Musique ••• Classique & contemporain ••• Anaëlle Tourret, Perspectives concertantes
Bla Bla Blog fait une pause

Bla Bla Blog fait une pause de quelques jours.
Je serai de retour bientôt.
Photo : Pexels - Pixabay
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Bla Bla Blog fait une pause de quelques jours.
Je serai de retour bientôt.
Photo : Pexels - Pixabay
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film 3 Milliards d’un coup. Il sera visible du 19 au 24 octobre 2023. Soirée débat le 22 octobre à 20H30.
Paul Clifton constitue une équipe de criminels afin d’effectuer le casse du siècle : braquer le train postal qui relie Glasgow à Londres.
3 Milliards d’un coup, polar anglais de Peter Yates
avec Stanley Baker, James Boothet et Frank Finlay, 2023, 104 mn
Scénario : Edward Boyd et Georges Markstein
https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?rubrique1362
Voir aussi : "Assaut"
Tenez-vous informés de nos derniers blablas
en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.
Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !
Quoi de plus terrible que la mort d'un enfant ! C'est le récit d'un deuil que nous fait partager Michel Rostain, qui, en 2003, a perdu son fils âgé de 21 ans. La force du livre tient autant au sujet qu'à la manière dont il est mené : Michel Rostain fait de son fils disparu le narrateur de ce deuil. L'émotion affleure à chaque pages, ce qui n'exclut ni l'humour (un humour féroce contre les pompes funèbres par exemple) ni l'espoir car ce livre est aussi une leçon de vie. La dernière phrase de l'auteur est symptomatique de cela : "On peut vivre avec ça".
Michel Rostain, Le Fils, éd. Oh !, 174 p.
http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/06/21/21455111.html
Voir aussi : "Nietzsche"
Tenez-vous informés de nos derniers blablas
en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.
Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !
Et si l’on parlait de The Fablemans comme l’un des meilleurs Spielberg ? Certes, il fut un échec commercial aux États-Unis, avant de connaître une carrière modeste et honorable en France. Spielberg était plus habitué aux succès retentissants, aux divertissements entrés dans l’histoire du cinéma (ET, Jurassic Park) et aux films épiques devenus des sommets du cinéma (Il faut sauver le Soldat Ryan, La Liste de Schindler).
Sorti l’an dernier, The Fabelmans appartient à ces films très personnels, sans doute le plus personnel du cinéaste américain. Le titre du film, que l’ion pourrait traduire par "l’homme des fables" fait en réalité référence à la famille Fabelman. Il y a Mitzi, la mère, pianiste extravagante à la carrière contrariée, Burt, le père, ingénieur génial reconnu persuadé que l’informatique a de l’avenir. Et, à côté des trois sœurs, il y a Sammy, qui découvre très jeune le pouvoir des images animés et du cinéma. Très vite, sa mère lui offre une caméra. Grâce à elle, Sammy filme sa famille et se découvre une passion, bientôt devenue une obsession.
Michelle Williams, belle, inoubliable et bouleversante
Les mauvaises langues ont fait la fine bouche devant cette chronique familiale, inspirée librement des jeunes années de Steven Spielberg. Clairement, Sammy, c’est lui. Un garçon doux et rêveur, passionné, sensible et devenant vite inséparable de sa caméra. Que Fabelmans soit un hommage au cinéma est une litote. C’est aussi une vraie déclaration nostalgique pour le cinéma des années 50 et 60 – et pour une certaine idée de l’American Way of Life.
Chronique familiale, The Fabelmans séduit surtout par ses scènes qui promettent de rester dans les mémoires, à l’instar de la séquence du camping et de la danse de Mitzi éclairée par des phares de voiture. À ce sujet, il faut absolument parler du jeu de Michelle Williams, belle, inoubliable et bouleversante. Parlons aussi de la figure du père, interprétée par un Paul Dano toujours incroyable.
Bref, un très bon Spielberg, qui prouve que l’artiste est aussi doué dans les grands divertissements populaires que dans les drames plus intimes.
The Fabelmans, drame familial de Steven Spielberg, avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams, Paul Dano, Seth Rogen, Keeley Karsten et Julia Butters, 2022, 151 mn, Canal+
https://fr.universalpictures.ch/micro/fabelmans
Voir aussi : "Joueur 1, prêt, partez"
Tenez-vous informés de nos derniers blablas
en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.
Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !
Voilà une œuvre peu connue de Brahms, La Belle Maguelone, que propose en album b-records, dans une version publique au Théâtre de l’Athénée-Louis Jouvet. L’enregistrement date des 5 et 6 mars 2023.
La Maguelone Romazen op.33 du compositeur allemand a été composée sur des poèmes de Ludwig Tieck. L’ensemble de lieder se base sur un récit anonyme du XVe siècle que le récit en français dit par Roger Germser éclaire : "Voici en la manière qui s’ensuit, l’ystoire (sic) de la belle Maguelone, fille du roi de Naples et du vaillant Chevalier Pierre, fils du Comte de Provence".
Le baryton Stéphane Degout et la mezzo-soprano Marielou Jacquard – sans oublier le piano d’Alain Planès – se lancent à corps perdu dans cette série de lieder dans lequel le romantisme revisite une certaine image fantasmée du Moyen-Âge.
Il faut saluer la puissance vocale de Stéphane Degout dans le court lied "Traun! Bogen ynd Pfeil sind gut für den Feind". L’esprit courtois sied à merveille cette œuvre romantique de Brahms. On s’en persuade dans le poème "Sind es Schmerzen, sind es Freuden" dans lequel Pierre de Provence chante un amour naissant et dévastateur : "Est-ce la douleur, est-ce la joie ? / Qui traverse mon cœur ? / Tous les désirs anciens disparaissent / Mille nouvelles fleurs éclosent".
La passion partagée par Maguelone est tout aussi cruelle pour elle, qui doit entendre l’impossibilité d’une idylle pour un étranger. Marielou Jacquard chante ainsi ce coup de foudre dans l’un des plus brillants lied de l’album : "Amour vint d’un lointain pays" ("Liebe kam ais ferren Landen").
Il ne manque ni la confidente – en l’occurrence la nourrice de la belle Maguelone – ni l’esprit courtois ni la place de la vertu et du mariage. Pour autant, nous sommes bien au XIXe siècle, comme le prouve la déclamation enflammée et romantique de la fille du roi de Naples ("Et dois-je le croire ? / Ne va-t-on pas me ravir / Ce délicieux délire ?", "So willst du des Armen dich gnädig erbamen"). Les propos de Pierre sont à l’avenant dans le lied suivant : "Comment puis-je supporter / La joie et la volupté ? / Sans perdre mon âme / Sous les battements de mon cœur ?", "Wie soll ich die Freude, die Wonne denn tragen?").
Pour autant, nous sommes bien au XIXe siècle
Comme toute histoire d’amour digne de ce nom, il y a la rencontre avec les deux futurs amants et la déclaration, sans oublier le don d’une bague confiée par la mère de Pierre. C’est ce dernier qui chante ce rendez-vous ("War es dir, dem diese Lippen bebten"). Cependant, il fallait bien un obstacle à cet idylle – et future union : c’est la perspective d’un futur mariage arrangé de Maguelone avec un autre noble, Ferrier de Valois, qui contraint les amoureux à prendre la poudre d'escampette. "Je m’enfuirai avec elle", chante Pierre, puisque seule la fuite avec elle leur permettra de vivre heureux. Suit un délicat chant qui dit l’émotion de Pierre en voyant sa belle endormie sur l’herbe ("Repose-toi, doux amour"). Là encore, Brahms est dans le plus pur romantisme : l’émotion à son paroxysme, la nature au diapason et toujours l’environnement gothique dans ce magnifique lied tout en retenue.
Romantisme encore avec l’élément marin, les vagues et la tempête, présents à la faveur d’un incident au départ banal – un oiseau s’intéressant à l’étoffe rouge de Maguelone. Brahms utilise dans le lied "Verzweiflung" son talent de coloriste musical pour rendre les vagues écumantes autant que le tourment de Pierre embarqué loin de sa belle.
Marielou Jacquard/Maguelone réapparaît dans le chant suivant, tout en retenue dans son désespoir de se retrouver seule, loin de Pierre. On gouttera ce lied qui parle d’amour disparu, de tourments intérieurs mais aussi de mort ("Wie schnell verschwindet so Licht als Glanz"). La séparation est aussi cruelle pour Pierre, recueilli loin de Naples et de la Provence, en Égypte. Sans nul doute y a-t-il là ce goût de l’orientalisme, cher à l’esprit du XIXe siècle.
Le temps des retrouvailles est proche cependant pour les deux amoureux, mais ce ne sera pas sans un nouveau voyage en mer, mis en musique avec gourmandise et légèreté par le compositeur allemand, avec une Marielou Jacquard tout aussi enjouée et irrésistible ("Bien aimé, où te mène / Ton pied hésitant ? Le rossignol parle / De nostalgie et de baiser"). Stéphane Degout est au diapason dans le tourmenté, joyeux mais aussi plein d’incertitudes "Wie froh und Frisch mein Sinn sich heb".
L’auditeur sera sans doute surpris que, contrairement à beaucoup d’oeuvres romantiques, c’est un happy end qui conclut cette histoire de passion idéale, courtoise et contrariée. Stéphane Degout chante ainsi, avec un plaisir non dissimulée, ce qui pourrait être la morale de l’histoire de la Belle Maguelone et de Pierre : "L’amour fidèle dure toujours / Il survit à de nombreuses heures / Il ne s’alarme d’aucun doute, / Son courage reste toujours sain".
Johannes Brahms, La Belle Maguelone,
Stéphane Degout (baryton), Marielou Jacquard (mezzo-soprano),
Alain Planès (piano), Roger Germser (récit), b-records, 2023
https://www.b-records.fr
Voir aussi : "Les paroles, la musique et le vieil homme"
Tenez-vous informés de nos derniers blablas
en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.
Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !
Les Cramés de la Bobine présentent à l'Alticiné de Montargis le film Assaut. Il sera visible du 12 au 17 octobre 2023. Soirée débat le mardi 17 octobre à 20H30.
Deux conversations en alternance à Séoul : une ancienne actrice est sollicitée par une débutante tandis qu’un vieux poète reçoit un admirateur. Les deux vedettes esquivent les questions existentielles de leur interlocuteur, la première songe à sa récente reconversion et le second bataille avec son sevrage d’alcool et de tabac.
De nos jours…, à la manière d’un haïku, invite à guetter ce qui importe intimement, ce qui fait le sel, chaque jour, de notre vie.
Sélectionné à la Quinzaine des réalisateurs - Cannes 2023.
De nos jours, drame coréen de Hong Sang-Soo
avec Ki Joo-bong, Kim Min-Hee, Song Seon-mi, 2023, 84 mn
https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4565
Voir aussi : "Assaut"
Tenez-vous informés de nos derniers blablas
en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.
Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !
Lorsqu'un génie de la littérature parle d'un géant de la philosophie, cela donne forcément un livre hors norme. Ce petit essai est plus le portrait qu'une véritable biographie de Friedrich Wilhelm Nietzsche (1844-1900).
Stefan Zweig insiste sur la soif de liberté jusqu'à la folie de celui que l'on a caricaturé jusqu'à en faire un des inspirateurs du nazisme. En réalité, Nietzsche a rejeté son pays, sa famille et ses amis jusqu'à vivre dans une parfaite solitude. Un ermite toujours en mouvement, insatiable chercheur de vérité, conscient qu'avec sa mort s'éteignait un ancien monde.
Sa prédiction d'une grande guerre européenne rend d'autant plus son oeuvre intéressante.
Stefan Zweig, Nietzsche, éd. Stock, Le Cosmopolite, 152 p
http://confrerie2010.canalblog.com/archives/2011/06/27/21496134.html
https://www.editions-stock.fr/livres/la-cosmopolite/nietzsche-9782234057012
Voir aussi : "Schopenhauer"
Tenez-vous informés de nos derniers blablas
en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.
Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !
Pour la sixième année consécutive, les Cramés de la bobine ont décidé de mettre à l’honneur le cinéma italien contemporain.
Les samedi 7 et dimanche 8 octobre, six films italiens seront proposés aux spectateurs, à l’Alticiné à Montargis, séances ouvertes à tous. Les débats seront animés par Jean-Claude Mirabella, universitaire spécialiste du cinéma italien, auteur de nombreux ouvrages, critique dans la presse spécialisée (Paese, La Voce), collaborateur à la programmation des festivals de Villerupt, Bastia et Toulouse, tous trois consacrés au cinéma italien. Il revient à Montargis après cinq éditions depuis 2018 couronnées de succès.
Alors qu’à la Mostra de Venise arrivent les films italiens dont certains font déjà parler d’eux, que nous ne verrons qu’en 2024, tels Lubo de Giorgio Diritti qui nous avait tant émus avec Je voulais me cacher, Comandante de Edoardo de Angelis, Moi Capitaine de Matteo Garonne (l’un des plus grands cinéastes italiens et cinéaste tout court), nous avons préparé ce Week End Italien, et il y a bien des frustrations, songeons que nous ne présentons que 6 films ! Et pas Anima Bella, ni le Colibri… Mais c’est parce que la concurrence est rude, tellement rude…
Résumons ce Week-End, il commence à 14 heures par Il Boemo de Petr Vaclav à l’excellence du scénario s’ajoute le décor somptueux de Venise, les costumes, la musique qui l’accompagne… C’est un sublime enchantement.
Pour suivre, en deuxième moitié de ce samedi, Un Avenir Radieux de Nanni Moretti, comme souvent il est acteur, avec ses 50 ans de carrière et 35 films tournés qui constituent une œuvre parfaitement cohérente et originale. Mais chut… Dimanche Matin Jean-Claude Mirabella nous propose une conférence sur Nanni Moretti. Venons l’écouter.
Et, le samedi soir, Dernière Nuit à Milan de Andrea Di Stefano, certains se souviendront peut-être de Bienvenue en Sicile… Comment les libérateurs américains à partir de 1943 ont (à leur corps défendant ?) renforcé la mafia. Ici, un honnête et scrupuleux policier (l’excellent Pierfrancesco Favino) part à la retraite, une belle soirée de fête prolongée en perspective… Mais cette nuit va être la plus longue de sa carrière. Un film de suspens et d’action. Un film fait de rebondissements avec des prises de vue tout à fait étonnantes.
Dimanche à 14 heures sera projeté Giulia de Ciro de Caro, un premier film sorti en plein confinement, pas de chance ! L’actrice principale est Rosia Palaciano, elle est bouleversante.
À 6H30, le dimanche 7, ce sera L’Enlèvement de Marco Bellochio, qui est déjà à la troisième place du box-office italien. Nous connaissons bien le réalisateur : Vincere, Le Traitre, Fais de beaux rêves. Aucun de ses films ne laisse indifférent. Là nous sommes en 1858, les autorités pontificales enlèvent un enfant juif qui a été baptisé en douce…
Dimanche à 20H30, il sera temps de clôturer ce week-end italien avec Seconde Jeunesse de Gianni di Gregorio, en 2020.
6e Week-end de cinéma italien, Alticiné, Montargis
7 et 8 octobre 2023
https://www.cramesdelabobine.org/spip.php?article4547
https://www.cramesdelabobine.org/IMG/pdf/flyers/flyer2310italie.pdf
Voir aussi : "Assaut"