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Bla Bla Blog - Page 168

  • Parisiennes et Parisiens dans l'exode

    Le jeune Musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin, propose jusqu'à la fin de l'année sa première exposition temporaire consacrée à l'exode des Parisiens, lors de la Guerre Eclair de juin 1940. Un événement tragique dont nous fêtons cette année le 80e anniversaire. En déclenchant sa conquête européenne, l'armée allemande pousse sur les routes 6 millions d'hommes, de femmes, d'enfants et de vieillards sur les routes. Il y a des Belges, des Luxembourgeois et des Français. Parmi ceux-ci, 2 millions de Parisiennes et Parisiens se déplacent en masse vers le sud ou l'ouest de la France. Un nom biblique est donné à cet événement : l'Exode.

    Sylvie Zaidman, directrice du musée et co-commissaire de l’exposition, nous éclaire au sujet de cette période : "Ces quelques jours de bouleversement, parfois de panique lorsque surviennent des mitraillages par des avions allemands, prennent fin peu à peu après l’annonce par le maréchal Pétain de la demande d’armistice. Il faut alors composer avec une nouvelle réalité, celle de l’Occupation. Le traumatisme de l’exode est donc lié à celui de la défaite française. Nous parlons là d’une histoire d’humiliation nationale, car la fuite militaire et civile devant l’ennemi n’est pas un souvenir glorieux. Si l’exode se révèle peut-être un moment de solidarité pour certains, pour d’autres c’est un temps dramatique de perte de repères, de disparition de proches, de confusion."

    Un vrai traumatisme

    Entre le 3 et le 14 juin 1940, la panique gagne rapidement les Parisiens dont les trois quarts décident de s’éloigner au plus vite de la capitale. Les photographies et les témoignages montrent les routes encombrées de voitures, de vélos, de brouettes où sont entassées quelques affaires rassemblées à la hâte. La panique se répand dans la population, depuis les notables jusqu’aux commerçants, laissant une ville presque désertée.

    Le 14 juin 1940, les Allemands entrent dans Paris. Le 17, le nouveau chef du gouvernement, le maréchal Pétain, annonce qu’il va demander l’armistice. Cette déclaration laisse entrevoir la fin de la guerre et rassure de  nombreux Français. Cependant en quelques semaines, les structures politiques et sociales de la France ont volé en éclat.

    L'objet de cette expo est d'expliquer, mettre en perspective et montrer l'importance considérable de cet événement. L’accent est mis ici sur une expérience collective faite de millions d’histoires individuelles, mêlant les Parisiens aux autres Français, aux Belges ou aux Luxembourgeois. En s’appuyant sur des films d’époque, des témoignages, des dessins - d’enfants notamment - et des archives, les commissaires ont choisi de plonger le visiteur dans cette période singulière de l’histoire. Il découvre peu à peu le sentiment d’urgence qui saisit les Parisiens et leur départ en catastrophe pour se retrouver dans la masse de réfugiés qui déferle sur les routes. L’exposition apporte un éclairage sur le sort des réfugiés et la fragilité des institutions. Un vrai traumatisme.

    "Ce qui subsiste massivement de ce moment, en revanche, c’est une mémoire extraordinaire. À l’histoire collective des Parisiens et des Français, partagée par les Belges et les Hollandais, s’ajoutent en effet de multiples histoires intimes", ajoute encore Sylvie Zaidman.

    Il ne reste plus que quelques semaines avant de découvrir cette exposition temporaire mémorable à plus d'un titre.

    Exposition "1940 : des Parisiens dans l’exode"
    Musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin
    Jusqu'au 13 décembre 2020
    4, avenue du Colonel Rol Tanguy
    Place Denfert Rochereau
    75014 Paris
    https://www.museeliberation-leclerc-moulin.paris.fr

    Voir aussi : "Au 21 rue la Boétie"

    Fuite, mai-juin 1940 © LAPI, Roget Viollet

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  • Brassage musical

    Je vous parlais il y a peu des Headshakers et de leur jazz mêlé de funk. Voici, avec l’album Higher, le troisième album des Big Funk Brass, une autre de ces rencontres musicales passionnantes où se mêlent le jazz (Rain, Little Man), le son des brass-bands de la Nouvelle Orléans, le funk (Move Your Fonky Booty) et même le hip-hop (Rock The Stage). Pour enregistrer cet album intégralement autoproduit, le groupe a élu domicile au studio Gil Evans à Amiens.

    Big Funk Brass montre qu’il n’a peur de rien lorsqu’il s’avance sur des terres à la fois si proches et si lointaines. Outre Teach You To below, en featuring avec FP, très dansant et rythmé, le groupe vient se mesurer avec du jazz cool et à la rigueur impeccable (Caol Ila).

    Après un début sous les promesses du rap, Higher s’impose comme ce qu’il est : un album de jazz chatoyant, coloré, joyeux et dense (Fireworks, Manhunt, Lucky Fucker).

    Pour Higher Funk le groupe des Big Funk Brassss s’est carrément offert la collaboration de Ben L’Oncle Soul. 

    L’album se termine par Make Your Choices, avec cette fois un jazz tournant les yeux vers les caraïbes.

    Big Funk Brass, Higher, 202
    http://bigfunkbrass.fr
    https://www.facebook.com/bigfunkbrass

    Voir aussi : "Les doigts dans le nez"

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  • Hypertension pour le frigo

    Pour vous présenter cette chronique de L’‎Œil du frigo sur le film d'action Hyper Tension, je vous propose de jeter un coup d’œil sur le synopsis : Tueur à gages, Chev Chelios apprend que son rival Verona lui a injecté un poison qui bloque les récepteurs d'adrénaline. Pour survivre, Chev doit être en perpétuel mouvement, car si son taux d'adrénaline diminue trop, son cœur risque de s'arrêter... Eloquent, non ? Et maintenant, faisons un petit tour dans la cuisine.

    Hyper Tension, attention à ne pas voir si vous êtes en convalescence sur votre canapé. Une marche forcée sur la vie. Le grand Jason Statham y joue un rôle fabuleux sous perfusion d'adrénaline. Forcément lorsqu'on a besoin d'énergie pour vivre on aboutit dans un frigo. Ici , c'est simple : c'est un frigo de supérette dévalisé par Jason qui vide carrément toutes les boissons énergétiques de la chambre froide. Mais pour qu'on voit combien nous sommes dans l'urgence, le réalisateur met la tête dans le frigo et toutes les canettes étage après étage disparaissent jusqu'à ce léger moment de pause où le héros en sursis, téléphone. Comme pour être au plus proche de lui nous restons dans le frigo, ça va exploser, ça va partir en vrille, un Statham énervé, ça finit toujours aux urgences, même pour un frigo.

    Ici, il épargne le rafraichisseur de boissons énergétiques, manque de temps, pour ne pas mourir il doit rester, énervé, excité, en hyper tension constante. Autant vous dire tout de suite qu'il ne serait pas bon de remplir votre frigo des toutes ces boissons et de les boire comme lui ! Vous risquez l'infarctus généralisé. Pensez à équilibrer le remplissage de votre frigo afin que votre santé soit la plus agréable possible à vivre. Quel serait d'ailleurs votre fantasme le plus excitant pour le remplissage de frigo ? Du fromage à tous les étages ? Des bières? Des steaks XXL, des corps démembrés... J'hésite dans le film en tout cas il y un peu de tout.

    Si vous choisissez mal, vous risquez comme Jason, d'être en sursis de vie et de courir après chaque seconde d'énergie. Ne pas s'endormir sous peine de mourir, voilà le défi qui a conduit le grand Jason à mettre la tête dans ce frigo.

    Autour de cette idée minimaliste, Hyper Tension vous place sous perfusion de Red Bull ou autre substance excitante dans un film haletant , dingue, fou, cru, sans fioriture à voir absolument en pensant qu'il y a bien un Hyper Tension 2 dont je ne sais rien au niveau du frigo !

    Bon film.

    ODF

    Hyper Tension, film d'action américain de Mark Neveldine et Brian Taylor
    avec Jason Statham et Amy Smart,
    2006, 84 mn

    Voir aussi : "L’‎Œil du Frigo débarque sur Bla Bla Blog"
    "hyper Tension Frigo"
     

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  • Survivre et faire l’amour

    Il y a 15 ans, bien avant que l’apocalypse ne soit devenu un thème à la mode, Riverstone sortait Ruines, sous le titre Evy en Ruines (Bédé Adult’). Les éditions Tabou rééditent ce livre, fruit de l’imagination d’un auteur ayant notamment sévi à Charlie Mensuel (L’Aspérouse, Alice).

    Ruines marque les esprits par ce choix de proposer un récit à la fois post-apocalyptique et érotique. Ni plus ni moins.

    Dans une ville dévastée par une "catastrophe hurlante" dont on ne sait rien, Evy, jeune rousse flamboyante, tente de survivre au milieu de ruines fumantes et de quelques êtres humains aussi déboussolées qu’elle – dont sa mère devenue folle ("La raison n’est plus de ce monde") : "Si ce n’est pas la « fin du monde » !? C’est quoi ? La guerre ?… C’est peut-être l’anarchie."

    Bientôt, venant du ciel, en parachute, apparaît un autre vivant qu’elle. Il se nomme Wally. Entre eux, l’instinct de survie fait rapidement place à une attirance irrésistible. Le fameux cliché "faire l’amour avant la fin du monde" prend ici une forme bien tangible, en dépit de l’apparition d’une troisième personne, une femme, Amilie.

    On verra dans ce récit érotico-apocalyptique une revisite du mythe de la Genèse, avec Evy/Eve et Wally/Adam en premiers êtres humains capables de repeupler la terre.

    Riverstone se surpasse dans un graphisme soigné que l'on croirait sorti tout droit d'un jeu vidéo hyperréaliste, avec une Evy sculpturale à la peau diaphane et un Wally robuste et à la virilité exacerbée. Le rendu des paysages de ruines sont frappants de réalisme.

    Une très belle BD autant qu’un objet d’art, à ne pas laisser entre toutes les mains.

    Riverstone, Ruines, éd. Tabou, 2020, 64 p.
    http://www.tabou-editions.com

    Voir aussi : "butineuse !"

    riverstone,bande dessinée,apocalypse,érotisme,sexe,post-apocalypse

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  • Triple zéro

    Il paraît que les milieux de la mafia ont adoré le traitement qui leur était réservé par Francis Ford Coppola dans son triptyque génial du Parrain : des scènes devenus mythologiques, la violence stylisée, la place laissée à la famille et des anti-héros flamboyants… Un tableau de la mafia italo-américaine adoré, semble-t-il, par ces hors-la-loi .

    Ils seront sans doute beaucoup moins flattés par ZeroZeroZero, la série italienne adaptée du roman éponyme de Roberto Saviano, dont la tête a été mise à prix par le milieu de la Camorra depuis la publication de Gomorra. Place ici à une nouvelle incursion dans le milieu de la mafia, cette fois sous forme d'une fiction dont l'horizon est élargie aux quatre coins du dmonde.

    La 'Ndrangheta, organisation mafieuse calabraise en proie à une guerre interne et violente, organise, via son chef Don Minu La Piana (Adriano Chiaramida), l’achat de cocaïne mexicaine pure (la "zerozerozero" dans le jargon criminel). De l’autre côté de l’Atlantique, les producteurs et vendeurs, les frères Enrique et Jacinto Leyra, s’organisent dans un climat de guerre civile, entre lutte de clans et interventions d’une troupe des forces spéciales menées par un chef corrompu, Manuel Contreras (Harold Torres). Un troisième intervenant prend contact : il s’agit d’intermédiaires américains, le père et la sœur Emma et Edward Lynwood (respectivement Andrea Riseborough et Gabriel Byrne), bientôt rejoints par le jeune fils Chris (Dane DeHaan), gravement malade. Ceux-ci sont chargés de transporter la cargaison de drogue par bateau. Un  transport qui ne va pas se dérouler sans heurts.

    Tragédie antique

    ZeroZeroZero se démarque des nombreuses fictions de la mafia d’abord par sa forme : une série se développant avec patience mais aussi précision sur plusieurs lieux éclatés. Le fait que Roberto Saviano soit aux origines de cette création télé garantit le sérieux du travail. Non seulement les arcanes de des organisations mafieuses sont décrites avec réalisme (y compris dans la violence) mais le journaliste et auteur italien choisit de faire le récit d’une criminalité mondialisée, entre l’Italie, le Mexique et les Etats-Unis, et jusqu’en Afrique. L’intrigue avance pas-à-pas, à l’image de cette cargaison, au centre de toutes les convoitises. Les guerres pour la possession de territoires – que ce soit dans la vieille Europe ou en Amérique centrale – ne connaît aucune règle et se transforme vite en tragédie que l’on pourrait qualifier d'antique – avec cette place capitale des liens familiaux, qu’ils soient italiens ou américains.

    On sort complètement esquinté par cette plongée en enfer. Pas sûr que les criminels de la pieuvre apprécieront pareil tableau.

    ZeroZeroZero, série policière italienne de Stefano Sollima, Leonardo Fasoli et Mauricio Katz, avec Andrea Riseborough, Dane DeHaan, Giuseppe De Domenico, Adriano Chiaramida, Harold Torres et Gabriel Byrne, saison 1, 8 épisodes, 2020, Canal+, OCS
    https://www.canalplus.com/series/zerozerozero

    Voir aussi : "Le pizzaiolo, l’intello, le bricoleur et la prostituée"

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  • Aux environs de Rodolphe Burger

    Parce qu’il est un musicien aux multiples facettes (rock, pop, jazz, world, électro ou chanson française), chaque création de Rodolphe Burger fait figure d’événement.

    En juin dernier, l’ancien complice d’Alain Bashung proposait son 6e album, Environs. Il vient de sortir ces derniers jours un deuxième extrait de ce dernier opus, Le Chant des pistes.

    En injectant dans un texte poétique du rock, des pulsations électroniques et des chants chamaniques, Roland Burger marque son territoire qu’il veut vaste et passionnant à découvrir : "Voici le chant des étoiles / Car nous sommes nous-mêmes / Les étoiles / Car nous sommes des oiseaux faits de feu / Et nous traçons une route pour notre âme."

    Réalisé par Léa Troulard et entièrement tourné en Bretagne, le clip met en scène Bartok et Torero, deux magnifiques chevaux chorégraphiés par Thomas Chaussebourg.

    Rodolphe Burger, Le Chant des pistes, 2020
    Rodolphe Burger, Environs, Dernière Bande, 2020
    https://www.facebook.com/burger.rodolphe
    https://rodolpheburger.com

    Voir aussi : "Lumineux Agustín Galiana"

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  • Michel Haillard, made in confinement

    On ne l’a sans doute pas assez dit, mais il est probable que le "Grand confinement" que nous avons connu cette année pourrait bientôt devenir d’ici peu un mouvement, sinon un genre à part entière.

    La nouvelle création de l’artiste et designer Michel Haillard y aurait toute sa place. Baroque, facétieux, dénicheur d’influences venues aussi bien de l’art africain que du baroque européen, Michel Haillard propose avec "Danse avec les gnous" un vernissage et une performance qui seront à découvrir ce jeudi 8 octobre à partir du 18 heures à La Cartonnerie (Paris XIe).

    Cet événement, que l’artiste a aussi intitulé, non sans malice, "Le rire du pangolin – Objets magiques made in confinement", précède une exposition d’œuvres imaginées pendant le confinement, exposition qui sera visible jusqu’au 11 octobre, toujours à La Cartonnerie.

    "J’ai vécu ce moment particulier comme une retraite, considérant uniquement mes ressources propres, ou sales ! Ainsi est née de l’accumulation d’objets de l’atelier cette collection qui nous ouvre d’autres espaces, d’autres mondes, ceux de la magie, qui fonctionne réellement pour qui se laisse guider par sa fantaisie et son cœur dans un grand éclat de rire," commente Michel Haillard.

    Cet univers incroyable et bourré d’humour est à découvrir à La Cartonnerie de toute urgence.

    Exposition de Michel Haillard
    "Danse avec les gnous, ou le rire du pangolin – Objets magiques made in confinement"

    Vernissage/performance avec Richard Laillier le jeudi 8 octobre à partir de 18h.
    Exposition du 9 au 11 Octobre 2020
    La Cartonnerie, 12 rue Deguerry 75011 Paris
    Les vendredi 9 octobre de 15h à 20h, samedi 10 octobre de 15h à 20h
    et dimanche 11 octobre de 15h à 18h
    http://www.michel-haillard.com
    http://www.lacartonnerieparis.com

    Voir aussi : "Mathias Mareschal, de retour de résidence"

    © Michel Haillard

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  • Le cinéma libanais célébré malgré tout

    Pouvait-on imaginer pareil centenaire et pareille naissance ?

    Le centenaire est celui de la création du Liban et la naissance celle du Festival du Film Libanais de France, du 7 au 11 octobre, au cinéma Le Lincoln (Paris 8e).

    Deux mois après les explosions à Beyrouth, fêter le cinéma libanais prend tout son sens, comme le dit Philippe Aractingi, cinéaste franco-libanais (Bosta, Sous les bombes, Listen) et parrain du FFLF 2020 : "Voilà que dans tout ce marasme, un groupe de jeunes libanais enthousiastes décide d’organiser un festival pour honorer le cinéma libanais. Un rayon de soleil dans les pires ténèbres, un brin d’herbe improbable qui brave les décombres comme seuls en sont capables mes compatriotes."

    La première édition du Festival du Film Libanais de France fait figure d’acte de bravoure autant que d’éclairage bienvenu sur ce cinéma venu de ce coin de la Méditerranée : "Un acte pionnier car premier en son genre, une initiative noble qui vient renforcer les efforts du cinéma libanais, qui reste un art artisanal en quête d’identité."

    Reflet d’une société plurielle et multiconfessionnelle, le cinéma libanais ne cesse de surprendre par sa diversité, son ambition et son regard critique. Ouverture, indépendance, liberté, audace, ce sont autant de valeurs qui constituent les fondements mêmes du Festival du Film Libanais de France. Au programme : projections-débats, compétition de courts métrages, table ronde ("Comment le cinéma libanais peut-il survivre à la conjoncture actuelle ?"), master class, rencontres, mais aussi concerts avec Layale Chaker & Quartet, en ouverture du festival.

    La première édition du Festival du Film Libanais de France fait figure d’acte de bravoure

    La projection de longs métrages rythmera le festival : Broken Keys de Jimmy Keyrouz (en sélection officielle à Cannes 2020), Nocturne in Black de Jimmy Keyrouz (2016), All This Victory de Ahmad Ghossein (séance en partenariat avec l’Institut du monde arabe), avec également une série de focus sur Beyrouth : le documentaire Beyrouth, jamais plus de Jocelyne Saab (1976), Beirut Terminus de Élie Kamal en avant-première, Beyrouth Through Time de Philippe Aractingi, Go Home de Jihane Chouaib, Listen ("Ismaii") de Philippe Aractingi, The Beach House ("Beit el-Baher") de Roy Dib ou Allo Chérie, court-métrage hors-compétition de Danielle Arbid, extrait de la série Ma Famille Libanaise. Cette projection sera suivie de Blackjack, court-métrage hors compétition de Danielle Arbid, extrait également de la série Ma Famille Libanaise.

    Un jury constitué du comédien Rodrigue Sleiman, de la comédienne Christine Choueiri, de l’écrivain et chercheur Élie Yazbek, de la productrice Myriam Sassine, de Serge Akl, directeur de l’Office du Tourisme Liban en France et de la comédienne Andrée Nacouzi remettra trois prix (Prix du Jury, le Prix de la Meilleure Fiction et le Prix Jeune espoir) à l’issue de la projection des courts-métrages en compétition : 30/2 de Hadi Ibrahim, Where To? de Robine Nachar, La Folie à deux de Charelle Abdallah, Ila Haythou – To Nowhere de Pamela Nassour, Harmonica de Jad Dona, That Stupid Armenian’s Motion Picture Show or Garen de Hrag Meguerditchian, Until The Rain Wanes de Marianne Bou Mosleh, NightShift, "طعمي السمكات" de Marc Salameh, Chmout de Rami Aidamouni, The War Of Others de Rami Ghorra, And The Party Goes On! de Michael Asmar, I Want To Be Understood And Ignored de Shadi Rabahi, Recipe In Exile de Chantal Kassarjian, What’s Your Name? de Nour Al-Moujabber, Day 6 de Layal M. Rajha et CORONA DAYS, "زمن كورونا" de Layal M. Rajha.

    Cette première édition du Festival du film libanais est un autre moyen de soutenir un pays et une culture singulièrement mis à mal cette année.

    La soirée d'ouverture aura lieu à l'Institut du monde arabe le mercredi 7 octobre.

    Le Festival du Film Libanais de France
    Du 7 au 11 octobre 2020 au cinéma Le Lincoln, Paris 8e
    https://fflfofficial.fr

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