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En cette période où le courant apocalyptique et post-apocalyptique est devenu un genre en vogue, pour le meilleur et pour le pire, intéressons-nous à un de ces nombreux court-métrages, La dernière prophétie. Ce dessin animé d’un peu plus de 3 minutes frappe par le soin graphique, à telle enseigne que le voir développer en long-métrage (qui est le projet originel), voire en série, ne serait pas une absurdité.
Romain Demongeot s’était fait remarquer avec ses deux premiers courts métrages, Love 2062 (2012), déjà un film d’anticipation autour de la pollution, puis Krokodil Requiem, (2016) qui entendait sensibiliser à la drogue.
Tout aussi engagé et new age, La dernière prophétie est un voyage dans le temps et dans l’espace. C'est aussi une vraie réflexion utopique, singulièrement rare dans la mouvance millénariste. Les auteurs du court-métrage (Romain Demongeot, Sebastien Novac et Elvire Cheret) imaginent la manière dont les hommes pourraient se saisir des religions monothéistes mais aussi de l’intelligence artificielle pour donner une nouvelle chance aux quelques humains réfugiés sur une autre planète habitable.
Romain Demongeot a condensé en quelques minutes ce récit de SF, qui est aussi une autre manière de mettre l’humanisme au cœur du discours.
Cette curiosité qu’est La dernière prophétie est à surveiller d’autant plus près qu’il pourrait bien devenir un projet de grande envergure. C’est tout le mal que nous lui souhaitons.
Il est bien entendu important de parler de théâtre en cette période de crise sanitaire. Et si les scènes restent fermées et confinées, il reste heureusement le livre.
L’un des meilleurs dramaturges contemporains, Wajdi Mouawad, est l’auteur de Tous des Oiseaux (éd. Babel), l’une de ses œuvres les plus marquantes. Découvrir son drame en texte garde sa puissance, même si évidemment rien ne vaut son adaptation sur scène. Il faut d’emblée préciser que Wajdi Mouawad avait prévu d’emblée que sa pièce soit jouée dans la langue de ses personnages – à savoir en allemand, en anglais, en arabe et en hébreu. Ce grand drame sur le thème du choc des cultures, des générations mais aussi des mémoires a été imaginé au début des années 2000, après les attentats du 11 septembre 2001.
Tous des Oiseaux commence comme une histoire d’amour à la Roméo et Juliette : Eitan, l’étudiant juif, et Wahida, une jeune Palestinienne, se rencontrent dans une bibliothèque américaine et tombent amoureux. Tout se brise cependant lors d’un voyage au Moyen-Orient : un attentat terroriste palestinien entre Israël et la Jordanie blesse gravement Eitan. C’est dans une chambre d’hôpital que Wahida vient le veiller alors que le jeune homme se trouve entre la vie et la mort. La famille du blessé est prévenue et se dépêche sur les lieux. Les parents et les grands-parents d’Eitan, des juifs vivant en Berlin, rejoignent la jeune Arabe. Au pied du malade, les personnages parlent et s’affrontent autour de leur identité, de leur passé, de leur culture, de l’amour du jeune couple mais aussi des traumatismes et des secrets de famille.
Pièce de l’universalité à plus d’un titre
Wajdi Mouawad a diviser son drame en quatre actes – "Oiseau de beauté", "Oiseau du hasard", "Oiseau de malheur" et "Oiseau amphibie". Des oiseaux qui sont aussi dans le titre de la pièce. Ces oiseaux perdus sont ces personnages déracinés et meurtris par leur passé – ici, la Shoah ; là, les guerres israélo-palestiniennes – qu’Etgar, le grand-père, énonce ainsi : "J’étais le dernier d’une lignée d’oiseaux sans port, sans branche, sans rien, moi le petit survivant." L’apparition à la fin de la pièce de Wazzân, personnage historique apparaissant tel un fantôme, déclame un conte animalier dans lequel un oiseau se fait amphibie pour se fondre parmi les poissons, ces étrangers ("Je suis l’un des vôtres").
Pièce de l’universalité à plus d’un titre, Tous des Oiseaux entend dépasser l’idée de séparation entre cultures. Wajdi Mouawad a fait le choix de ne pas rester sur cette histoire d’amour entre un Juif et une Arabe, mais d’invoquer les liens familiaux, les aïeux mais aussi les passés. Dans la postface, Sylvain Diaz insiste sur l’importance du dialogue pour "être à l’écoute de ce [que l’ennemi] éprouve… Il ne s’agit pas d’aller contre lui mais d’« aller vers »." En faisant en sorte que chacun des personnages fasse une route douloureuse vers sa propre identité, à travers une tragédie se fragmentant en scènes mêlant des lieux et des scènes différentes, Wajdi Mouawad compose une œuvre symphonique de chair et de sang. Cruelle et formidablement humaine.
La première écoute de BT93 nous plonge d’emblée dans la période eighties et nineties. Rien d’étonnant à cela : les titres de cet album ont été créés et enregistrés entre 1989 et 1994. Les connaisseurs reconnaîtront la facture des synthétiseurs devenus des références : Ensoniq ESQ1, TX7, TR707, Korg 01W.
Nous sommes au mi-temps des années 90 et un jeune artiste anonyme, se faisant appeler BT93, envoie son album éponyme au format K7 à quelques maisons de production indépendantes, qui lui demandent gentiment d’aller voir ailleurs. Fin de l’histoire ? Non. Car celui qui signe le morceau rageur La hiérarchie chie laisse une œuvre d’autant moins morte-née qu’elle commence à tourner sur des platines d’inconnus et devient quasi culte. Entre-temps, BT93 s’est installé comme entrepreneur sérieux – ce qui n’est pas le moindre des paradoxes pour un homme qui chantait : "La hiérarchie chie, /Dans son froc en or massif, / Leurs couilles se sont fait la malle, / Ils ont perdu les pédales, tous à la manif !"
C’est donc une résurrection, pour ne pas dire un petit miracle, que cet opus oublié. Près de trente ans après sa création, le disque sort enfin en vraie galette et sur les plateformes. Il est coproduit – excusez du peu – par Frédéric Lo, qui a mis sur le coup des musiciens additionnels : Marcello Giuliani à la basse et Patrick Goraguer à l’orgue Hammond et aux percussions. Tout a été remixé et remastérisé à partir d’enregistrements K7.
Avec BT 93, nous voilà dans un album aux accents post punk-rock : Bronx generation, datant de 1989, revendique ces racines eighties, avec une chanson française dopée aux rythmes saccadés et aux synthétiseurs omniprésents et révolutionnaires. Ce premier morceau est le récit en musique d’une dangereuse rencontre dans un lieu interlope : "Tu f’rais mieux d’décamper / Le zoo du Bronx, quelle idée / Ta tête de youpie égaré / Comme dans l’« bûcher des vanités »…"
Avec Say What Youy said, voilà un talk-over onirique (les paroles sont d’un certain Hervé Tanguy) qui peut se lire comme un hommage à Yves Simon : "J'avais oublié que je ne t'avais pas oubliée / Nous avions tant usé de salive / En mot, en baisers, en phrases définitives / Ce soir je me souviens de tes yeux, tes bras et tes pieds nus / De nos larmes et nos serments / Dont aucun ne fut tenu."
Histoire d’amour encore avec Chasseur de tête et Pas ce soir mais peut-être demain, qui conte une "aventure d'un soir" : "Est-ce qu'on va se revoir / Ca fait longtemps que je broie du noir / J'ai un plan pour ce soir / Il faudrait juste que j’arrête de boire."
Plus léger, On n'est pas sérieux avec les filles lorgne du côté de Patrick Coutin et de son J’aime regarder les filles : "Pourquoi j'devrais n'aimer qu'une fille / Quand tout nous pousse à en aimer plusieurs / En série mais aussi en parallèle / En solo ou bien en chœur."
"La hiérarchie chie, /Dans son froc en or massif"
Soyons clair : si BT93 est devenu culte c’est aussi et surtout en raison de ses titres engagés, à l’instar de Références, au parlé-chanté sombre et rugueux : "Les dirigeants d'entreprise, / Plus que jamais broyés par le quotidien, /Sont-ils condamnés à prendre des décisions / Comme des âmes soûles ?" Ce cri contre le libéralisme se fait à travers un travail sur le champ lexical économique et stratégique : "J.L. Bower, Managing the Ressource Allocation Process / Division of Research Graduate School of Business Administration / Harvard University / Cambridge, Massachussetts, 1970 / Références!" BT93 se montre par la suite bien plus explicite : "Cette chanson peut être entendue comme un plaidoyer pour un usage raisonnable d’outils relevant d’une nouvelle rationalité", chante l'artiste dont l'album unique est illustré par le cliché d'un jeune loup sautillant au milieu des tours d’affaires de La Défense, en costume cravate et attaché-case.
Businessman privé ou énarque ? Ou les deux ? Dans L’énarque, c’est à la première personne qu’il se met dans la peau d’un de ces tristes sires : "Je suis un énarque / Parachuté au poste clé / Mais je mène ma barque / Allez faut manager..." Management, plans sociaux, consultants, carrière, petits cadeaux : pas de doute, nous sommes dans le portrait grinçant d’une de ces figures typiques du capitalisme de ces trente dernières années.
Le moins que l’on puise dire c’est que BT93 a du répondant et assume son engagement, à l’exemple du morceau phare de l’album, Hiérarchie chie : "Moi je sais ce qui nous nique / C'est les segments stratégiques / Partage en business units / C'est pour ça que je milite." BT93 mitraille à tout-va. Le clip est un montage de plusieurs courts-métrages réalisés entre 2005 et 2010 et ayant comme thématique le monde du travail. Diffusés à la télé (France 3 notamment), avec le comédien Jean-Toussaint Bernard dans le rôle principal, le clip a été réalisé par l’artiste vidéo Yannick Dangin-Leconte (Stupeflip vite !!!).
Fric rime avec neurasthénique. Les nuits d’un ex-winner, singulièrement plus mélancolique que rageuse, est la partie sombre de ces gagnants du libéralisme, ces pauvres types emprisonnés dans leur propre prison : "Même le Dénoral / N'a plus aucun effet / Sauf sur mon moral / Devenu papier mâché / Que faire d'un insomniaque / Chronique et hors d'attaque / Qui réclame ni dommage ni intérêt."
Il n’y a pas plus de salut dans le titre acide RV avec les ressources humaines où le milieu de l’entreprise est aussi celui de la cruauté pleinement assumée : "Quand je serai PDG / J'en connais qui vont morfler / Chez les psychologues diplômées."
L’album se termine avec le surprenant RER pour la défonce. Un morceau qui boucle cet album cohérent. Le titre est évidemment un calembour que pas mal de voyageurs et travailleurs franciliens reconnaîtront. "Dans les couloirs noirs je m'enfonce / Du RER pour la défonce / Cravate serrée / Moi cadre étriqué / Ouvrir dossiers / Jusque nuit veiller."
BT93 est ressuscité, et on le doit largement à Frédéric Lo : près de trente ans après la création de cet opus, son message reste plus que jamais d'actualité.
L’Œil du frigo a cette immense qualité de proposer des films oubliés et méconnus. La preuve cette semaine avec La Montagne ensorcelée. Non, il ne s'agit pas d'un adaptation du chef d'oeuvre de Thomas Mann, La Montagne magique, mais un film d'aventure et fantastique avec Dwayne Johnson, avec des muscles... et des cheveux. Une histoire d'extraterrestres aussi, qui permet à notre chroniqueur de s'attarder sur un frigo et de gloser autour de Jack et le haricot magique et des femmes...
Là je crois qu'on a vraiment du lourd. Dwayne avait encore des cheveux et déjà une grosse musculature, sa rencontre avec deux ados extraterrestres au cœur des effets spéciaux va changer sa vie de chauffeur de taxi qui en a vu de toutes les couleurs.
Après une poursuite échevelée les deux ados trouvent enfin la porte du passage et - devinez quoi ? - c'est un frigo !
J'avoue qu'à ce niveau là j'étais proche de la sidération cosmique du sommeil lorsque j'ai vu cette porte s'ouvrir avec la clé extraterrestre de Seth. Autant vous dire que mon sang n'a fait qu'un tour. Comme quoi, on trouve des frigos vraiment partout même chez les extraterrestres qui se cachent sous une montagne. Ici les étagères du frigo se retirent laissant place à un passage secret... J'en vois déjà qui se disent : "Diantre, qu'elle belle idée !" Mais ils sont à côté de la plaque. Il y a mieux dans le cette scène qu'un simple frigo qui s'ouvre sur un passage. Ce qui change tout c'est la phrase de Dwayne alias Jack : "N'entre pas dans le frigo magique Jack..." Et là, mon cerveau s'illumine comme la tour Eiffel à minuit lorsque le PSG perd son match.
Jack et le frigo magique résonnent en moi, je finis mon verre de rouge et les vers bio grillés que j'avais pris en apéritif, histoire de voir ce que sera la bouffe du XXIe siècle. A cette séquence, et alors que Jack s'enfonce dans le frigo, je fais le rapport avec le conte de Jack et le haricot magique. Un conte phallique si mes souvenirs sont bons. Un gamin plante un haricot, qui pousse et monte jusqu'au 7e ciel. Grâce à cette graine et la grandeur de son haricot, il deviendra riche et sauvera sa famille. Extrême jouissance : je ne vous fais pas de dessin. Ici, c'est l'inverse : rappelez-vous ma thèse sur le genre féminin du frigo. Ici, le frigo s'ouvre, s'écarte, nous sommes bien en présence d'un acte féminin par excellence et d'ailleurs le réalisateur s'en amuse avec la réflexion de Jack et le frigo magique. Ils vont entrer dans le frigo et non pas monter mais descendre au 7e sous-sol, là où il y a une gestation des drôles de bestioles dont je ne dirai rien.
Le frigo représente alors tous les plaisirs féminins, et notre héros s'y engouffre. La fertilité y est représentée et l'homme avec sa musculature aussi. Et alors que je finis mon dernier ver de terre qui croustille sous la dent, je comprends enfin que le plaisir féminin n'est pas au 7eme ciel , mais au 7e sous-sol. Grande révélation, tout un concept qui s'écroule, et tout ça grâce à l'ouverture d'une porte de frigo dans mon esprit à moins que cela ne soit les protéines de mon ver de terre. A noter quand même qu'il n'y a rien sur la porte du frigo, même pas de quoi mettre un pot de ketchup. Alors la dernière idée qui me frôle l'esprit c'est que pour les plaisirs féminins soient effectifs, il ne faut pas de porte de frigo achalandée. Non, c'est une erreur qui pourrait mener à la frigidité. D'ailleurs, ce dernier mot qui emprunte encore une fois la métaphore du frigo me semble bien déplacé, tant il y a du plaisir dans un frigo qui fait du froid. Je tiens quand même pour hypothèse que la porte y est pour quelque chose... Sans doute dans la manière de l'achalander !
Bon je vous laisse , j'ai fini mes vers et je n'ai plus bien suivi la suite du film tellement je dois revoir mes théories frigorifiques.
Bon film.
ODF
La Montagne ensorcelée, comédie et SF américaine d'Andy Fickman avec Carla Gugino, Dwayne Johnson et AnnaSophia Robb, 2009, 98 mn
Quelques mois après la mort d’Uderzo, un inédit – peut-être le premier d’une série ? – on apprend la sortie d’un inédit des aventures du plus célèbre des Gaulois. Le Menhir d’Or, de Goscinny et Uderzo, sortira en librairie le 21 octobre aux éditions Albert René.
Vendue pour la première fois sous la forme d’un livre-disque en 1967, cette aventure unique est devenue quasiment introuvable et n’a jamais été publiée en album.
C’est ce petit bijou, imaginé par les deux papas d’Astérix et Obélix, qui est à redécouvrir. Les passionnés et collectionneurs se précipiteront sans aucun doute sur cet inédit.
Au village, l’agitation règne : Assurancetourix a décidé de participer au célèbre concours de chant des bardes gaulois pour remporter le menhir d’or. Pour le protéger dans cette compétition suivie de près par les romains, Astérix et Obélix sont chargés de l’accompagner : ils ne doivent pas quitter Assurancetourix des yeux ; quitte à y perdre une oreille !
Des illustrations scannées à partir du livre-disque de 1967
Ce nouvel album illustré propose une nouvelle mise en page avec une pagination plus forte. Quelques mois avant son décès, Albert Uderzo a pu superviser fin 2019 le travail de restauration.
Partant des illustrations scannées à partir du livre-disque de 1967, les collaborateurs historiques d’Albert Uderzo ont dû faire appel à tous leurs talents druidiques pour en restaurer les dessins conformément à la volonté du cocréateur d’Astérix. Le plus difficile : supprimer la trame d’impression tout en préservant l’intégrité du merveilleux encrage d’Albert Uderzo. Effectuant également une mise à jour et un étalonnage des couleurs fidèle au rendu vintage original, ils ont offert au Menhir d’Or un bain de jouvence qui lui permettra de rassembler fans historiques et nouvelles générations de lecteurs.
De plus, pour compléter l’expérience et permettre aux fans de toutes générations de vivre cette aventure comme l’avaient imaginé ses créateurs, un enregistrement audio de ce récit est également disponible gratuitement au téléchargement sur Internet.
cette histoire imaginée par les créateurs rejoint définitivement le patrimoine d’Astérix dans la collection des récits illustrés : Les XII Travaux d’Astérix, Comment Obélix est tombé dans la Marmite et Le Secret de la Potion magique.
À découvrir, lire et bien sûr conserver précieusement.
Nathalie Stettler-Lapeyrade expose tout le mois d’octobre à la Galerie Ephémart de Montargis ses huiles et ses poteries.
"Enfant déjà, j'adorais me perdre et créer seule dans mon univers... Je laisse errer mon âme entre couleur et formes jusque d'autres dimensions ou je peux m'exprimer librement, sans retenue", dit-elle au sujet de son parcours.
Exposition tous les jours sauf le dimanche après-midi, de 14H à 18H30 et le samedi de 9H à 18H30.
Exposition "Nathalie Stettler-Lapeyrade" à la Galerie Ephémart, Montargis Tous les jours sauf le dimanche après-midi, de 14H à 18H30 et le samedi de 9H à 18H30 35 rue Dorée 45200 Montargis Association Marcher ses Rêves https://nas-art.net/index.html https://www.facebook.com/marchersesreves
Le dernier opus de Mona San, ~p+n|d•r~ (prononcez "Pandor", comme le premier morceau), est un album concept désarçonnant, démarrant avec de la musique concrète (Pandor) avant une incursion dans du rap électro : Rollin, en featuring avec Will Metty et Dior Dean, S◊ £asy ou Spin It Back (feat. CHEF). Le musicien dit se placer dans la lignée d'artistes comme Rone, Fakear ou Superpoze.
Mona San c’est de l’électro repoussé dans ses derniers retranchements, dans des titres brefs (le plus long dure 3:36), et partant chercher des constructions sonores jusque dans des horizons lointains (Skinned, Cicle). La musique de ce surdoué ne s’embarrassant pas de facilité, est à l’image du titre de ses morceaux (£verl+sting l●ve, sw££t Dr£▲m Fr◊m th£ ◊th£r sid£, ~+l●iceburning ~+l●~) : déstabilisant et assez unique (Ambr Watr).
Derrière le projet Mona San, né en 2012, se cache Julien Perrigault, un compositeur et performeur français de 20 ans, lauréat de deux concours de remixes organisés par le label macédonien Paragon Records. Il a également travaillé en tant que Sound Designer dans le cinéma (Beyond Your Lips). Maniant le zen (£verl+sting l●ve) et la grandiloquence des rythmiques et des boucles venues d’on ne sait où (Innerbl◊◊m), le jeune musicien propose un opus futuriste, pour ne pas dire extra-terrestre (~+l●iceburning ~+l●~).
Le hip-hop n’est pas en reste, à l’exemple du bref et cinglant sw££t Dr£▲m Fr◊m th£ ◊th£r sid£ ou de 01.20. ◊il, où le rythme trip hop se termine en vague électro se dépliant inexorablement.
Above The Blue Wall, titre sans doute le plus intéressant, fait mixer avec bonheur chant traditionnel, électro et hip-hop, avant une autre pépite que nous avons repérée : Lee (Mona San Rework), aux accents électro-pop bienvenus, lorgnant du côté de Petit Biscuit.
La deuxième partie de l’album est singulièrement apaisée : après l’étrange Lee, place à de l’électro avec Endless (feat. Krose) matinée de pop-rock.
"L’excellence française ne connaît pas de barrières… Mettre en lumière les parcours de ses représentants est mon leitmotiv" : voilà ce que dit Judith Beller, aux manettes de l’émission hebdomadaire C’est Excellent ! sur Sud Radio, tous les dimanches à 19 heures.
Pour sa seconde année, Judith Beller embarque son public sur les chemins de l’excellence française. L’émission bien nommée donne la parole sans contraintes pendant 52 minutes à des créateurs qui ont pris le risque de l’excellence. La journaliste et animatrice propose chaque dimanche une plongée dans l’intimité des métiers et de ceux qui les incarnent, à travers le regard d’une personnalité médiatique.
Parmi les invités VIP déjà venus figurent Alexandre Arcady, Olivier Marchal, Mazarine Pingeot, Richard Malka, Caroline Fourest, Aurélie Saada, Claire Chazal, Bob Sinclar, Bernard de la Villardière, Ramzy ou Charles Berling. Le 11 octobre, Judith Beller recevait l’auteure Karine Tuil et le metteur en scène, comédien, réalisateur Jérémie Lippmann.
Le dimanche 18 octobre, C’est Excellent ! recevra Yamina Benguigui et le dessinateur Jul.