cyril Guernieri, 29 rue Mazarine Paris 6ème.

    Ce passionnant lieu dévoile un choix de peintures d’un artiste qui se présente lui-même comme un autodidacte, très vite repéré pour ses paysages, ses vues urbaines et ses scènes de genre. Il y a du classicisme dans l’œuvre de Pierre-Luc Bartoli qui préfère cependant le terme de néo-expressionisme. La Galerie Guernieri propose en ce moment une sélection de peintures sur le thème du blé – le nom de cet événement.

    Cette exposition est l’occasion pour Pierre-Luc Bartoli de témoigner d’une nouvelle obsession picturale qui le frappe alors qu’il s’installe dans son nouvel espace de travail, en Seine et Marne, entouré par des champs de blé et d’orge à perte de vue. C’est ce contact immédiat avec la nature qui lui a inspiré cette série déclinant à toutes les heures du jour ces étendues de blé. Quel que soit le point de vue adopté, chaque toile est prétexte à un traitement bien particulier des éléments qui l’entourent. 

    Néo-expressionisme

    Qu’il se teinte d’un voile orageux, ou balayé par des nuages en mouvement, le ciel donne au blé ses teintes si significatives. Gravitant autour de ce même thème, Pierre-Luc Bartoli varie les cadrages et les perspectives.

    Le peintre arpente mentalement et artistiquement ces champs de blé, travaillant les cadrages, les lumière, les couleurs et les points de vue. Pierre-Luc Bartoli est depuis toujours attiré par les paysages. Qu’elles resurgissent sous la forme de visions ou de ressentis, ces étendues ordonnent les toiles et donnent le ton à cette série. L’usage des grands formats permet également de répondre à l’urgence du besoin expressif ressenti par l’artiste. Un besoin où le hasard n'est jamais loin : "L’accident, la tâche, la chute sont toujours plus intéressants que n’importe quel effet de volonté".

    Cela se passe en ce moment à la Galerie Guernieri jusqu’au 24 décembre 2022

    "Exposition Pierre-Luc Bartoli – Le blé"
    Du 24 novembre au 24 décembre 2022
    Galerie Cyril Guernieri
    29, rue Mazarine 75006 Paris
    https://galerieguernieri.com/artists/pierre-luc-bartoli-2
    https://pierrelucbartoli.com

    Voir aussi : "Souvenirs de Fabienne Stadnicka à la Galerie Cyril Guernieri"

    Ill. Pierre-Luc Bartoli, La trouée, Technique mixte sur toile, 250 x 200 cm

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Cinoche

    Le dernier single de Rouge Renarde, "Cinéma", est autant à écouter qu’à regarder.

    Rouge Renarde est le nom du projet musical de l’artiste  plasticienne Margaux Salmi. Une femme à tout faire : peintre, dessinatrice, réalisatrice, musicienne et bien sûr chanteuse.

    Onirique, Rouge Renarde arpente un univers musical où se croise sons électroniques, influences world, pop et bien sûr chanson française.

    De sa voix fragile, elle fait de "Cinéma" une confession musicale, poétique et graphique sur l’acte de création : "Douter / Changer / Toucher / Tout effacer / Dans un drôle d’état / Refaire Tout est à défaire / Garder le repère / Comme ça".

    Margaux Salmi se dévoile dans son clip à travers ses dessins animés, constituant un monde fascinant, traversé par une renarde rouge – bien entendu. "C'est un clip qui me tient particulièrement à cœur car il est entièrement réalisé en animation. Je suis également peintre et dessinatrice et j'ai voulu mettre mon univers graphique sur ce morceau", comment la musicienne.

    Pour "Cinéma", elle chante son combat artistique, de sa belle voix singulière à la Cocorosie : "Contre vents et marées / Tout traverser / Comme au cinéma".

    Son deuxième album, Dehors, devrait paraître le 27 février 2023.

    Rouge Renarde, Cinéma, single, 2022
    https://www.facebook.com/rougerenarde
    https://www.instagram.com/rougerenarde

    Voir aussi : "Où va Oaio ?"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • La condition inhumaine

    Après sa biographie sur la photographe italienne Letizia Battaglia (Une Femme contre la Mafia, éditons de la Reine Rouge), Frederika Abbate est de retour pour un roman La Fille sauvage, toujours chez La Reine Rouge. Le moins que l’on puisse dire c’est que l’auteure n’a choisi la facilité ni la compromission pour un récit violent et sulfureux se déroulant en Biélorussie puis en France.

    Lors d’un accident de voiture au cœur de la forêt de Belovejskaia Puctcha, Mitsu voit ses parents disparaître, non sans avoir subi des outrages post-mortem. Mitsu se réfugie dans des bois sauvages et peu accueillants. L’adolescente rencontre un ermite muet et difforme qui lui porte secours. En peu de temps,  l'adolescente quitte la civilisation et trouve dans une biche une amie et une compagne. Mais la fille sauvage fuit de nouveau et parvient dans une zone isolée où vit une communauté inquiétante.

    A Paris, Audrey Daylacs, une jeune actrice, naïve et enthousiaste, commence le tournage d’un film sur une sauvageonne. Pendant ce temps, les meurtres d’un tueur en série ensanglantent la capitale. 

    Des récits croisés et sombres, baignant dans un érotisme tout aussi sauvage que Mitsu lorsqu’elle se perd dans la forêt biélorusse

    La Fille sauvage ne laissera personne indifférent, avec ces récits croisés, sombres et baignant dans un érotisme tout aussi sauvage que Mitsu lorsqu’elle se perd dans la forêt biélorusse. Dans la première partie du livre, le lecteur suit, fasciné, le parcours d’une adolescente devenue une animale parmi les animaux – on aimerait aussi dire une humaine parmi les monstres. Des monstres qui renvoient à une région marquée encore aujourd’hui par l’explosion de Tchernobyl.

    "Mais qui sont les monstres ?" semble nous dire Frederika Abbate dans la deuxième partie du livre. L’anormalité, la violence, la manipulation (celle de l’inquiétant réalisateur Fulvio Berger), le machisme et finalement le sexe sont au centre du deuxième récit volontairement décousu. Le lecteur suit des récits divergents dans lequel les monstres – les vrais, cette fois, ceux de la fameuse forêt biélorusse – viennent s’installer à Paris.

    L’amour a sa place dans la dernière partie du roman, mais avec son lot de bizarreries mais aussi de perversités. La perversité, justement, ne fait pas peur à Frederika Abbate qui fouille la fange de la condition humaine ("Humains trop inhumains", écrit-elle, avec un accent nietzschéen). L'environnement, la nature et l'écologie deviennet vite un enjeu ("C’est étrange (…) cette recrudescence de catastrophes naturelles. Comme si la nature cherchait à se venger"). Le message de l’auteure est mis dans la bouche d’une monstre, Aglaé, dans le monologue du film tournée sur la sauvageonne. Tout se terminera dans une fin spectaculaire. Spectaculaire comme ce roman, décidément pas comme les autres. 

    Frederika Abbate, La Fille sauvage, éd. La Reine Rouge, 2022, 285 p.
    https://frederika-abbate.com/la-fille-sauvage

    Voir aussi : "Bataille contre la mafia"

    Couverture : Nicolas Le Bault

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • L’occase de Noël

    D’après une étude récente de Momox, le leader européen de l’achat-vente en ligne d’articles culturels d’occasion, 30 % des jeunes Français envisageraient d’offrir un cadeau de seconde main.

    Voilà une enquête qui tombe bien en cette période pré-Noël. Si le budget moyen des Français pour les cadeaux de Noël reste stable, avoisinant ainsi les 130 € par foyer, la hausse des prix, elle, se poursuit. À ce titre, le poste de dépense pour les jouets de Noël devrait augmenter de 6 % (Étude cabinet Junior City – King Jouet), celui de l’habillement de 3 % (Étude pouvoir d’achat – Que choisir) alors que les loisirs coûteront 4 % plus cher. Pas question pour autant de faire une croix sur les traditionnels cadeaux de Noël.

    Momox révèle que, par contre, les pratiques de consommation des Français tendent à faire bouger les habitudes. L’"occase" tend à être de moins en moins honteuse, y compris pour les cadeaux de fin d’année. Ainsi, on apprend que 30 % des 18-24 ans envisageraient d’offrir un cadeau de seconde main pour une fête ou un anniversaire, qu’acheter des cadeaux moins chers demeure la principale motivation pour 37 % des personnes interrogées, que près de 38 % des Français ont déjà revendu un cadeau reçu et que 51 % des 25-34 ans ont déjà revendu leurs cadeaux. Shocking !

    51 % des 25-34 ans ont déjà revendu leurs cadeaux. Shocking !

    Il semble qu’acheter moins cher demeure le critère numéro un pour 37 % des personnes interrogées mais, pour autant, dénicher un cadeau original constitue la principale motivation pour 32 % des acheteurs.

    "Si les fêtes de fin d'année sont pour beaucoup synonymes de partage et de joie, elles sont aussi et surtout source de grandes dépenses. C’est pourquoi, repenser sa façon de consommer en cette période de l’année et dans le contexte actuel, devient une nécessité. Ainsi, privilégier des achats d’articles de seconde main pour les déposer sous le sapin, s’inscrit dans une démarche durable à la fois pour la planète mais aussi pour le portefeuille des Français !", commente Heiner Kroke, CEO de Momox.

    Étude Recommerce – fêtes de fin d’année et pouvoir d’achat
    Momox
    https://www.momox.fr

    Méthodologie : étude Les Français & le ReCommerce commanditée par momox et réalisée par 4media Group via un questionnaire en ligne entre le 30 et le 31 mai 2022, auprès d’un échantillon de 2 500 adultes âgés de 18 ans et plus et représentatif de la population française.

    Voir aussi : "Paris, parmi les championnes du monde musicale"

    Photo : Pexels - Valeria Boltneva

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez, twittez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !