Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

chanteur

  • Louis Durdek sur la route

    Saluons pour commencer le joli travail de prise de son de cet album qui, contrairement à son titre et à sa facture musicale, vient bien de chez nous. Louis Durdek, songwriter français, chanteur et guitariste, sort son premier opus, avec déjà un univers et une patte bien identifiés : la pop-folk en héritage américain.

    Dès les premières notes à la guitare de The Long Way, hymne à la liberté, au voyage et au départ, nous sommes en terrain conquis. Le goût de l’aventure et du trip, Louis Durdek l’a sans nul doute au cœur… et aux tripes. "Je ne changerai jamais mon mode de vie / Même pour les mines d’or du roi Salomon", chante-t-il dans le titre éponyme de son album ("I wouldn’t change this life of mine / Not even for the gold of Solomon’s mines", Unnamed Road).

    Les routes – inconnues – le baluchon à l’épaule, le premier train du matin, un vieux pick-up. Nous sommes dans un album largement dominé par les grands espaces et le goût de l’aventure, avec l’horizon comme objectif (The Horizon), même si ce fil rouge qu’est le voyage peut avoir son lot de mélancolie et de douleurs (Road Of Sorrow) mais tellement nécessaire pour être libre ("A long way to go / For us to be free / So won’t you take me to all / All of our wild destinations?",  All of Our Wild Destinations).

    Nous sommes dans un album largement dominé par les grands espaces et le goût de l’aventure

    Il y a du Nick Drake dans la délicatesse déchirante d’un morceau comme "M. & Mrs D". Ici, le folk est mâtiné de pop, mais avec toujours le choix de l’acoustique. Acoustique encore avec le joli duo blues Holy Waters.

    L’album se termine avec In My Heart Grows A Tree, singulier et déchirant titre mêlant folk, pop et sons traditionnels indiens. Mélancolique, Louis Durdek y chante la tristesse, la mémoire, les racines mais aussi la recherche d’une terre promise.

    Unnamed Road signe l’arrivée d’un artiste dont il faudra absolument suivre la carrière. Toute la question est de savoir quelle route il prendra. Folk, pop ou autre chose ?  

    Louis Durdek, Unnamed Road, 2024
    https://www.facebook.com/louisdurdekmusic
    https://www.instagram.com/louisdurdek

    Voir aussi : "On ne meurt pas deux fois"
    "Un sacre pour Bobbie"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Loussine In The Sly With Diamonds Of Blues

    Loussine arrive avec son premier album, In The Sky With… Son univers ? Le blues en anglais mais aussi des titres dans la langue de Molière. Rien d’étonnant pour un artiste qui a d’abord écumé les scènes de théâtre, sans pour autant ne jamais délaisser son amour pour la musique. Pour preuve, la musique de Signé Furax, c’est lui. "En même temps que mon métier de comédien au théâtre et au cinéma, qui m'a fait vivre, j'ai toujours fait de la musique" a déclaré l'artiste qui ne se prive pas non plus de chanter son amour pour la musique – et l’amour tout court : "Y’a comme une idée qui me fait rêver / Retrouver cette fille-là pour un duo comme ça" (Au micro d’la dame).

    Chanson, blues et rock viennent se succéder dans cet opus de 12 titres à l’acoustique impeccable. Loussine séduit assurément avec son blues mêlant mélancolie, douceur de vivre, sensibilité à fleur de peau et humour. À la déclaration joliment maladroite en franglais de Chanson en English, vient répondre le blues douloureux La douleur fait moins mal que la fin. Et lorsque l’histoire d’amour finit mal, cela donne le morceau plus rock, Tu disais.

    Loussine est un cœur tendre se cachant derrière sa guitare. Il dévoile deux jolies déclarations, l’une à Frida et l’autre Thelma, ses deux petites-filles dont les portraits illustrent le livre de l’album. Une autre enfant a les honneurs du musicien, Lola, une "petite gosse… qui dansait pour manger parfois". Loussine chante avec émotion cette petite gavroche, une fille de la rue désœuvrée, "trop sauvage pour vivre sous un toit". On se dit que ce titre blues-rock parvient à dresser un portrait touchant qui parle autant de pauvreté que d’espoir et de liberté.   

    Loussine est un cœur tendre se cachant derrière sa guitare

    On le sait, le blues est le genre des personnes opprimées, de celles et ceux qui souffrent, à l’image des esclaves noirs américains, déracinés d’Afrique pour mourir et souffrir loin de chez eux. Loussine en parle justement dans la ballade blues Les gens d’ailleurs : "Dieu qu’ils ont vu de souffrance et de malheur, les gens d’ailleurs / Mais leurs chansons restent si belles, blues éternel".

    Il s’agit du seul titre vraiment engagé de l’album car c’est bien de cœur et d’amour dont parle Gérard Loussine. Il chante le désir et l’attraction irrésistible d’une fille nommée Suzon (J’voulais pas) mais aussi le temps inéluctable qui fane les corps et nous condamne à la solitude (la déchirante ballade Le temps qui passe). Dans Ça roulait pas, le chanteur se met en scène dans un road movie sans but. "J’sais pas c’que j’fous là", chante-t-il, désœuvré et perdu ("J’suis largué j’ai pas le choix"). Finalement, un être nous manque-t-il ? ("Besoin d’elle voilà").

    Chanson pour…, qui vient clôturer l’album, éclaire le titre de l’opus, In The Sky With… (qui est aussi un clin d’œil au chef d’œuvre des Beatles, Lucy In The Sky With Diamonds). Gérard Loussine se dévoile plus encore en pleurant sa douleur suite au décès d’un ami. Le blues-rock colle à merveille à cette oraison parlant de disparition, de souvenirs, de vide, de larmes mais aussi de peur.  

    Loussine, In The Sky With…, 2024
    https://www.facebook.com/Gerard.Loussine
    https://linktr.ee/loussine

    Voir aussi : "Autour de Nougaro"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Autour de Nougaro

    L’amoureux du jazz qu’était Claude Nougaro n’aurait pas craché sur ces revisites d’Yvan Cuijous et Louis Winsberg. Leur projet musical, 1 Voix, 6 Cordes, maintenant sur disque, c’est 10 chefs d’œuvre de Nougaro, du "Cinéma" à "Toulouse", en passant par "Armstrong", " À bout de souffle" ou "Cécile ma fille".

    Pour cet album hommage, Yvan Cujious et Louis Winsberg se sont entourés de featurings prestigieux – et parfois locaux. Francis Cabrel vient chanter "Cécile ma fille", gardant la douceur et la tendresse de la version initiale. Thomas Dutronc rejoint Yvan Cujious et Louis Winsberg pour une jolie version colorée et jazzy d’"Armstrong". Anne Silla s’empare, quant à elle, de "Rimes", un titre moins connu du poète et chanteur toulousain. L’auditeur y découvrira une superbe œuvre que magnifie la voix veloutée de l'une de nos meilleures chanteuses du moment. 

    Les Toulousains Big Flo & Oli ne pouvaient pas être en reste 

    L’auditeur découvrira ou redécouvrira "La pluie fait des claquettes", visitée avec un joli naturalisme et avec presque rien : des cordes pincées et une rythmique jazzy, donnant du lustre et une nouvelle lecture de la version originale. "Dom Juan" fait, de son côté, le pari de l’humour et de la légèreté. "Pour "Le jazz et la java", c’est le nom de Django Reinhardt qui vient en tête. Yvan Cujious & Louis Winsberg reprennent avec émotion "Une petite fille", sans toutefois la même noirceur et le désespoir originels de Claude Nougaro. La virtuosité demandée pour ces revisites est évidente, à l’instar de la belle énergie de "À bout de souffle".

    Les Toulousains Big Flo & Oli ne pouvaient pas être en reste et c’est bien évidemment le tube "Toulouse" que les deux rappeurs interprètent pour clore l’opus. Le duo n’abandonne pas leur style urbain et rap. Ils offrent à Nougaro une déclaration d’amour slammée résolument moderne et s'écartant beaucoup de la version connue. La mélodie de "Toulouse" est gardée mais le texte original est abandonné. Une autre manière de rendre hommage au Grand Claude. 

    Yvan Cujious & Louis Winsberg, 1 Voix, 6 Cordes, De Claude à Nougaro
    avec Francis Cabrel, Thomas Dutronc, Anne Sila, Bigflo et Oli
    Baboo Music, 2024
    https://www.1voix6cordes.fr
    https://www.facebook.com/1voix6cordes
    https://www.instagram.com/1voix6cordes

    Voir aussi : "Regarde Andrea Ponti"
    "Qui êtes-vous, Nicolas Réal ?"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Qui êtes-vous, Nicolas Réal ?

    Après le court prélude "Laisse le vent", prélude aérien et romantique Nicolas Réal se lance véritablement dans son deuxième album, Saint Romain, franchement épatant avec sa facture électro-pop. "Strip tease sur Mars" (qui est repris dans une deuxième version à la fin de l’album)  annonce la couleur. L’album accroche grâce à sa belle densité, à la fois eighties, dandy, sexy et résolument moderne. L’auditeur sera capté par la production impeccable et un chanteur à l’univers attachant.

    "Saint Romain", le morceau qui donne son titre à l’opus propose une déambulation noctambule. Nicolas Réal utilise le talk-over pour parler de nostalgie. "Le bonheur c’était magique", déplore-t-il. Faut-il revenir sur le passé ou regarder devant soi, se demande-t-il ? "Est-ce qu’on repart pour un tour / Qu’est-ce que j ‘fous là ? / Est-ce qu’on repart pour un tour / Surtout ne pas lâcher ton bras". Finalement la réponse est dans les derniers mots de cet extrait bien plus mélancolique qu’il n’y paraît. 
    L’auditeur sera sans doute frappé par "Pandy box", récit doux amer d’une histoire d’amour éphémère d’une belle densité, sans parler de l’orchestration et de la prise de son impeccables.

    Pour le formidable "Statistype", l’un des meilleurs morceaux de l’album, Nicolas Réal trousse à coups de statistiques un autoportrait à la fois émouvant, drôle et pertinent sur un artiste autant qu’un Français de 2024 : "Je suis le statistype / Quidam algorithmique / Partenaire idéal / Je suis le plus que normal". 

    Craquant, envoûtant et pertinent

    Chroniqueur fin et ironique de la société, Nicolas Réal le prouve encore avec "Masqué", consacré à la période du Covid-19 et au confinement.    

    Sur une pop irrésistible, "Suggestion d’amie" croque avec tendresse et ironie un célèbre réseau social mais aussi le récit d’un chagrin d’amour et d’une séparation que l’on essaie – bien mal – de réparer : "J’ai retrouvé sur net / Une fille qui porte ton nom / Elle a le même visage / Et elle habite Arcachon". Et si la solution était dans la fuite ? "On nous suggère d’être amis / J’ai un avis / Je préfère qu’on reste ennemis / C’est bien plus beau, chère Émilie". Cela a le mérite d’être dit – et chanté.

    Dans l’album de Nicolas Réal, on retrouve une très belle version du tube "Tous les cris les SOS" de Daniel Balavoine. L’esprit des eighties est là mais avec quelques touches électro-rock et l’apport du supplément d’âme qu’est le featuring de Lucie Valentine.

    Dans le formidable opus qu’est Saint Romain, il ne faut pas passer à côté de l’incroyable et poétique "Paranormal". Paroles tranchantes et mélancoliques, rythmes obsédants, mélodies travaillées et chœurs envoûtants. Un formidable titre qui ne laisse pas insensible. La part sombre de Nicolas réal   se révèle dans la deuxième partie de "Laisse le vent". Il s’agit d’un live live capté à Lanzarote concluant une séparation douloureuse : "Oublie ces paroles envolées / Les aveux de mon cœur déchiré… Je garderai les amertumes / Des regrets qu’on assume". Mon chemin s’arrête ici ("Le chemin s’arrête ici" semble-t-il conclure avec fatalisme).

    Plus sombre, le sobre et délicat piano-voix "Le petit chemin" fait le choix de la douleur autant que de la nostalgie. C’est le récit d’une rencontre autant que d’un amour d’enfance qui est immortalisé par un vélo. Est-ce vraiment une fin et les souvenirs ne sont-ils pas immortels ? "Qu’importe les chemins / Pourvu qu’ils se rejoignent / Et ce petit chemin / Sera notre jardin".

    "Où est je ?" vinent conclure de la plus délicieuse des manières. En duo avec la jeune Inès, sa fille, Nicolas Réal parle d’une manière légère et enlevée de l’identité et de ces moments où l’on peut se sentir perdu. À grands coups de références à la psychanalyse, aux lapsus, aux impostures, Nicolas et Inès chantent nos fragilités et la manière de s’en sortir : "Si je pouvais j’me trouverais / Mais je sais pas où me chercher / Je pose une main courante / Disparition inquiétante / Dans les couloirs du labyrinthe / Est-ce que je dois porter plainte / Où est moi, où est je ?" Craquant, envoûtant et pertinent. Très pertinent pour un album qui ne l’est pas moins.  

    Nicolas Réal, Saint Romain, dEPOT214 Records, 2024
    www.nicolasreal-musique.com
    https://www.facebook.com/nicolas.realm
    https://www.instagram.com/nicolas_realmusique

    Voir aussi : "Dynah, entre acide et acidulé"
    "Clara Luciani, La Femme libérée"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Et si par hasard Jéhan

    Partons à la découverte de Jéhan. On sent que le chanteur, avec son dernier album On ne sait jamais, s’est nourri de ses brillants aînés, que ce soit Cabrel, Thiéphaine ou Allain Leprest.

    Compositeur, poète et chanteur, Jehan est également un conteur. Que l’on pense au premier titre "Raconte-moi", émouvant voyage musical de Tunis à Hanoï en passant par Corfou ou Venise. Pensons aussi à cet autre extrait, "Les chevaux de Montebello".

    Au piano-voix, Jéhan chante l’amour caché et l’intimité, avec pudeur. Une simplicité que l’on retrouve dans le délicat "Tout est dit". Les mots peuvent être superflus dit en substance l’artiste dans cette jolie déclaration ("Avec elle, la vie est une danse").

    Jéhan est le chantre des gens ("Le revenant") et des choses simples ("Attendre demain"). Sa chanson folk à la Cabrel touche immédiatement grâce à ses mélodies savamment travaillées et à sa voix chaleureuse.

    Simplicité

    Folk encore avec les dépaysant portraits "Jenny Parker", celle qui "danse seule" et "L’homme passe". Comment nommer l’amour et le désir ? Jéhan ne ment pas et parle de fragilité dans ces moments suspendus ("Madame Butterfly") et de la difficulté de vivre à deux et de se comprendre ("Entre nous"). Reste cependant l’évidence des liens : "Celle que je veux c’est seulement toi" dans ce dernier titre.   

    Jéhan propose un autoportrait pleine de philosophie dans "Je suis de ceux". Homme libre regardant droit devant lui, amoureux de la vie et qui "n’a pas peur de la nuit" et "qui ne regarde pas derrière". La vie est un long chemin semé d’embûche constat-t-il ensuite, lorsqu’il chante une séparation brutale et inattendue ("Soudain la nuit").

    L’opus se termine avec "Savoir en rester là". Jéhan insiste se pose en sage. Nous posons-nous trop de questions ? Ne sommes-nous pas trop en mouvement ? Sommes-nous trop exigeants ? Et où est l’essentiel ? Un véritable sage, vous disais-je, mais sur des sons folk-rock.

    Jéhan, On ne sait jamais, La Jument du Jeudi, 2024
    https://www.jehanofficiel.com
    https://www.facebook.com/Jehannco
    https://www.instagram.com/jeannolejehan

    Voir aussi : "Au naturel"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Au naturel

    Nouveau venu sur la scène française, Landry Verdy cache derrière sa solide allure un grand cœur et un naturel indéniable.

    Son premier EP propose en cinq titres autant de jolies confidences dans lesquelles la vie, le bonheur et l’amour ont les meilleurs rôles : "Ne m’attends pas, je te le promets / Je prends soin de moi, j’apprends à aimer / Un jour viendra, nous pourrons goûter / Aux fruits de ces choix que l’on a faits" ("Ne m’attends pas"). Ce qui ne veut pas dire que cet amour ne peut pas être cruel, lorsqu’il apporte des questionnements irrésolus : "Elle est partie pour une autre le matin au petit jour / En me laissant quelques notes sur un vieux tambour / Elle est partie pour une autre comme un aller sans retour / Et si ce n’est pas ma faute c’est celle de l’amour" ("Pour une autre"). Ce morceau s’écoute également comme un hymne à la différence.

    Grand cœur

    On s’attache à cette voix douce et à ces chansons à la facture classique que le chanteur vient enrichir de guitares. On pense à l’irrésistible "Cartes postales" sur ces faux-semblants et simulacres de bonheur.

    Plus sombre et mélancolique, Landry Verdy se livre dans "Sans toi", un joli hommage folk sur la disparition, le manque et le deuil ("Comment va-t-on faire sans toi ?"), écrit par Kalune.

    Le premier EP du natif de Pau se termine par le titre pop-rock "À cœur ouvert". "J’avance à coeur ouvert" avoue l’artiste, toujours sur la route, regardant droit devant lui, humaniste ("Je respire le regard des gens"), en dépit des "erreurs de parcours". Et s’il s’agissait là autant d’une confession que d’une leçon de vie ?

    Le premier EP de Landry Verdy, vraie révélation, est à découvrir en ce moment.  

    Landry Verdy, 2024
    https://www.facebook.com/LandryVerdyOfficiel
    https://www.instagram.com/landryverdy

    Voir aussi "L’univers de Leo Courbot"
    "Kalune se bouge"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • L’univers de Leo Courbot

    C’est une excellente idée que d’avoir choisi une création de Philippe Caza, dessinateur culte des années 70 (Les Humanoïdes Associés, Métal Hurlant). pour illustrer l’album de Leo Courbot, Passion At A Distance. Voilà un album rock et sidérale ("Dark *Matter") comme venu d’un autre temps, celui du psychédélisme en vogue dans les années 70 et au début des années 80 ("Multiverse").

    De la guitare, un rythme incroyable, de l’efficacité et une voix à la Prince ouvrent l’opus, avec le titre "The Girl with the celestial soul" qui va comme un gant avec le visuel de l’album. Nous parlions rock. Parlons aussi de ce son soul dont Léo Courbot s’empare avec bonheur ("Geodesic »).

    Le musicien belge, après un premier album remarqué (Vatic Vintage, révélation Jazz Magazine 2021), surprend son monde et propose sans doute l’album le plus cool et le plus frais que l’on ait entendu depuis longtemps, et cette fois sans esbroufe : guitares, batterie, claviers, la voix irrésistible de Leo Courbot, et un vrai univers – dans tous les sens du terme ("Geodesi", "Electron Clouds", "Multiverse").

    L’influence de Prince saute aux oreille

    Répétons-le : l’influence de Prince saute aux oreilles, à l’instar du titre court et efficace "The Quantum Quake", interprété en featuring avec Pat Dorcean. Rock funk encore avec "Imaginary Niumber (feat. Oliver Green Lake).

    "Cantique des Quantiques", en featuring avec Stéphane Galland, est le titre phare de l’opus. Leo Courbot abandonne l’anglais pour un morceau en français, une belle déclaration d’amour commençant par ce vers à la fois poétique et sans ambiguïté : "Je vise l'intégrale, le cantique des quantiques… physique." L’univers, l’espace, l’éternité et la physique sont convoqués au service de l’amour, du désir et de l’attraction : "Et même ailleurs elle sera là / Comme si elle avait traversé / D'autres univers à tours de bras / Et nous pourrons nous embrasser".

    Le psychédélique "Wormholes", qui conclue Passion At A Distance, nous fait dire que coule dans les veines de Leo Courbot tout autant le sang du "kid de Minneapolis" que celui de David Bowie – période berlinoise. À découvrir pour en juger de toute pièce.

    Leo Courbot, Passion At A distance, 2024
    https://www.facebook.com/LeoCourbotMusic
    https://www.instagram.com/leocourbotmusic

    Voir aussi : "Avant les Grandes Panathénées"
    "C’est le moment pour Vanessa Philippe"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !

  • Avant les Grandes Panathénées

    Figure singulière de la scène française, Louis Arlette a su tracer sa route entre chanson française, rock, sons électro, influences orientales ("Lapis lazuli") et poésie. Une poésie que le musicien avait pleinement assumé dans son précédent opus, "Sacrilège" consacré à de grands noms de la littérature.

    Le voici de retour avec un nouvel album, le bien nommé Chrysalide, qui sonne autant comme une renaissance qu’une redécouverte. Un voyage entre l’Abyssinie et Amsterdam ("Amsterdam en peine"), en passant par Babylone, le zoo de Vincennes, Troie et la Rome d’Énée.

    Dès le premier morceau, "Lapis lazulis", nous voici dans son univers onirique, préambule à un opus d’une rare qualité d’écriture. Louis Arlette fait le choix du parlé-chanté dans cette pérégrination au titre éloquent, "Magnifique" : "Alors y’aura : / Athéna, Énée, et moi… / Mais oui, je sais,  / J’étais pas né / Pendant les grandes Panathénées". 

    Zéro calcul pour Louis Arlette qui se livre ici comme rarement

    Contemporain et bien dans son époque, Louis Arlette ne s’interdit pas de puiser dans les mythes et les traditions gréco-romaines, à l’instar du petit joyau d’écriture qu’est "Dis donc, Énée", construction poétique, "Un récit sans fin ni début / Psychédélique / Ex-libris / Ou bien délirant délice". Sans oublier le gothique et pop-rock "Sardanapale", rendu célèbre par le tableau de Delacroix.

    Les mots de Louis Arlette s’imposent dans cette chanson française ou les sons urbains ne sont pas en reste, à l’instar de "Babylone + calories Calimero", le plus long morceau de l’opus. Le chanteur se lance dans un slam incroyable. Zéro calcul pour Louis Arlette qui se livre ici comme rarement.  

    Il y a du Serge Gainsbourg dans cette manière de jouer des mots, des images frappantes et des rimes en usant le talk-over. Louis Arlette ose le grand écart séduisant entre l’antique et l’hyper-moderne. À l’écoute des titres rap "Samsung enragé" mais aussi de "Croque Odile", c’est un autre artiste qui vient en tête : MC Solaar. Sens du rythme, écriture précise, jusqu’au timbre de Louis Arlette.    

    Voilà un beau voyage en neuf titres, dépaysant, poétique, soufflant un vent de fraîcheur par un artiste qui impose son univers avec audace. 

    Louis Arlette, Chrysalide, Le Bruit Blanc, 2024
    https://www.facebook.com/louisarlette
    https://www.instagram.com/louisarlette

    Voir aussi : "Louis Arlette, classique et moderne"

    Tenez-vous informés de nos derniers blablas
    en vous abonnant gratuitement à notre newsletter.

    Likez, partagez et instagramez les blablas de Bla Bla Blog !